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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 09:55

Et si on se disait qu'il vaut mieux vivre en France qu'ailleurs ? Certains des déclinologues qui passent leur temps à dénigrer notre pays seraient bien inspirés de regarder de près l'étude suivante.

Evidemment, la France n'est pas un paradis, mais à y regarder de plus près, quel autre pays au monde peut se prévaloir d'être aussi généreux en matière de protection sociale, d'accès à la santé, d'accès à une éducation quasiment gratuite, de départ à la retraite (62 ans en majorité), et de services publics de qualité, que la France ? Moi, en tout cas, j'aime la France !

1. C’est ce que pense la majorité des investisseurs étrangers

2 investisseurs étrangers sur 3 trouvent la France attractive, selon un sondage récent. Une confiance en progression : ils n’étaient que 53% en 2009. 33% d’entre eux prévoient de plus de renforcer la présence de leurs entreprises en France. Welcome!

2. Elle est championne d’Europe des investissements étrangers de production

La France est le 1er pays d’accueil des investissements étrangers de production en Europe, en particulier dans les secteurs industriels de l’agro-alimentaire, de la chimie, de l’automobile ainsi que des machines et équipements mécaniques. Elle se positionne par ailleurs au 2e rang européen, et au 4e rang mondial, en termes de stocks d'IDE.

3. Elle est de plus en plus connectée

Avec 37% d’abonnés à un réseau fixe haut débit en 2013, la France est 2e du classement AFII, devant les Etats-Unis (29%) et le Japon (28%). La France va investir 20 milliards d’euros en 10 ans pour couvrir l’ensemble de son territoire en très haut débit à travers le Plan France Très Haut Débit lancé en 2013.

4. Elle accueille des étudiants de haut niveau

42% des étudiants inscrits dans des programmes de recherche de haut niveau sont étrangers. C’est la plus forte proportion du classement. Avec 260 000 inscrits dans l’enseignement supérieur, la France est par ailleurs le 3e pays d’accueil des étudiants étrangers au monde selon l'Unesco. Vous avez dit fuite des cerveaux ?

5. Elle donne les moyens d’innover à ses entreprises

La France sait motiver ses troupes : elle prend la tête du classement en termes d’incitations fiscales à la R&D dans les entreprises, notamment grâce au Crédit d'impôt recherche (CIR) et au statut Jeune entreprise innovante. Elle est de plus le 2e pays d’accueil des activités de R&D, derrière le Royaume-Uni.

6. Elle baisse le coût du travail

Le coût horaire du travail pour l’ensemble de l’économie est resté stable en France en 2013, alors qu’il a progressé dans la zone euro et notamment en Allemagne. C’est l’effet positif du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), qui sera renforcé par la mise en œuvre du Pacte de responsabilité et de solidarité.

7. Elle mise sur la qualité de vie

La France a le système de santé le plus accessible financièrement du classement de l'AFII. Avec 33% du PIB, elle a également les plus importantes dépenses publiques de protection sociale. Un indicateur fort de la qualité du système. Culture, loisirs, cultes : la France est enfin le 2e pays en termes de dépenses publiques liées à la qualité de vie de ses citoyens.

8. Elle passe à l'énergie verte

La France est le 2e producteur européen d’énergie primaire tirée des énergies renouvelables (11,7%) derrière l’Allemagne (18,5%) mais devant la Suède (10,4%). Elle est également le seul pays producteur d’énergie marine dans l’Union européenne.

9. Son attractivité crée des emplois

La France aime les investissements étrangers, et ils le lui rendent bien ! La France a accueilli, en 2013, 16% des investissements étrangers créateurs d’emplois en Europe. En France, près d’1 salarié sur 9 travaille dans une filiale de groupes étrangers, et 1 salarié sur 5 dans l’industrie manufacturière. C’est plus qu’en Allemagne, en Espagne ou en Finlande.

10. Elle est reliée au monde

Roissy-Charles de Gaulle est le 2e aéroport d’Europe, derrière Heathrow à Londres, pour le transport de passagers. Il est 1er pour le transport de fret ! Les deux aéroports parisiens sont d’ailleurs dans le top 15 européen. En France, les 45 aéroports, dont 6 internationaux, enregistrent chacun plus de 150 000 mouvements de passagers par an.

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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 17:40

Chères amies, chers amis,
Le collectif « Femmes sans voile » d’Aubervilliers a rendu publique, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, une lettre ouverte au Conseil Français du Culte Musulman (CFCM).

Elles dénoncent sa prise de position dans « La convention citoyenne des musulmans de France pour le vivre ensemble » en faveur du port du voile « instrument privilégié de la remise en cause de ces droits fondamentaux que sont l'égalité et la liberté pour les femmes. »

« [Cela] représente une régression qui banalise les pressions que subissent les femmes non voilées (exclusion, insultes, menaces permanentes, agressions), comme les affrontements de plus en plus nombreux dans les universités entre les professeurs et les étudiantes voilées, ou les conflits dans les lieux de travail et dans la rue...

Nous nous inquiétons de votre affirmation qui sacralise le port du voile et par là même cautionne l'action des fondamentalistes, source, dans notre pays, de troubles à l'ordre public. »

La lettre ouverte est en pièce jointe.

Quatre membres du collectif « Femmes sans voile » d’Aubervilliers ont participé au colloque « La laïcité Force et bouclier pour les femmes » que nous avons organisé le 13 octobre à Lyon et sont intervenues lors du débat pour rappeler les violences qu’elles subissent, en France, parce qu’elles refusent de porter l’étendard de l’oppression des femmes.
http://www.partagider.fr/index.php?post/Actes-du-colloque-%3A-La-laïcité-%3A-une-force-et-un-bouclier-pour-les-femmes
Cordialement
Michèle Vianès

Cordialement

Michèle Vianès

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 14:43

nShare45Diriger, c’est s’exposer au regard des autres. Et s’exposer, pour une femme, c’est devenir la cible de critiques violentes. Une forme d’obscurantisme pèse encore dans l’entreprise. Il ne faut jamais cesser de devenir des femmes savantes pour s’en affranchir. Par Catherine Blondel, directrice scientifique de l’Ecole des femmes à l’Institut de l’ENS Ulm, fondatrice de VIS-A-VIS DIRIGEANTS

Le dossier "femmes à l'antenne" des Nouvelles NEWS montre à quel point les femmes dirigeantes restent moins « visibles » que leurs collègues. Très récemment, le 6 novembre 2014, un article des Echos titrait justement : « Isabelle Kocher, de l’ombre à la lumière ». (Isabelle Kocher devrait devenir la première femme PDG du CAC 40)

Je voudrais revenir sur les enjeux et les questions posés par la visibilité des femmes dans le champ social, économique et politique, à partir d’une expérience collective menée avec une cinquantaine de femmes dirigeantes à ce jour.

L’École des femmes a en effet été lancée en 2010 avec une dizaine d’entreprises partenaires et a abouti à la rédaction d’un Dictionnaire, à partir des entrées choisies par des cadres dirigeantes puis rédigées individuellement et revues collectivement (consultable librement sur le site). Un nouveau cycle est en cours pour produire une revue autour des thèmes-clés pour l’avenir des femmes. Quelques enseignements s’en dégagent autour de la visibilité, enjeu majeur de notre époque.

Bien entendu, le choix de l’hommage rendu à Molière n’est pas le fruit du hasard. Dans L’École des Femmes, en effet, Arnolfe fait élever Agnès, sa jeune pupille, comme une recluse, dans l’ignorance, loin du monde, persuadé qu’il évitera ainsi d’être trompé après avoir épousé la demoiselle. Il convient de la soustraire au regard d’autrui comme de l’empêcher de voir et de savoir. Ni voir, ni être vue, ni savoir. Tel est le programme du barbon pour sa promise.

Toujours chez Molière, Tartuffe a cette réplique fameuse : « Couvrez ce sein que je ne saurais voir ». Même haine, même punition du reste. Arnolfe et Tartuffe voient, eux, ces femmes leur échapper. Molière, à travers ses personnages masculins, décrit un programme encore à l’œuvre dans bien des situations pour les femmes d’aujourd’hui.

Le mot « apparence » figure justement dans le Dictionnaire de l’École des Femmes. La définition retenue par le groupe est la suivante : « Trop ou pas assez ? (…) L’apparence pour une femme c’est surtout l’impérieuse obligation d’un investissement et d’un travail permanents pour lutter contre les stéréotypes et pouvoir offrir à ses idées la chance d’une écoute attentive ».

Souvenons-nous des propos haineux de Mauriac à l’encontre de Simone de Beauvoir lors de la publication du Deuxième Sexe en 1949 : « Nous avons littérairement atteint les limites de l’abject… » Souvenons-nous de ce qui fut écrit sur Simone Veil, Françoise Giroud puis Edith Cresson, Ségolène Royal ou encore Rachida Dati… mais aussi, il y a quelques semaines, sur Najat Vallaud-Belkacem ou Valérie Trierweiler. Qu’elles viennent du monde économique, politique ou intellectuel, au-delà de ce qui les oppose même, ces femmes ont trois points communs : leur visibilité dans l’espace public, la vivacité de leurs propos et les propos haineux dont elles ont fait l’objet en référence à leur genre.

De fait, si la présence des femmes dans cet espace se fait chaque jour plus importante, leur apparence continue de susciter des commentaires sur le mode du « trop ou pas assez ». Qu’entend-on généralement par là ? Le plus souvent : « trop masculine », « pas assez féminine ». Il s’agit toujours de leur dénier leur genre. Une femme, c’est entendu, se doit d’être « discrète », de faire preuve de « pudeur », de « décence », de « retenue », etc...

Dans ces conditions, beaucoup de femmes préfèrent logiquement l’ombre à la lumière. Lors des tours de table, rituels des rencontres de l’École des Femmes, Nathalie, directrice juridique, se présente ainsi comme « responsable » ; Sylvie se définit comme étant « en charge de la formation » ; Anne parle volontiers de son métier de « business development » et oublie de citer son titre de directrice générale. Hélène, Stéphanie et Séverine font de même…

Pèse sur ces femmes, comme sur beaucoup d’autres exerçant désormais des responsabilités professionnelles importantes, le poids du regard généralement porté sur les « ambitieuses », « hystériques » « folles », « vulgaires » (je recommande les définitions du Dictionnaire de ces termes). La même femme peut à la fois être taxée de ces quatre qualificatifs !

Arnolfe et Tartuffe continuent de hanter certains esprits chagrins devant la réalité de l’intervention croissante des femmes dans l’espace public comme de leur passage plus fréquent de l’ombre à la lumière. Certaines femmes en revanche continuent de préférer l’ombre pour ne pas avoir à s’exposer à cette violence qui s’en prend systématiquement à leur genre, stigmatise leur « apparence » pour mieux les disqualifier, les faire disparaître de l’espace public : ni vues, ni connues, ni surtout écoutées. Fort heureusement, l’histoire est en marche… félicitations à Isabelle Kocher comme à toutes les autres qui se risquent à la lumière !

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 14:40

Le présentateur australien Karl Stefanovic a porté le même costume à l'antenne pendant un an sans subir la moindre remarque. « Alors que les femmes, la plupart du temps, ne sont jugées que sur ce qu'elles portent », dénonce-t-il.

Karl Stefanovic, superstar anti-sexiste. Ce présentateur vedette de la télévision australienne est depuis deux jours l'objet d'articles de presse dans le monde entier pour son expérience vestimentaire engagée. Pendant une année entière, à de rares exceptions près, il a porté le même costume pour présenter sa matinale quotidienne sur la chaîne Channel Nine. Une façon de dénoncer le double standard de l'apparence qui s'applique aux personnalités de la télévision selon qu'elles sont hommes ou femmes.

Il n'a pas changé de costume pendant un an, et « personne n'a remarqué, tout le monde s'en fout. », a expliqué Karl Stefanovic le 15 novembre. « Mais les femmes, il suffit d'une mauvaise couleur pour qu'on leur tombe dessus. Un mot de travers et voilà des milliers de tweets pour les critiquer ». Et d'insister : « On me juge sur mes interviews, mon terrible sens de l'humour – tout simplement sur la façon dont je fais mon travail. Alors que les femmes, la plupart du temps, ne sont jugées que sur ce qu'elles portent ou sur leur coiffure ».

Si Karl Stefanovic a décidé de faire cette expérience, c'est en réaction à un discours de sa consoeur Lisa Wilkinson. Le 25 octobre 2013, cette dernière était l'oratrice – la deuxième femme seulement en 16 ans - d'une conférence annuelle des journalistes australiens, la Andrew Olle Lecture. Elle y avait alors délivré un discours puissant sur le sexisme dans la presse. En dénonçant notamment cette obsession de l'apparence qui ne concerne que les femmes à l'écran. « Je ne vous mens pas : même en préparant le discours de ce soir, la question la plus fréquente qu'on m'a posée n'a pas été 'Qu'est-ce que tu vas dire?' mais 'Qu'est-ce que tu vas porter ?' ».

Dans son discours, Lisa Wilkinson s'en prenant aussi à l'hypocrisie des médias en général, qui « se délectent de publier des sujets sur le sexisme » en oubliant qu'il sont tout aussi « coupables de traiter les femmes différemment des hommes ».

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 14:34

Prix du jeune chercheur 2014

La ville de Lyon a décerné le prix du jeune chercheur à quatre docteurs de la région.

M. Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, a remis, mercredi 12 novembre, le Prix du Jeune chercheur à quatre docteurs de la ville. La remise du prix s'est déroulée en présence d'Anne Brugnera, adjointe à l'éducation, de Christelle Goutaudier, présidente du jury et de Germain Gillet, qui représentait l'université de Lyon. A cette occasion, les lauréats ont pu également présenter leurs différents travaux. Cet évènement vient rappeler et encourager l'excellence de la recherche lyonnaise.

Benjamin Blaise : l'anesthésie chez le nouveau-né

Benjamin Blaise, interne en anesthésie et réanimation des hospices civils de Lyon, a été récompensé pour ses travaux sur l'anesthésie pédiatrique néonatale. Benjamin Blaise, contrairement à d'autres chercheurs, ne s'est pas enfermé dans une approche expérimentale. Il a mis en pratique ses travaux en matière de neuroprotection cérébrale du nouveau né sous anesthésie.

Isabelle Tracol-Huynh : colonisation et prostitution au Tonkin (1885-1954)

"Ce prix me permettra de continuer à faire des recherches de qualité", a t-elle confier lors de la remise de son prix. Également passée par l'ENS, Isabelle Tracol-Huynh est titulaire d'un doctorat d'Histoire de l'Université Lumière Lyon 2. Elle enseigne aujourd'hui l'histoire et la géographie au collège René Cassin.

Le jury a souhaité récompenser ses travaux sur la prostitution au Tonkin entre 1885 et 1954. Son étude était "essentiel" pour "éclairer une page sombre de notre histoire", déclarera le sénateur-maire de Lyon. Isabelle Tracol-Huynth nous avouera quelques difficultés pour mener à bien ses travaux. Certaines archives ont littéralement disparues ; quant aux anciens combattants, rares sont ceux qui acceptent de se confier sur ce sujet.

Anne-Cécile Orgerie : l'informatique verte

Anne-Cécile Orgerie est diplômée d'un doctorat en informatique. Elle est aujourd'hui chargée de recherche au CNRS. Sa thèse est l'une des premières sur l'informatique "verte". Il s'agit bien de travaux pionniers puisque son domaine d'étude est devenu une préoccupation qu'à partir de 2008 : la consommation d'énergie liée au datacenter. Anne-Cécile Orgerie, en travaillant sur les réseaux et la consommation d'énergie de ces datacenter, a cherché à apporter des réponses concrètes à ce problème devenu épineux.
Le jury a donc souhaité récompenser un travail novateur. "Ce prix m'a conforté dans l'utilité de mes travaux pour la société", confiera, émue, notre lauréate.

Amélie Panet : le droit des citoyens européens

Docteure en droit depuis cette année, Amélie Panet a été recompensée par le jury pour ses travaux sur les droits des citoyens au sein de l'Union européenne. Amélie Panet a constaté que les citoyens de l'UE pouvaient perdre certains de leurs droits, notamment en matière familiale, s'ils changeaient de pays européen. Partant de ce constat, elle a cherché à apporter des réponses à ce problème qui peut tous nous concerner. Mais cela nécessitera de faire évoluer le droit privé de l'UE. En attendant, nous confiait l'un de ses proches, ses travaux sont particulièrement novateurs et bousculent les idées reçues. Il ne serait pas étonnant, d'ailleurs, que la Commission européenne ou des euro-députés se penchent tôt ou tard sur ses travaux. Affaire à suivre !

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 14:31



Aux Etats Unis, dans le Wisconsin, en juin 2013, Alicia Beltran enceinte de 14 semaines ne pensait pas en se rendant à son rendez vous de suivi de grossesse que son cas servirait à lancer une action de justice pour remettre en cause les lois fœticides et autres lois qui permettent d'envoyer en prison des femmes enceintes accusées de mettre en danger la vie du fœtus qu'elles portent.

Alicia Bretan s'étant sevrée d'une accoutumance médicamenteuse depuis plusieurs mois décide d'en parler à son médecin pour plus de sûreté. Au lieu de répondre à ses questions et inquiétudes, le cabinet médical appelle la police en vertu de ces lois qui donnent au fœtus le statut d'une personne, trahissant ainsi le secret médical et la confiance qui devrait être à la base de la relation patiente-praticien-ne.
Deux jours plus tard...

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 11:30

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Un tiers des fonctionnaires nouvellement nommés à des postes supérieurs en 2013 sont des femmes. La loi imposait un minimum de 20%.

En 2013 dans la fonction publique en France, 886 personnes ont été nouvellement nommées à des postes de cadres supérieurs ou dirigeants. Et il s'agissait à 33% de femmes. En annonçant ce bilan, mercredi 29 octobre, le gouvernement pouvait donc se féliciter de dépasser largement l'objectif de féminisation fixé par la loi.

La "loi Sauvadet" prévoit des quotas pour des nominations équilibrées aux emplois dirigeants et supérieurs de la haute fonction publique : au moins 20% en 2013 et 2014, 30% à partir de 2015 et 40% en 2018.

Le bilan détaillé du dispositif, publié par le ministère de la Fonction publique, souligne notamment le « réel engagement de tous les ministères pour mettre en œuvre les engagements du Gouvernement en matière de nominations équilibrées ». Aux postes supérieurs de la Fonction publique d'Etat, le taux de femmes primo-nominées s'élève à 33%. S'il existe des disparités entre ministères, aucun n'a nommé moins de 25% de femmes. Exemple de constat positif : la part de sous-préfètes nouvellement nommées est passée 18,8% en 2007 à 42,4% en 2013.

Même taux de 33% dans la fonction publique territoriale. Mais avec de fortes disparités selon les collectivités : 34% dans les départements, 29% dans les communes et seulement 20% dans les régions. Et sur les postes concernés, directeur général des services ou directeur général adjoint, les femmes sont deux fois plus susceptibles d'être nommées adjointes.

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 11:26

"Il est toujours aussi difficile pour une femme de trouver un budget", déplore Florence Arthaud. Seules 4 femmes, sur 91 participants, prennent le départ de la Route du Rhum dimanche.

Les sponsors mettent les voiles « quand il s'agit de confier un gros bateau à une femme », dénonce Florence Arthaud dans un entretien à l' Agence France Presse.

« C'est la même chose pour toutes les grandes épreuves qui coûtent cher : il est toujours aussi difficile pour une femme de trouver un budget », estime la navigatrice à quelques jours du départ de la 10ème Route du Rhum.

Florence Arthaud, qui a remporté cette course transatlantique en 1990, explique avoir voulu participer à la dernière édition il y a 4 ans, pour les 20 ans de sa victoire, sur un trimaran de 30 mètres de long. « Mais je n'ai pas réussi à avoir ce bateau, ils ont préféré le donner à un homme », souligne Florence Arthaud, en expliquant que c'est ce qui l'a conduite à mettre un terme à sa carrière.

Dimanche 2 novembre à Saint-Malo, sur les 91 skippers au départ de la Route du Rhum 2014, il n'y aura que quatre femmes.

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 22:03

Isabelle Kocher a été désignée pour prendre la succession de Gérard Mestrallet à la tête de GDF Suez... en mai 2016.

Elle devrait devenir la première femme à la tête d'une entreprise du CAC 40. Isabelle Kocher a été nommé mardi 21 octobre, par le Conseil d’administration de GDF Suez, « Administrateur, Directeur Général Délégué, en charge des Opérations (Chief Operating Officer) ». Soit la numéro 2 du groupe, désormais officiellement appelée à succéder à Gérard Mestrallet, l'actuel PDG de GDF Suez.

Cette nomination, souligne le communiqué du groupe spécialisé dans l'énergie, a « pour objet de préparer sereinement et en amont la succession de Gérard Mestrallet ». Bien en amont, puisque cette succession n'est prévue qu'en mai 2016, date à laquelle l'actuel patron de GDF Suez doit officiellement terminer son mandat.

Et date à laquelle le CAC 40 pourrait donc connaître, avec Isabelle Kocher, sa toute première femme PDG. Même parmi ses 120 principales entreprises cotées en bourse, le SBF 120, la France ne compte actuellement aucune patronne. Aux Etats-Unis, on compte 10 femmes parmi les dirigeants des 100 plus grandes entreprises.

Dans le palmarès 2014 de la féminisation des instances dirigeantes des entreprises, publié au début du mois, GDF Suez pointe à la 31ème place sur 120. Le groupe compte un CA paritaire, mais seulement 20% de femmes dans son Comité exécutif, et elles sont 12 dans son « Top 100 ».

Isabelle Kocher est diplômée de l’École Normale Supérieure (ENS-Ulm), titulaire d’une agrégation de physique et ingénieur du Corps des Mines. Elle a notamment été conseillère pour les affaires industrielles au Cabinet du Premier Ministre Lionel Jospin de 1999 à 2002. Elle a ensuite rejoint le groupe Suez, qui a depuis fusionné avec GDF, et dont elle était directrice financière depuis 2011.

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 22:00

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Mea culpa de l'éditeur d'un exercice, proposé aux enseignants de primaire, qui concentre les stéréotypes sur la famille.

Promis, l'exercice sera retiré. Le directeur de Génération 5, éditeur de fiches d'exercices pour les enseignants, a fait son mea culpa après le buzz généré par une fiche qu'on croirait sortie des années 50, et qui figure pourtant bel et bien dans son catalogue en 2014.

« Tellement de stéréotypes en un seul morceau, on peine à y croire », mais c'est pourtant vrai, soulignait Virginie Sassoon en publiant cette image sur Twitter le 19 octobre. Où maman fait le ménage quand papa part au travail, où elle fait la cuisine quand il regarde la télévision...

Présidente de l'association d'éducation aux images Txiki Productions, Virginie Sassoon est aussi mère d'une fille en classe de CP, à qui l'instituteur avait proposé cet exercice pas plus tard que le 7 octobre dernier. La « mallette pédagogique » pour les enseignants annoncée en remplacement des ABCD de l'égalité ne sera pas de trop...

Le tweet consterné a été partagé 2 700 fois et l'intérêt médiatique a conduit l'éditeur à réagir : joint par Renée Greusard de Rue89, le directeur de génération 5 Alain Laurent a fait « acte de contrition » et sa maison d’édition « son mea culpa ». « L’image va être retirée », assure-t-il, en précisant : « C’est une fiche qui a une dizaine d’années [...]. Elle a été réalisée par une auteure que je connais et qui, dans sa vie personnelle, n’est pas du tout dans un tel schéma. On pourra dire que l’auteure a été mal inspirée. »

L'anecdote illustre en tout cas la persistance des stéréotypes de sexe, à l'école comme ailleurs. Au même moment, le HCE/fh remettait aux ministres concernées son rapport sur le sujet, avec comme principe directeur : les financements publics ne doivent pas entretenir ces stéréotypes.

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