Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 02:58

 

Temps de lectureTemps de lecture : 3 minutes

Avatar de Gaëlle-Marie Zimmermann

Par 
Chroniqueuse sexo/société

LE PLUS. Un "sac poubelle", une "tente Quechua" : c'est sûr, on a vu plus sexy que le préservatif féminin. Pourtant, c’est la seule méthode contrôlée par les femmes permettant à la fois de se protéger contre les grossesses non désirées et contre le VIH. À l'occasion de la journée mondiale de promotion, Gaëlle-Marie Zimmermann met les pieds dans le plat. Ou plutôt les doigts.

Édité par Amandine Schmitt  

préservatif féminin (Planning familial)

(Préservatif féminin - Planning familial) 

 

"Le préso féminin s'il était plus joli

Ca serait vraiment l'pied pour s'éclater au lit

Mais il est vraiment laid, c'est bien là qu'est l'ennui

Il ferait débander même les plus hardis

Pour mieux l'apprivoiser, déballe le colis

Il faut t'habituer, ça fait rien s'il fait nuit"

 

Je vous la refais en musique ? Ok, c'est parti, et je préfère vous avertir : vous aurez cette rengaine incrustée dans le crâne pendant des plombes (je l'ai écoutée hier soir, et j'ai dormi avec. Ouais, toute la nuit j'ai entendu des meufs avec un accent marseillais me vanter la capote à foufe sur un rythme de ragga muffin. JOIE)

 

Le préso féminin par moninas

 

Donc aujourd'hui, c'est la journée mondiale de promotion du préservatif féminin. Le mot "promotion" étant ce qu'il est, je pense qu'il est inutile de la jouer fine et de prétendre survendre le concept comme si j'en mangeais tous les matins au petit déjeuner. 

 

Vendre du rêve avec le préservatif féminin ? Difficile

 

Parce qu'on a beau dire, le préservatif féminin ne fait pas vraiment rêver. Une testeuse avait d'ailleurs exprimé tout le bien qu'elle en pensait dans une chronique intitulée "Préservatif féminin : la tente Quechua de la foufoune". Ça donne de suite un aperçu des vécus parfois, euh, compliqués entre le vagin et le reste du monde.

 

Oh, pardon, j'ai dit "vagin". C'était involontaire, toutes mes excuses aux lectrices et lecteurs du Nouvel Obs qui s'offusquent de voir publiés en ces pages supposées respectââââbles des propos aussi peu élégants que les miens.

 

Ceci dit, je ne plaisantais pas : nous, les femmes, nous avons vraiment un vagin. Dans lequel peuvent aller s'installer des trucs aussi variés que : des chlamydia, le VIH, un pénis en érection, des doigts, et bien d'autres choses encore. Pour les doigts et les pénis, c'est sympa. Pour le VIH, les chlamydia et les autres pathologies sexuellement transmissibles, ça craint.

 

Je n'ai pas l'intention de mettre en concurrence le préservatif féminin et le préservatif masculin. Ce n'est pas une compétition. Et normalement, aujourd'hui vous devriez être largement servis dans les médias en matière d'articles informatifs sur le préservatif féminin, ce qui est une excellente chose.

 

Vagin, doigts, intimité : posons quelques constats

 

Le préservatif féminin est super moche, paraît volumineux et peu confortable. MAIS : il n'est pas plus inconfortable que le préservatif masculin, en fait. Et on peut le poser à l'avance. Le côté "sac poubelle" n'est pas plus gênant que l'impression d'avoir le steak sous cellophane, n'est-ce pas messieurs ?

 

Il suppose que les femmes soient capables de l'insérer : et parlons franchement, mettre les doigts dans son propre vagin constitue pour certaines personnes une forme d'infraction symbolique provoquant gêne et maladresse. En gros, mettre les doigts dans son vagin peut apparaître sale, indécent, trivial, déplacé, incongru...  Presque aussi sale, déplacé et incongru que d'écrire sur un support du Nouvel Obs l'expression "mettre les doigts dans son propre vagin" (non mais ne flippez pas : personne ne ferait jamais ça).

 

Le préservatif féminin, c'est comme la pâte à pizza, les Tampax, les scoubidous et la Mooncup : un simple coup de main à prendre et un terrain à apprivoiser. 

 

Un petit dessin pour bien comprendre ?

 

L'idée selon laquelle le préservatif féminin serait difficile à mettre est donc tout à fait contestable. En général, on se contente d'explications textuelles, parce que c'est interdit t'es cinglée tu vas pas montrer des chattes sur Le Plus on va avoir des ennuis et les lecteurs retraités qui peuvent déjà pas te blairer vont faire un AVC compliqué de montrer des sexes féminins dans un article. Après vérification, je me suis aperçue qu'en fait non, ce n'est pas compliqué : il suffit de cliquer sur "Insérer une image" et hop, on a une planche d'illustrations didactiques. Regardez : 

 

 (Elise Ouvrier-Buffet - DR)

 

Un outil trop souvent négligé

 

Dans l'absolu, l'idée est de faire une vraie promotion de cette contraception "barrière", qui représente une protection vraiment efficace contre miasmes et enfants non désirés (non j'ai pas dit que c'était pareil, je l'ai pas dit, non non non).

 

Dans la réalité, j'ai bien conscience qu'il est difficile de vanter un objet qu'on n'utiliserait que si on n'avait pas vraiment le choix (et encore). Il serait pourtant bénéfique de faire du préservatif féminin un vrai choix, mis au même niveau que les autres modes de protection et contraception. Au-delà de l'efficacité (incontestée) du préservatif féminin, il constitue très concrètement une appropriation raisonnable, par les femmes, d'un contraceptif et d'une protection contre les IST dont l'utilisation est réellement décidée en concertation avec le/la partenaire.

 

Et bien sûr, personne n'irait vous dire que l'utilisation du préservatif est une chose merveilleuse, un paradis absolu de l'érotisme, ou la réponse à toutes vos attentes sexuelles. En revanche, on dit, écrit et répète que se protéger contre les IST et utiliser une contraception fiable est une nécessité. Le choix étant médicalement et psychologiquement compliqué pour certaines personnes, il me semble qu'une alternative supplémentaire n'est jamais de trop. Le préservatif féminin est l'une d'entre elles. Et pas des moindres.

 

Pour plus d'infos :

- Le communiqué de presse du Planning familial

- Le préservatif féminin sur le site "Choisir sa contraception"

- Le site officiel du préservatif féminin 

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 23:44

Sous la présidence d’honneur de Jean-Jack QUEYRANNE

Président du Conseil régional Rhône-Alpes

Ancien ministre

 

 

Véronique Moreira

Vice-présidente de la Région Rhône-Alpes déléguée à la Coopération Solidaire

 

a le plaisir de vous inviter

 

à la Conférence-débat « Biens Publics Mondiaux, forêt et peuples autochtones »

 

le mercredi 26 septembre 2012 de 9h30 à 12h30

 

Salles de commission 8 et 9

au siège du Conseil régional Rhône-Alpes

1 Avenue esplanade François Mitterrand

69002 LYON - Confluence

(Tram T1 – Arrêt Hôtel de Région-Montrochet)

 

 

Avec la participation, pour le Peuple originaire kichwa de Sarayaku,

de José GUALINGA, Président du Conseil de Gouvernement de Sarayaku

 

 

Le mercredi 26 septembre 2012, le représentant du Peuple Kichwa de Sarayaku sera présent en Rhône-Alpes à l’Hôtel de Région pour une rencontre citoyenne et la présentation de leur coopération avec la Région Rhône-Alpes. Ce sera aussi l’occasion de vous présenter un autre projet soutenu en Equateur par la Région, l’Initiative Yasuni ITT, et le livre qui vient de paraître à ce sujet, « Laissons le pétrole sous terre ! ».  Au-delà des programmes internationaux classiques de protection des forêts qui seront rappelés, l’Initiative Yasuni propose la non-exploitation d’une grande réserve pétrolière en forêt amazonienne, contre une compensation financière internationale à même de permettre à l’Equateur de changer la matrice énergétique du pays et de lutter contre la déforestation.

 

Depuis plusieurs années, la communauté de Sarayaku lutte contre les compagnies pétrolières et l’accaparement des ressources, contre les désastres écologiques qui les suivent et contre le déni de la capacité et de la légitimité des peuples autochtones à gérer leurs territoires et leurs ressources. Mercredi 25 juillet dernier, la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme a confirmé en appel les droits du Peuple Kichwa à la consultation préalable, à la propriété collective et à la protection de leur mode de vie sur leur territoire.

 

Accueilli par Mme Véronique Moreira, Vice-présidente de la Région Rhône-Alpes déléguée à la coopération solidaire, M. José Gualinga, porte-parole des Kichwa de Sarayaku partagera avec nous un moment privilégié. Diversité culturelle, place de l’être humain dans la nature, Biens Publics Mondiaux et intérêts économiques seront les sujets au cœur de nos échanges.

 

 

 

 

 

INSCRIPTION A RETOURNER par mail avant le vendredi 21 septembre 2012 à l’adresse : bienspublicsmondiaux@rhonealpes.fr

 

Nom ……………………………………….........…………… Prénom………………………………...................

Structure…………………………………….........…………………… …………………………..........................

Adresse ………………………………….........………………………………….............................................

Adresse mail  …………………….......................……………….........………….........………………………..

 

 

Sera présent-e à la Conférence-débat « Biens publics mondiaux, forêt et peuples autochtones ».

 

 

 Contact : Maeva LEVAQUE - Tél :04 26 73 62 26

 

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 04:47

Les transports collectifs par câble aérien en milieu urbain : enjeux et opportunités

10 octobre 2012 (Toulouse). Trop souvent perçu comme un mode de déplacement réservé au tourisme, les potentialités du transport par câble en milieu urbain demeurent encore trop méconnues. New-York, Rio, le Caire : autant d’exemples démontrant les nombreuses qualités de ce qui nous pourrait être appelé le "tramway aérien". D’avantage d’attention - et de crédits – devraient être accordé à ces technologies modernes et éprouvées, tant il est vrai qu’elles peuvent s’avérer une solution particulièrement efficace en milieu urbain.

En présence de spécialistes de ces questions, le Groupement des Autorités Organisatrices de Transport (GART) et le Centre d'Etudes sur les Réseaux, les Transports, l'Urbanisme et les constructions publiques (CERTU) et Tisséo-SMTC et avec la participation du STRMTG organisent, le 10 octobre prochain à Toulouse, une journée d’étude consacrée aux enjeux et opportunités que représentent, pour les villes, les transports collectifs par câbles aériens.

 

Vous trouverez ci-dessous le programme et le bulletin d'inscription à télécharger
Partager cet article
Repost0
22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 00:22

 

Tout d'abord , je félicite toutes celles et ceux, en particulier Corinne Lepage, qui ont permis la réalisation et la publication de l'étude du Professeur Gilles-Eric Seralini sur les OGM, qui confirme des convictions que je défends aussi depuis plusieurs années.

Les résultats de l'étude du Professeur Seralini et de l'équipe du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le Génie génétique reposent avec force la question de l'impact des OGM pour la santé humaine.

Dès 2004, lors de mon élection à la tête de la Région Poitou-Charentes, j'ai fait voter après un débat en présence du Professeur Seralini une décision relative à l'interdiction de la mise
en culture d'OGM sur le territoire régional et apporté mon soutien, devant le tribunal administratif, aux maires poursuivis pour avoir pris des arrêtés d'interdiction d'OGM dans leur commune.

J'ai également apporté mon témoignage lors du procès intenté en juin 2011 à José Bové et aux « faucheurs volontaires » au Tribunal de Poitiers.

La Région Poitou-Charentes a soutenu la réalisation et la diffusion des films de Marie-Monique Robin (« Le monde selon Monsanto », « Notre poison quotidien ») et de Jean-Paul Jaud (« Nos enfants nous accuseront », « Tous cobayes ? ») car ils contribuent à la transparence nécessaire d'un débat qui doit être l'affaire de tous les citoyens.

Pour certaines multinationales, les enjeux financiers priment sur la sécurité alimentaire.

L'indépendance scientifique et la qualité de l'expertise en matière de santé publique doivent être rigoureusement protégées.

C'est pourquoi, je propose :

1) de maintenir l'interdiction de mise en culture des OGM en France ;

2) d'agir activement pour que l'Agence européenne de sécurité sanitaire de l'alimentation vérifie elle aussi de manière indépendante les résultats des travaux du Professeur Seralini et pour que toutes les conclusions réglementaires nécessaires en soient tirées à l'échelle européenne en matière de circulation des OGM, y compris dans les importations de céréales ;

3) de saisir l'Organisation mondiale de la santé pour faire reculer les OGM dans le monde et notamment dans les pays les plus pauvres où  la promotion d'une agriculture de qualité capable d'assurer la sécurité alimentaire des populations revêt aujourd'hui un caractère d'urgence ;

4) d'impliquer les groupes semenciers, si la preuve est apportée des dangers des OGM pour la santé humaine, dans l'indemnisation des victimes ;

5) d'organiser en Poitou-Charentes avec Corinne Lepage et des experts nationaux et internationaux, des Etats-Généraux de la sécurité alimentaire, de l'indépendance des expertises et de la démocratie participative sur les questions sanitaires.

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 00:14

Communiqué du groupe S&D:

Les eurodéputés socialistes ont donné aujourd’hui leur feu vert à un accord politique visant à assurer une meilleure protection aux demandeurs d’asile dans l’Union européenne et à la construction d’un système d’asile véritablement harmonisé.

Les nouvelles règles européennes, qui font partie du désormais célèbre « paquet asile », ont été approuvées aujourd’hui dans la commission des Libertés civiles du Parlement européen.

Suite au vote, le porte-parole du Groupe S&D pour les libertés civiles, Claude Moraes, a déclaré :

« Ces dossiers constituent un élément essentiel du « paquet asile » que les Socialistes et démocrates souhaitent voir conclu d’ici la fin de l’année.

« La législation doit être améliorée afin de s’assurer de la mise en place d’un système effectif, permettant une procédure d’asile juste et efficace garantissent de meilleurs standards de protection.

« Les normes communes qui seront créés dans ce paquet sont nécessaires au sein de l’UE car les régimes d’asile actuels varient énormément d’un État à un autre. »

Sylvie Guillaume, Vice Présidente pour les Libertés civiles et Rapporteur fictive sur la révision du Règlement Dublin II, a insisté:

« Il y avait une nécessité urgente d’amender les mécanismes et les critères établis par le Règlement Dublin. Ces dernières années le système a montré qu’il était injuste tant pour les demandeurs d’asile que pour les Etats, inefficace et qu’il ne fonctionnait pas.

« Cette réforme devrait assurer de meilleurs niveaux de protection pour les demandeurs d’asile. Mais c’est seulement un premier pas. D’autres progrès sont nécessaires pour établir un système d’asile européen commun.

« J’accueille favorablement ces améliorations, mais je regrette qu’il reste encore des marges d’interprétation trop importantes pour les États membres. Le succès ou l’échec de ce système sera dépendant de la manière dont il est mis en œuvre. Reste donc à voir ce qu’il en sera dans les faits, ce qui devra faire l’objet d’un contrôle minutieux.

« Un des défis aujourd’hui est de créer un système effectif de partage des responsabilités qui favorise la solidarité entre États membres. Je ne suis pas certaine que le nouveau mécanisme d’alerte précoce puisse relever ce défi . »

Le député S&D Antonio Masip Hidalgo, qui a rédigé la position du Parlement sur les conditions d’accueil pour les demandeurs d’asile, a ajouté :

« La nouvelle législation empêchera les États membres de recourir abusivement à la rétention en limitant les motifs de placement en rétention et en en définissant les conditions. Cela garantira également une meilleure protection pour les demandeurs d’asile, particulièrement les plus vulnérables. Les demandeurs d’asile doivent avoir accès à une assistance juridique et une représentation gratuites; ils doivent pouvoir accéder au marché de l’emploi 9 mois après le dépôt de leur demande.

« En 2011, les États membres de l’Union européenne ont enregistré 302 000 demandes d’asile, une hausse de 16,2% par rapport à 2010. Les États membres ont accordé une protection à 82 100 personnes en 2011 contre 75 800 en 2010. La majorité des demandeurs sont originaires d’Afghanistan, d’Irak et de Somalie. »

Partager:
Partager cet article
Repost0
21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 08:07
Publié le 13 septembre 2012 par groupe socialiste

 Martin Vanier 

 

 

Les rencontres nationales des Etats généraux de la démocratie territoriale, organisées par le Président du Sénat, Jean-Pierre BEL, auront lieu les 4 et 5 octobre 2012 à Paris. D’ici là, nous publions différents points de vue, qui n’engagent bien évidemment que leurs auteurs, sur ce que pourrait être le prochain acte de la décentralisation. Voici aujourd’hui celui de Martin VANIER, Professeur en géographie et aménagement de l’université Joseph Fourier (Grenoble I), à l’Institut de géographie Alpine et Directeur d’étude au sein de la coopérative conseil ACADIE.

 Réformer ! Faire bouger par le haut cette carte de France (Régions, Départements, Intercommunalités, Cantons, Communes) qui résiste encore et toujours au Grand Changement. Et démêler par là même quelques pelotes de problèmes qui se sont depuis trop longuement accumulés : une fiscalité locale qui n’en peut plus ; une citoyenneté qui ne suit plus ; une technicité qui ne s’en émeut plus et est passée maîtresse dans l’art de « pourquoi faire simple quand tout invite à faire compliqué », etc. !

Le problème du « coup de menton » – Grande réforme, Acte III ou nouvelle pièce – est qu’on n’arrive plus à se mettre d’accord sur l’argument principal, l’unité d’intrigue en somme. Il y a, y compris au sein de la majorité gouvernementale, des régionalistes, mais « tout contre » eux (comme disait Sacha GUITRY), les partisans de la puissance métropolitaine. Il y a des artisans de la première heure de l’intercommunalité partout devant, mais plus encore des vigilants de la légitimité communale. Il y a quelques porteurs de la raison départementale, non dénués d’argument. Et il y a même, du côté du Sénat, des voix en faveur du canton, et de son redécoupage pour prolonger un peu sa bonne vieille régulation dite de proximité !

Rien d’étonnant à ce que, lorsqu’on les pousse un peu, les convaincus de la réforme en viennent toujours à invoquer les temps (napoléoniens, gaulliens) où l’Etat pouvait encore décréter la forme territoriale de la République et ses modifications. Mais l’histoire ne repasse pas les plats : le « big bang territorial » promis en 2007 en fut une nouvelle preuve. Qu’est-ce que la Gauche décentralisatrice aurait à gagner à caresser de telles perspectives ?

Quand le pluralisme l’emporte, quand les territoires et les citoyens ne se laissent plus si facilement intégrer dans des périmètres de pouvoir dans lesquels ils ne se retrouvent pas, quand la complexité des organisations l’emporte parce qu’elle est inhérente au fonctionnement spatial de notre économie et de notre société, alors il faut changer d’idéal réformateur. On pouvait peut-être encore faire bouger significativement la carte de France dans les années 1970, comme d’autres pays d’Europe l’ont fait alors (bien que DE GAULLE lui-même y ait laissé sa tête). Aujourd’hui, ce n’est pas avec une grande paire de ciseaux ou un beau répartiteur unique de compétences et de champs fiscaux qu’on s’en sortira, mais avec quelque chose comme un assembleur, qui permette aux territoires de produire leurs propres agencements, en fonction de leurs contextes. La réforme ne peut plus être la même pour l’Alsace avec ses deux départements, pour Rhône-Alpes avec son puissant pôle métropolitain, pour la Normandie avec ses deux régions, pour les territoires faiblement métropolisés, pour l’Ile-de-France avec son très grand Paris, etc. La seule loi de réforme vraiment utile sera celle qui énoncera les règles souples de ce fédéralisme territorial différencié, et le pacte solidaire auquel il devra se plier pour que la France reste la France : une république indivisible de territoires adultes.

Martin VANIER
Université de Grenoble
Coopérative Conseil Acadie

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 08:45
 

n° 418 - mars-avril 2012

Éducation à la sexualité, du social à l'intime : l'émergence d'Internet et des réseaux sociaux

Le développement des réseaux sociaux a pris une place prépondérante dans l’accès des jeunes à l’information et dans la gestion de leurs relations interpersonnelles. Ce phénomène n’est pas sans impact sur la manière dont les adolescents aujourd’hui entrent en relation. Dans le domaine de la santé sexuelle, l’irruption des réseaux sociaux modifie les modes relationnels des adolescents et des jeunes entre eux, et ce qu’ils donnent à voir de leur vie et de leur intimité. 30 experts dressent l'état des connaissances et des pratiques sur cette thématique.

 

http://www.inpes.sante.fr/SLH/sommaires/418.asp

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 08:32

 


Niamey 22 août Tahirou IRD La crue annuelle estivale du Niger prend des dimensions dramatiques dans la région de Niamey.

Dans la capitale du Niger et ses alentours, on dénombre plus de 340.000 sinistrés, près de 50 morts et d'importants dégâts matériels.

(photo Niamey, aout 2012 ©IRD - Amadou, Tahirou)

Une équipe de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) vient de publier une étude (dans Global and Planetary Change) qui montre que la transformation des sols par une pression anthropique croissante joue un rôle important dans la vulnérabilité de la région à la montée des eaux.  Niger

Chaque année, la mousson provoque une crue du fleuve Niger dans le pays du même nom, durant l'été. Une crue provoquée par les pluies locales - il faut donc la distinguer de celle qui survient entre novembre et mars en raison des pluies tombant sur les montagnes de Guinée, là où le fleuve prend sa source (carte ci-contre). Ces pluies "locales" - en réalité sur une large surface au Niger et au Burkina Faso - alimentent directement le fleuve et ses affluents par ruissellement sur le sol. Or, c'est ce sol que la pression des hommes, beaucoup plus nombreux dans la région qu'il y a un demi-siècle, a considérablement transformé. Au seul Niger, les habitants sont passés de 3,2 millions de personnes en 1960 à 15,5 millions en 2010, soit une augmentation d’environ 385 %.

Plus nombreux, mais avec une agriculture aux rendements à l'hectare peu différents, les paysans ont étendu considérablement les surfaces cultivées, vers les pentes et les plateaux, et non seulement dans les vallées et bas-fonds et diminué les périodes de jachère. Du coup, les forêts ont fait place à des sols cultivés, voire nus, un scénario agravé par les sécheresses des années 1970 et 1980. Même si une amélioration climatique se fait sentir par rapport à ces deux décennies, le recul du couvert forestier demeure massif.

Or, montre cette étude (de Luc Descroix et Pierre Genthon, Okechukwu Amogu, Jean-Louis Rajot , Daniel Sighomnou et Michel Vauclin) cette évolution a provoqué un fort encroûtement des surfaces, qui favorise le ruissellement vers les rivières et le fleuve, gène l'infiltration dans le sol des eaux de pluies, et, in fine, grossit les crues et les inondations. C'est ce qui s'est passé cette année, comme l'an dernier. Une bonne mousson, indispensable aux cultures vivrières, peut donc se transformer en désastre autour du fleuve à cause de cette transformation du paysage.

J'ai déjà traité de ce phénomène dans Libération, sous un autre angle. Lire ici un article de 2008, où l'on pouvait lire ceci sur une étude de Guillaume Favreau, un autre chercheur de l'IRD : «Se concentrant sur une vaste zone de 500km² au Niger, près de Niamey, il en a reconstitué les évolutions en détail, et montré que la déforestation atteint 80% de cette zone. Cette étude aux conclusions importantes est une première car elle a permis une «approche intégrant l’évolution du couvert végétal mesuré par photos aériennes depuis 1950, celle du système hydrogéologique, du ruissellement de surface aux ressources en eau souterraine», explique le scientifique. Le tout adossé à une compilation des travaux antérieurs sur l’ensemble du Sahel.

Leçons ? D’abord, une meilleure compréhension des mécanismes de la «désertification», un processus où se mêlent l’action de la nature (avec une pluviométrie revenue presque à son niveau moyen après les sécheresses des années 70 et 80) et celle des hommes. Les paysans sahéliens ont fait face à l’explosion démographique en déforestant les pentes et plateaux pour y cultiver des céréales. Cette action a bouleversé le régime hydrogéologique. Le ruissellement s’est accéléré, des ravines profondes se creusant dans les pentes. Les plateaux et pentes se sont asséchés, les bas-fonds se sont couverts de mares temporaires durant la saison des pluies… et la nappe phréatique s’est remplie. Au final, une dégradation des sols.

«Ce processus n’est pas uniforme sur tout le Sahel, souligne toutefois Guillaume Favreau. Le début de la déforestation varie du début du XXe siècle à aujourd’hui. Les densités de population sont très diverses. Et les sols –sablonneux ou pierreux– n’ont pas réagi partout de la même façon.» Cette diversité de situations explique la grande disparité des informations rapportées ces dernières années sur le Sahel, parmi lesquelles figure l’annonce de son «reverdissement». Il n’en reste pas moins que le processus décrit par l’étude de Guillaume Favreau concerne de vastes régions, ce qui conduit l’expert de l’IRD à proposer des actions d’urgence. S’il faut populariser des techniques agricoles plus efficaces (travail du sol, irrigation, engrais, amélioration des semences…), il faut aussi les accompagner d’un grand programme de «reboisement des parties amonts des bassins versants, plateaux et pentes», estime-t-il. Sinon, l’érosion des sols et la perte de fertilité continueront

Dans Libération également, un reportage réalisé en 2003 mais qui montrait déjà ce processus en cours (en trois pages pdf, ici , ici et .)



Par Sylvestre Huet, le 19 septembre 2012

 
Partager cet article
Repost0
20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 08:26

 

ARTISTES À MOLY-SABATA EN SEPTEMBRE

Journées Européennes du Patrimoine, 15 et 16 septembre
Exposition Trois potières 1931 - 2002
Anne Dangar - Geneviève de Cissey - Aguilberte Dalban

À l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine, la Fondation Albert Gleizes
s'associe à la commune de Sablons pour présenter le travail de trois céramistes ayant
résidé à Moly-Sabata.
214 céramiques, pour la plupart issues de la collection d'Aguilberte Dalban ont été réunies
pour cette exposition.



Hugo Exbrayat

Français, né en 1981, il vit à Lyon
http://hugo-exbrayat.com/hugoexbrayatcom.html

À l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine la pièce d'Hugo Exbrayat,
À la Romaine est présentée à Moly-Sabata. Durant l'été 2012, l'artiste a moulé 80 tuiles
sur les cuisses de femmes de Sablons, ces tuiles constituent la couverture d'un petit préau
appareillé à la maison de Moly-Sabata.




Baptiste Croze

http://baptiste-croze.tumblr.com/
Français, né en 1985, il vit à Lyon
Séjour à Moly-Sabata à titre individuel
DNSEP École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Grenoble en 2009
"Sculptural Studies est une installation in situ se proposant de "genrer" les objets.
Elle est constituée d'un ensemble d’objets usuels disposés au sol, sélectionnés selon
une spécificité formelle : qu’ils pointent vers le haut.

L'œuvre se présente comme la traversée d’un champs où l’herbe est trop haute et chatouille
les genoux du spectateur.
Ce dernier regarde et s’oriente en même temps qu’il découvre
le travail.
" BC
   
 
Mathilde Barrio Nuevo
http://www.mathildebarrionuevo.com/
Nous avons le plaisir de vous informer du vernissage de l'exposition de Mathilde Barrio Nuevo
le jeudi 27 septembre à 18h au VOG à Fontaine.
Elle a séjourné à Moly-Sabata en juillet et août dans le cadre d'un partenariat avec
l'Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne/Rhône-Alpes


RAPPEL

Espen Dietrichson 
http://www.espendietrichson.com/
Espen Dietrichson expose jusqu'au 23 novembre à la galerie Roger Tator de Lyon.
Il a été en résidence à Moly-Sabata en août dans le cadre d'un partenariat avec la galerie
Roger Tator.

Résidence d’artistes

1 rue Moly-Sabata

38550 Sablons

04 74 84 28 47

www.moly-sabata.com

<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]-->

La Région Rhône-Alpes et le Conseil Général de l’Isère soutiennent
la Fondation Albert Gleizes pour son programme de résidences d’artistes à Moly-Sabata
 
+++++++++++++++++++++



















































Partager cet article
Repost0
11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 12:56
Fukushima et après ?
(JPEG)

Débat le 26 septembre au Café de la Cloche (4 rue de la charité, Lyon, métro Bellecour) à 18h avec Philippe Pelletier (Professeur à l’université Lyon 2) autour du sujet "Fukushima et après ? Regards sur un évènement sur le Japon".

 

URL pour citer cet article: http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2488
Partager cet article
Repost0