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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 17:06

Le doyen se dit désolé du machisme qui prévalait à Harvard. Et promet de donner plus de places aux dirigeantes dans les prestigieuses « études de cas ».

Ce sont des excuses plutôt inhabituelles. Les femmes ont trop longtemps été « victimes d'un manque de respect, laissées de côté et mal-aimées par l'école. J'en suis désolé, au nom de l'école », a déclaré le doyen de la Harvard Business School (HBS), lundi 27 janvier. Nitin Nohria s'exprimait lors d'un gala célébrant les 50 ans de l'ouverture de l'école aux femmes.

En septembre un article du New York Times, très commenté, avait mis en avant la tradition d'inégalité entre les sexes qui imprégnait la grande école la plus cotée au monde. Mais aussi les mesures concrètes prises depuis 2011 par la HBS pour instaurer une culture d'égalité. Ces mesures se sont avérée efficaces (Nous les détaillions dans cet article : Un cas d'école ? Harvard tord le cou au sexisme).

Des « études de cas » trop viriles

Efficaces, mais pas encore dans tous les domaines. Ainsi, les programmes « d'études de cas », la prestigieuse marque de fabrique d'Harvard, ne portent sur des femmes dirigeantes que dans 9% des cas. Le doyen promet de doubler rapidement cette proportion pour la porter à 20% (on remarque dans cette archive du New York Times qu'en 1997 déjà la HBS s'engageait à faire porter davantage ses études de cas sur des dirigeantes ).

C'est plus que symbolique, souligne CNN Money. Un tel changement « aurait un impact profond sur la manière dont le leadership est enseigné dans les écoles de commerce de par le monde, car presque tous les étudiants en MBA se penchent sur les études de cas de Harvard ».

Cette année, la nouvelle promotion de Harvard était féminine à 41% - un record - contre 35% dix ans plus tôt et 25% en 1985, a indiqué Nitin Nohria.

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