A 43 ans, Christine Hanizet ouvre la porte aux nouvelles générations. Samedi 19 septembre, sifflet aux lèvres, elle arbitrait le match de Pro D2 Dax / Perpignan. Un événement remarqué : c’est la première fois qu’une femme juge un match de rugby professionnel – forcément masculin, puisqu’aucune équipe féminine professionnelle n’existe. Seules les joueuses de l’équipe de France de rugby à VII (et pas à XV) ont un contrat…. semi-pro.
Une pionnière donc, après plus de 15 ans d’arbitrage. Une performance relayée par plusieurs médias dont Le Parisien et France 3 qui a vite tourné au cliché. Christine Hanizet est devenue « un petit bout de femme (1,55m) ». Une familiarité au sexisme sous-jacent dont celle qui espère « ouvrir la voie » aux « autres femmes » se serait bien passée.
Et la FFR en remet une couche. Dans une vidéo de la Fédération sobrement sous-titrée « Les défis de Christine », elle réagit à sa nomination : « Je ne ressens rien de particulier (…) C’est l’aboutissement des années de travail. Ma présence avec eux (NDLR : les autres arbitres) est naturelle, tout se passe très bien ». La voix off parle d’une « intégration rapide ». Images à l’appui, la cheffe de police municipale écoute attentivement les conseils du formateur qui souligne : « Vous êtes avant toute chose, des hommes de pouvoir ». Personne ne bronche. Tout va bien. Puisqu’on vous dit que Christine Hanizet est bien intégrée