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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 00:56

 

Sur le fil de la montagne n°25, la lettre d'information de Mountain Wilderness France - Août 012
Lundi, 30 Juillet 2012 12:49

ZDT-image

 

 

 

 

De l'avancement pour le projet zones de tranquillité. Les différents acteurs du territoire rencontrés au cours des six derniers mois en entretiens individuels se sont réunis début de juillet pour plancher sur les conclusions de cette période de réflexion et définir les grandes orientations futures. Le travail à venir n'est pas des moindres et les territoires tests restent à identifier pour appliquer ce nouveau concept qui vise la préservation d'espaces de ressourcement pour l'Homme au cœur de la Nature. Cependant nous avons pu constater une adhésion générale au concept, en partant de l'intérêt vers la volonté déjà avérée de gérer le territoire sous une forme novatrice, mettant en avant la relation harmonieuse entre l'Homme et la Nature.

Par exemple, le schéma de cohérence territoriale (SCOT) de la Tarentaise qui prévoit déjà des « trames blanches », zones où tous nouveaux aménagements seraient exclus. La piste du SCOT de Tarentaise reste encore faible mais le concept correspondrait parfaitement aux espaces répertoriés selon le chef du projet et permettrait de compléter le dispositif scot qui ne s'attache qu'à la gestion du sol. Les zones de tranquillité permettraient ainsi de prévoir une gestion durable de ces espaces, avec un attachement au respect de la tranquillité et de la qualité du lieu dans une vision de développement global mais surtout touristique. Autre exemple, le Parc naturel régional (PNR) de Chartreuse qui envisage des espaces réservés au ressourcement et à la tranquillité dans sa future charte de parc (2016). Le cadre proposé par le PNR est une opportunité très intéressante car elle offre déjà des moyens et compétences de gestion, démontrant ainsi que le concept de zones de tranquillité n'est pas un doublon ou une superposition aux outils existant de protection des espaces naturels, mais bien un élément complémentaire, venant répondre à des enjeux particuliers.

Ainsi, les zones de tranquillité pourront être une simple contractualisation issue de la volonté des territoires, mais elles pourront prendre une forme plus solide en s'appuyant sur les outils territoriaux existant tels que les chartes (PNR, Pays, etc.), les SCOT, ou autre pour ce qui est de la gestion du sol, mais aussi les Plans départementaux des espaces sites et itinéraires, etc. pour ce qui est de la gestion des activités par exemple. Ces contrats seront conditionnés à l'adhésion à une charte éthique « zones de tranquillité » et à la conformité à un cahier des charges.

 

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 02:02

 

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ANIMATION - Les autoroutes les plus chères de France

Créé le 20/07/2012 à 16h20 - Mis à jour le 27/07/2012 à 09h17

L'A14, l'A65 Et l'A19 font partie des autoroutes les plus chères de France

L'A14, l'A65 Et l'A19 font partie des autoroutes les plus chères de France / Idé

Que l'on soit "juillettiste" ou "aoutien", prendre l'autoroute fait intégralement partie du budget des vacances. La rédaction de RTL.fr vous propose de retrouver en quelques clics une carte de France des autoroutes les plus chères de France. Le palmarès des autoroutes en fonction du coût par km, c'est l'idéal avant les départs en vacances de l'été...

ANIMATION - Les autoroutes les plus chères de France
(Cliquez sur l'image ci dessous)
ANIMATION : les autoroutes les plus chères de France
Des carburants moins chers cet été grâce à RTL et Carbeo

Tout l'été, RTL s'associe au site Internet carbeo.com, premier site collaboratif de France sur la comparaison des prix des carburants, pour venir en aide aux auditeurs. Quelle est la carte des prix des carburants département par département ? Où faire le plein d’essence pour réaliser des économies ? Entre le 1er juillet et le 31 août, RTL informe les automobilistes en temps réel de l'endroit où trouver le carburant le moins cher sur la route des vacances.

FAITES DES ECONOMIES SUR LA ROUTE DE VOS VACANCES AVEC LES BONS PLANS RTL

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 02:26

 

Le second rapport annuel de l’outil de micro-financement européen PROGRESS est sorti cette semaine, l’occasion pour le commissaire à l’emploi et aux affaire sociales Lazslo Andor d’en saluer le bon bilan.

PROGRESS a beau être un instrument très jeune (il a été créé en 2010), il n’en demeure pas moins une vraie réussite en termes de création d’emplois, notamment pour aider les créateurs de micro entreprises à lever des fonds qu’ils ne réussissent pas à obtenir par les circuits bancaires traditionnels, d’autant plus en période de crise économique où les investisseurs rechignent à prendre des risques, même pour des petites sommes.

En abondant à hauteur de 203 millions d’euros pour la période 2010-2013, la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement permettent d’accorder des micro-crédits d’un montant pouvant aller jusqu’à 25 000 euros dans les 20 pays de l’Union partenaires. L’objectif est d’atteindre un montant de 500 millions d’euros prêtés pour 46000 bénéficiaires d’ici 2019.

Les projets financés sont principalement des projets d’ouvertures de commerces et d’exploitations agricoles, mais aussi de nombreux projets dans le domaine tertiaire. On note que cet outil est un levier intéressant en terme de lutte contre le chômage, de retour à l’emploi (notamment pour les femmes qui sont sortis du marché de l’emploi pour élever leurs enfants) et de reconversion professionnelle.

On connaissait surtout le micro-crédit comme outil de développement dans les pays pauvres, il faut bien avoir conscience que ce dispositif est tout aussi opérant dans les zones plus développées de la planète !

Plus d’infos ici

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 02:17

 

Publié le 19 juillet 2012 par Égalité

Nous avons rencontré Geneviève Couraud, présidente de l’Observatoire du droit des femmes et de l’égalité des chances du conseil général des Bouches-du-Rhône.

Au titre du Planning familial – elle est membre du bureau confédéral –, elle siège depuis juin 2010 à l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes.

Par ailleurs, Geneviève Couraud est depuis peu secrétaire générale de l’Assemblée des femmes, créée par Yvette Roudy, ainsi que de l’association Negar, créée par Shoukria Haïdar pour soutenir les femmes afghanes.

Elle est aussi vice-présidente de l’association Elu-es contre les violences faites aux femmes, présidée par Francine Bavay. Elle est conseillère d’arrondissement dans le 8e secteur de Marseille.

Nous avons voulu entendre une militante féministe de longue date et une femme politique sur la création d’un ministère des Droits des femmes avec à sa tête Najat Vallaud-Belkacem. « Je trouve très bien que l’on ait nommé quelqu’un de jeune, de volontaire et de dynamique sur le poste, et qui n’a pas peur de communiquer. Tous mes vœux l’accompagnent. »

Mais Geneviève Couraud ajoute : «J’espère que la double fonction avec le porte-parolat, qui a des aspects positifs car cela la met dans la lumière, ne l’empêchera pas d’avoir une parole de ministre des Droits des femmes qui forcément, à un moment ou à un autre, sera amenée à ne pas faire plaisir. » Et d’espérer que son cabinet sera assez pugnace sur la question des moyens financiers.

Mais il y a déjà des signes très positifs souligne-t-elle, notamment le fait que les réseaux associatifs aient été reçus.

Le « dossier parité » dès 2004

Les combats justement. Celui de la parité, par exemple, qui est le sujet politique qui mobilise le plus Geneviève Couraud. Alors déléguée aux Droits des femmes au parti socialiste depuis 1998, elle demande à François Hollande, dès septembre 2004, de prendre en charge le « dossier parité ».

« Il existait au PS un non-respect flagrant de l’aspiration légitime des femmes d’être élues. Il planait l’idée qu’il n’y avait pas assez de candidates possibles, que les femmes n’étaient pas compétentes et qu’elles faisaient perdre ! »  

En se penchant sur le mode de désignation interne au parti, Geneviève Couraud en comprend le fonctionnement : « C’est un jeu entre les fédérations et le national où, d’un côté comme de l’autre, il n’y a que des hommes. »

Elle doit alors se livrer à un véritable travail de fourmi, des jours et des nuits passés à examiner les 577 circonscriptions à la loupe, en allant à la pêche aux informations, aidée d’ailleurs par certains (peu nombreux !) en interne, car au parti, personne ne semble vouloir partager « le dossier ».

Au Congrès du Mans en 2005, François Hollande déclare qu’aux législatives de 2007 le PS présentera 50% de candidates et que 35% de circonscriptions gagnables seront réservées à des femmes. Les circonscriptions les plus favorables, au nombre de 20, sont celles dans lesquelles le sortant ne se représente pas.

Du cumul des mandats…

Et l’avenir ? « Le parti socialiste n’est pas exemplaire, et tant qu’il ne se bougera pas et ne prendra pas les décisions qui s’imposent… » Avec 0,2% de candidates de moins qu’aux législatives de 2007, la retenue pour non-respect de la parité (50%, à plus ou moins 2%), calculée sur la 1ère fraction de la dotation publique serait pour la 14e législature de 902 000 euros par an.

Geneviève Couraud retient deux messages de la campagne du candidat François Hollande :  

« Le fil rouge des jeunes, c’est très, très important… Parce que ce que nous sommes en train de faire tous ensemble, c’est construire une autre société, une société qui tourne le dos aux stéréotypes sexistes et à ce qu’on appelle, d’une manière un peu grandiloquente, la domination masculine. Une république de l’égalité entre femmes et hommes, mais aussi entre tous les citoyens, et moi qui suis élue d’un secteur vraiment défavorisé, cela me tient tellement à cœur. J’étais d’ailleurs ravie que le portefeuille ministériel de notre ministre marseillaise Marie-Arlette Carlotti soit élargi à l’exclusion. »

Alors que s’est tenue les 9 et 10 juillet il y a peu la première conférence sociale réunie par le nouveau Président et son Premier ministre, Geneviève Couraud rappelle que l’égalité professionnelle et l’égalité salariale sont toutes deux des composantes essentielles.

Elle se plaît à citer François Clerc, syndicaliste CGT qui siège à ses côtés à l’Observatoire de la parité et dont les travaux ont permis à près de 4 000 salarié-e-s discriminé-e-s par leur entreprise « parce qu’ils-elles étaient responsables syndicaux, d’être rétablis dans leurs droits. La méthode Clerc est appliquée aux femmes et depuis quelques temps pour des critères d’origine ethnique, et ça marche ! ».

« Sauf que “à travail égal, salaire égal”, cela peut concerner deux personnes très différentes qui font le même travail, un homme de 30 ans avec 5 ans d’expérience professionnelle dans l’entreprise et une femme de 55 ans qui elle en a 25 ; et donc c’est là que ça ne va pas du tout ! »

« La parité passe aussi par la lutte contre le cumul des mandats », nous dit Geneviève Couraud. « Il existe une espèce de nébuleuse constituée de tous ces élus qui cumulent les mandats politiques, qui dissuade les femmes notamment d’accéder aux fonctions politiques. La France est la championne toutes catégories du cumul des mandats : en Europe, en moyenne, entre 10 et 16% des élus cumulent des mandats, alors qu’en France les cumulards représentent 82% d’entre eux… »

Pour Geneviève Couraud c’est évident : « Quand on cumule des mandats on ne peut pas tout bien faire, donc on délègue à des personnes, souvent très professionnelles mais qui ne sont pas élues. On se trouve alors dans une situation où le suffrage des citoyens n’est pas respecté. Cela me gêne énormément et personne ne m’empêchera de le dire. Oui, les citoyens sont floués par le cumul des mandats ! »  

Le harcèlement sexuel comme prise de conscience féministe

A la question « Comment êtes-vous devenue féministe ? », elle raconte comment, à l’issue des épreuves du Capes pratique de lettres, elle a été confrontée à une situation qui a fait basculer la perception de sa place dans la société. Jeune mère à l’époque, elle est reçue à sa demande en entretien individuel par l’inspecteur général des lettres, doyen de l’inspection générale.

Il lui précise d’emblée « que de l’issue de l’entretien dépendra sa mention, son poste et sa nomination », et poursuit en lui décrivant par le détail les tenues vestimentaires qu’elle avait portées pendant les trois jours de l’épreuve et l’effet qu’elles avaient produit sur lui… « Et tout d’un coup je comprends que je suis dans une situation que de ma vie je n’avais jamais imaginé vivre… Je comprends que je suis en danger. »

Voyant que cette jeune femme qui se tenait devant avait choisi de ne rien répondre, il lui déclare au bout d’un temps assez long qu’elle avait donc perdu sa mention avec les conséquences directes que cela allait avoir, notamment, sur le lieu de sa nomination.  

« Et là s’arrête le débat que j’avais imaginé être une discussion intellectuelle sur les prestations que j’avais pu faire pendant ces trois cours. On n’imagine pas le gouffre qui s’ouvre sous ses pas lorsqu’on arrive à cela. Les représentants syndicaux à qui j’ai essayé d’en parler m’ont très mal reçue. Je suis restée près de trente ans sans le raconter. Chaque fois que j’essayais d’en parler, personne ne semblait me croire. C’est pour cela que chaque fois qu’une femme parle d’événements similaires, de harcèlement sexuel, je sais ce qu’elle a vécu. Quand je suis entrée dans ce bureau, je n’étais pas féministe. Lorsque j’en suis sortie, je l’étais ! »

Elle rejoint par la suite, en 1973, à La Rose à Marseille, le MLAC où elle avait accompagné une amie voulant avorter. Elle est bouleversée par la parole de femmes âgées, venues accompagner leurs filles et racontant leurs expériences horribles d’avortements pratiqués seules et disant tout simplement « jamais plus pour nos filles ». Ensuite, tout vient de la prise de conscience du MLAC : l’entrée au parti socialiste, en 1978, avec ce désir de peser sur les événements « pour changer la vie » et la société. Puis, plus tard l’engagement au Planning familial, suite logique de cet engagement pour la liberté d’une femme à disposer de son corps.

« Le corps des femmes est politique, bien plus que celui des hommes. Tantôt l’outil d’une politique de relance de la natalité, tantôt l’outil de sa réduction. De tout temps et partout, il a été instrumentalisé. C’est pour cela qu’il ne faut rien lâcher ! C’est ce qui est terrible, il ne faut rien lâcher ! »

 

Ajout personnel : il faudrait en matière de cumul des mandats écrire cumulard-e-s et non cumulards mêeme si les femmes cumulent moins certaines n'hésitent pas à le faire!

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 02:10

28 femmes et 53 hommes à la direction du PS

 

Publié le 19 juillet 2012 par Égalité

Sur le site du parti socialiste, liste des membres du nouveau secrétariat national : au total, 81 personnes, 28 femmes et 53 hommes.

Avant le trombinoscope, on peut lire ces mots d’auto-congratulation :  

« Le secrétariat national du PS constitue une équipe rajeunie, aux couleurs de la France. Plus de la moitié de ses membres sont des nouveaux visages. Paritaire, la direction du PS est à l’image de la diversité de la France d’aujourd’hui et des jeunes générations:  40% de ses membres ont moins de 40 ans. »

La parité selon le PS…

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 02:42

 

 



 

Lors de la visite à Fantanele – photo Groupe S&D

 

Mardi 26 juin, lors de la réunion annuelle du groupe S&D à Bucarest, je me suis rendue au village rrom de Fantanele, à 35km de la capitale roumaine.

Avant cela, Monsieur Valeriu Nicolae, diplomate et fondateur du centre de réinsertion des Rroms du ghetto de Bucarest, a partagé son expérience locale. Son centre a relevé le défi de venir en aide à 200 enfants Rroms, vivant dans des conditions sanitaires inhumaines, dont certains étaient dépendants à la drogue. Des activités artistiques et sportives sont proposées aux enfants, en contrepartie de quoi, ils doivent assister à deux heures d’étude par jour. Monsieur Valeriu Nicoale a pointé le manque d’interlocuteurs européens spécialisés sur la question des Rroms et la grande difficulté d’accès aux fonds européens, son centre fonctionnant grâce à sa fortune personnelle et aux dons privés. Un témoignage incisif et des critiques fondées mais qu’il faut replacer dans leur contexte car il ne s’agit pas de blâmer unilatéralement l’Europe.

La réelle difficulté pour répondre à la question rrom vient, il me semble, de l’inexistence d’une approche globale et intégrée entre niveaux national, local et européen ; une approche combinant efficacement politiques d’aides au retour, d’intégration et de coopération, et non uniquement focalisée sur l’un de ces volets.

Et ma rencontre avec des acteurs locaux en mission pour la France, a confirmé ce sentiment. Ces derniers sont confrontés aux difficultés sociales et administratives de la Roumanie, qui ont tendance à être sous-estimées à l’échelle européenne. Les charges en matière sociale pèsent largement sur les collectivités qui ne sont pas en mesure de cofinancer les subventions européennes et manquent parfois d’expertise pour y accéder.

Que peut faire l’Union européenne face à cette situation ? La première étape serait de fournir une assistance technique en Roumanie pour l’accès et l’utilisation des fonds européens -la révision en cours de la législation devrait aller vers ce type de simplification des procédures-. Ensuite, la Commission pourrait impulser une vraie coordination des Etats afin qu’ils adoptent des stratégies de long terme en faveur de la réinsertion des Rroms et qu’il y ait un échange de bonnes pratiques. Il faudrait également mieux faire connaître les réalités de terrain, souvent mal comprises. Ainsi, à terme, il sera nécessaire de réfléchir à l’amélioration des politiques de réinstallation.

Pour l’instant, les Etats adoptent trop souvent une démarche opportuniste, en voyant dans le financement occasionnel des politiques de coopération, des solutions d’urgence. C’est le cas de la Norvège et de la Suisse, récemment confrontées au «problème rrom», ou de la Grande Bretagne qui souhaite «faire le ménage» avant les Jeux Olympiques. Certaines collectivités ne s’embêtent pas d’une réponse politique, même occasionnelle, comme en Slovaquie où vient d’être construit un énième mur de la honte autour du camp rrom de la ville de Sered. Comme souvent, l’argument budgétaire justifie des fins de non-recevoir mais il correspond à des réalités contrastées. Ainsi dans le cas français : selon le rapport d’activité 2011 de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), 376 porteurs de projets de réinsertion économique ont été aidés par l’agence cette année-là. C’est donc au total 2,5 Millions d’euros qui ont été affectés à la réinsertion en 2011, quand dans le même temps 20,8 Millions ont été dépensés pour le renvoi collectif par charters. Il n’y a pas de chiffres spécifiques quant au public rrom, mais on sait que seulement 10 projets de réinstallation ont été validés en Roumanie.

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 08:02

Christiane Taubira privilégie la lutte contre le proxénétisme à la pénalisation du client

 

Publié le 6 juillet 2012 par Égalité

Interrogée sur France Inter ce matin sur la volonté de la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, d’«abolir» la prostitution, et sur la piste d’une pénalisation des clients, la ministre de la Justice Christiane Taubira s’est prononcée plutôt en faveur d’une lutte accrue contre les réseaux de prostitution :

«Ce qu’il faut retenir, c’est que la très grande majorité des femmes prostituées sont des victimes de réseaux de traite, d’abus, de proxénétisme. [...] La loi punit déjà le proxénétisme. [...] Il faut que nous ayons les moyens de poursuivre les réseaux de proxénétisme, de les sanctionner, de les démanteler. Nous devons donner les moyens aussi aux femmes d’accéder à d’autres métiers, nous devons créer les conditions pour qu’elles ne tombent pas dans ces réseaux-là »

Ne se prononçant pas sur la pénalisation du client, elle a déclaré que « c’est le Premier ministre qui arbitrera sur cette question ».

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 07:49

Publié le 6 juillet 2012 par Égalité
 

 

Forum social à Dakar le 6 février 2011 © Marie Devers/ Genre en action

Forum social à Dakar le 6 février 2011 © Marie Devers/ Genre en action

Dans le monde entier, crise écologique et spéculation foncière sont intrinsèquement liées, avec des conséquences sur l’aggravation de la faim, qui touche maintenant un milliard de personnes, dont la plus grande partie en milieu rural et majoritairement des femmes et des enfants.

Dans les pays riches, l’artificialisation continue des terres agricoles pour construire des infrastructures routières, de loisirs, des centres commerciaux… – tous les dix ans disparaît en France l’équivalent d’un département –, l’agrandissement des exploitations agricoles au détriment des petites, et la faible rémunération de l’agriculture paysanne hypothèquent les capacités d’installation des nouvelles générations et notamment des femmes, qui ne constituent que 25 % des chef-e-s d’exploitation et ont des surfaces moindres que celles des hommes.

De leur côté, les paysannes et paysans des pays du Sud font face depuis quelques années à une nouvelle menace : l’accaparement des terres. Appelé par euphémisme « transactions foncières à grande échelle », voire, par la Banque mondiale, « investissements agricoles », l’accaparement fait surtout figure de nouveau colonialisme.

Les terres se raréfient, l’érosion et la désertification gagnent du terrain, mais surtout les produits agricoles et alimentaires sont devenus des produits d’investissements, leurs prix flambent régulièrement. Des fonds de pension, des entreprises, des Etats (la Chine, l’Arabie Saoudite…) achètent ou louent des milliers d’hectares pour les exploiter à des fins alimentaires, minières, énergétiques, touristiques…

Les populations pauvres du Soudan sont ainsi approvisionnées par l’aide alimentaire extérieure alors que des millions d’hectares sont exploités par des acteurs étrangers. Il en est de même en Ethiopie, à Madagascar, au Laos… Au moins 50 millions d’hectares ont déjà été « accaparés » à ce jour dans le monde.

Les politiques de développement aussi excluent les femmes

Les femmes sont particulièrement touchées par cette nouvelle phase de la mondialisation capitaliste. En effet, au niveau mondial, elles ne possèdent que 3 % des droits de propriété, leur accès à la terre est régi par des droits d’usage coutumiers. Elles peuvent se voir brusquement dépossédées de terres qu’elles ont patiemment mises en valeur.

De plus, faute d’analyse de genre, les politiques de développement ont souvent aggravé l’exclusion des femmes de la propriété foncière, de l’accès à la formation, aux outils, aux intrants et de la participation aux prises de décision.

Il en est de même pour les actuelles « transactions foncières » : les femmes sont souvent exclues des négociations formelles et informelles locales et nationales sur l’usage des terres et les sommes qui peuvent leur être allouées à titre de compensation sont généralement moindres.

Pourtant, de nombreuses études ont montré le rôle des femmes dans le maintien d’une agro-écologie préservant la biodiversité, le renforcement des cohésions sociales par leurs pratiques organisationnelles collectives. Dans certains pays d’Afrique, elles forment la majorité des chef-e-s de famille et d’exploitation et jusqu’à 80 % de la production alimentaire repose sur elles.

Souvent, les femmes paysannes sont reléguées sur des terres marginales, moins productives. Mais ces terres sont aussi les premières concernées quand les pouvoirs publics ou des investisseurs extérieurs les convertissent en cultures pour l’exploitation de l’huile de palme à des fins d’exportation de carburant « propre ». Des politiques globales censées lutter contre le changement climatique, comme l’objectif de 10 % d’agrocarburants au sein de l’Union européenne d’ici à 2015, peuvent ainsi affecter, sur le terrain, des femmes déjà confrontées à de multiples difficultés économiques et sociales.

Certains Objectifs du millénaire ne seront pas atteints

Les mouvement sociaux et les organisations paysannes du Sud, en lien avec leurs homologues du Nord et des ONG, constituent progressivement une « alliance mondiale contre l’accaparement des terres » : appels, manifestations, occupations de terrain, parfois violemment réprimées, délégations pour négocier au niveau international en faveur du droit à l’alimentation – droit reconnu internationalement. Les femmes sont en première ligne.

En avril 2012, les femmes rurales du Sénégal ont fait une déclaration lors de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales et de la Journée internationale des luttes paysannes. Elles rappellent que « sans un accès équitable et un contrôle des ressources par les acteurs du monde rural en général et les femmes productrices en particulier, les Objectifs du millénaire 1 et 3, “réduire l’extrême pauvreté et la faim et promouvoir l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes” ne pourront pas être atteints en 2015 ». Elles demandent à leur pays de « mettre fin aux accaparements de terres et de reprendre le contrôle des terres spoliées puisque la terre doit appartenir à celles et à ceux qui la travaillent pour se nourrir et nourrir le pays ».

Le 11 mai 2012, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a approuvé des « directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale ».

Derrière ce langage technique se cache un premier pas vers la reconnaissance du problème de l’accaparement des terres et la définition de normes, qui donneront peut-être de nouveaux arguments à la société civile. Le texte mentionne la protection des populations rurales les plus vulnérables, comme les femmes agricultrices.
Mais ces normes ne sont que volontaires. La lutte continue donc pied à pied sur le terrain et via le plaidoyer national et international.

Yveline Nicolas, coordinatrice de l’association Adéquations

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 05:13

 

  Libération28 juin 2012 à 19:42 (Mis à jour: 29 juin 2012 à 10:53)
Sur l'auréole est inscrit «une femme qui ne veut pas doit refuser clairement». Un cliché que dénonce le CFCV.
Sur l'auréole est inscrit «une femme qui ne veut pas doit refuser clairement». Un cliché que dénonce le CFCV. ( Affiche du Collectif féministe contre le viol. DR)

Interview Le Collectif féministe contre le viol (CFCV) lance une nouvelle campagne d’affichage. Trois photos, pour trois situations où les viols sont courants : au travail, à la maison, et en boîte de nuit. Explications du docteur Emmanuelle Piet, présidente du CFCV.

Par KIM HULLOT-GUIOT

«Une femme ne s’habille pas sexy pour rien», «Une femme qui ne veut pas doit refuser clairement», «Une femme doit toujours satisfaire son mari». Voilà ce que l’on peut lire sur les auréoles surplombant la tête de trois hommes violeurs, mis en scènes dans une campagne d’affichage du Collectif féministe contre le viol (CFCV). Des phrases souvent entendues, utilisées pour dénoncer les «clichés machistes» qui culpabilisent la victime... et dédouanent le violeur. Le CFCV a également mis en place un numéro vert (1) pour recueillir la parole des victimes.

D’après l’Insee, plus de 75 000 femmes ont déjà déposé plainte pour viol, mais le collectif estime qu’elles pourraient être presque le double – de nombreux obstacles au dépot de plainte amenuisant ces chiffres. Le CFCV estime également que plus d’une femme sur six est victime d’une tentative de viol ou d’un viol, au cours de sa vie. Et pour le collectif, «rien ne devrait innoncenter un violeur». Sa présidente, la gynécologue Emmanuelle Piet, répond à nos questions.

Pourquoi cette campagne, aujourd’hui ?

Depuis sept ou huit ans, nous faisons régulièrement des campagnes. Aujourd’hui, nous nous attaquons aux stéréotypes sexistes, de type «elle l’a bien cherché», «elle n’a pas dit non», «elle était habillée trop court», qui pénalisent les victimes. C’est très lourd à gérer. On dit aussi que les victimes seraient des «jeunes femmes sexy qui travaillent dans la rue», pour ainsi dire, mais il n’y a ni âge, ni milieu socio-culturel, qui préservent une femme d’être violée... ni un violeur de violer. Et la société est implicitement complice de cela, quand elle permet la normalisation des clichés sexistes. Avec ces affiches, nous avons voulu dénoncer, à travers l’auréole, ce blanc-seing de bonne concience du violeur, que provoque ce sexisme : en réalité, les violeurs savent très bien ce qu’ils font.

Nous voulions aussi combattre l’idée qu’un viol «ça dure trois minutes et c’est fini». Mais non, cela peut affecter la vie des femmes de façon effroyable. Cela peut conduire à des dépressions lourdes, la perte d’emploi... Nous reçevons des appels de femmes de 90 ans qui ont été violées à 15 ans et que ça a affecté toute leur vie. Ce n'est pas juste trois minutes, cela peut affecter le vie des femmes de façon effroyable. Ça suffit.

Votre campagne porte sur des situations du quotidien, avec une mise en situation dans le cadre conjugal, celui du travail et dans une boîte de nuit...

Il est en effet très fréquent que les viols aient lieu dans ces cadres là. Rappelons qu’être violé(e) par un inconnu concerne à peine 15% des cas. Dans 30% des viols, c’est le mari ou le conjoint qui est en cause ! Et quand ils se retrouvent devant un tribunal, ils estiment que comme c’est leur femme, il n’y a pas viol. Au travail aussi – un lieu où l’on est supposé être en sécurité, les viols ne sont pas rares.

Avec le débat autour de la loi sur le harcèlement sexuel, on a d’ailleurs vu à quel point les politiques sous-estiment la question, en disant «vous n’allez tout de même pas sanctionner la drague lourde !». Et bien si, car c’est absolument inadmissible.

(«Une femme doit toujours satisfaire son mari»)

Vous visez à changer les mentalités pour arrêter de dédouaner les hommes qui ont violé quelqu’un...

Oui, car la société cautionne cela, sans forcément s’en rendre compte. Pendant l’affaire DSK, on a bien entendu les expressions «troussage de domestique», «il n’y a pas mort d’homme». Avec l’affaire Polanski aussi, il y a eu une tolérance maximum, ça a été un tollé des bonnes consciences ! Et dans l’affaire du pompier violé, on a parlé de complot, on a dit qu’il l’avait cherché. On marche sur la tête !

Nous voulons arrêter cela. Nous avions déjà participé à une campagne où l’on disait que «la honte doit changer de camp». Car par honte, la victime ne va pas toujours porter plainte. Et les familles des victimes doivent aussi évoluer : certains parents engueulent leurs filles, pensent que comme elles sont rentrées tard, elles l’ont bien cherché. C’est plus fréquent qu’on ne l’imagine, et ça n’aide évidemment pas.

C’est aussi les mentalités des femmes qu’il faut changer ?

Nous recevons en permanence des tas de femmes qui appellent, commençant pas dire : «vous allez me dire si c’est un viol ou pas». C’est dire qu’elles sont paralysées, elles n’arrivent plus à penser, à réaliser. Une femme a appelé l’autre jour, elle racontait qu’un collègue, avec lequel elle rigolait bien, était passé la voir dans son bureau alors que tous les autres bureaux étaient vides, et s’est mis derrière elle, se transformant tout à coup. Elle a été tellement sidérée qu’elle n’a pas pu réagir. Elle ne se méfiait pas, et c’est arrivé subitement. On est clairement dans un piège complet, d’autant que, tout de suite après, il a fait courir la rumeur que c’était une dévergondée.

Il ne faut pas sous-estimer ce qu’est l’état de sidération, un psychosomatisme immédiat. Les victimes se reprochent toujours la façon dont elles ont réagi, elles l’interrogent («j’ai crié», «j’ai pas bougé», «je lui ai mis deux coups et c’est pour ça qu’il est devenu violent» etc.) Mais on ne réagit jamais à une agression comme on pensait qu’on le ferait. Il est très important de comprendre cet état de sidération.

Vous dites que trop peu de victimes osent déposer plainte. Est-ce lié au fait que la plupart des viols se déroulent dans le cercle proche ?

C’est aussi parce qu’elles sont entrées dans le processus de culpabilité. Un viol s’accompagne souvent de menaces, de type «si tu parles je te tue». Les victimes de viol ont le sentiment de mourir sur place, elles sont terrorisées, et ces menaces intimident. Nous aimerions que l’ordonnance de protection datant de juillet 2010, qui concerne les femmes battues ou les mariages forcés, soit étendu aux affaires de viol. Quand votre voisin de palier vous a violée, quand une jeune fille se fait agresser sexuellement pendant un week-end d’intégration à la fac, elle se retrouve avec ses agresseurs dans sa promo toute l’année !

Nous en avons ras le bol que les crimes de viol soient correctionalisés. Et quand on sait que moins de 2% des violeurs sont condamnés, ca n’est pas étonnant que les victimes aient peur de n’être pas crues par la police, que l’affaire soit classée. Seulement 10% des victimes de viol portent plainte. Ca n’est pas acceptable.

(1) Numéro vert Viol Femmes Informations : 0800 05 95 95 (appel gratuit depuis un téléphone fixe)

(«Une femme ne s’habille pas sexy pour rien»)

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 05:10
20 milliards de dépenses nouvelles ? un peu trop rond pour être carré…
27 juin 2012 à 20:26
François Baroin et Valérie Pécresse à l'Assemblée nationale le 6 septembre 2011.
François Baroin et Valérie Pécresse à l'Assemblée nationale le 6 septembre 2011. (Reuters)

Le chiffre répété par la droite mérite d'être regardé de près.

Par GUILLAUME LAUNAY, CÉDRIC MATHIOT

«Je ne me sens pas comptable du tout des 20 milliards de dépenses que monsieur Hollande a annoncés depuis le 6 mai, ces cadeaux électoraux, ces promesses non financées, qui rendent aujourd’hui l’équation budgétaire insoluble pour le gouvernement.»

Valérie Pécresse, mercredi matin, sur France Info

INTOX

Dix jours après la défaite de la droite aux législatives, les anciens ministres restent mobilisés pour défendre le bilan du quinquennat et pourfendre les débuts de Hollande. Quitte à répéter en boucle des éléments de langage pas toujours très étayés. Depuis lundi, Valérie Pécresse est l’une des plus mobilisées sur cette tâche. Lundi soir sur France 2, elle débattait avec la nouvelle porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, en dénonçant «20 milliards de dépenses non financées». Hier matin, au micro de France Info, elle reprenait l’argument. Interrogée sur l’héritage économique du sarkozysme, l’ancienne ministre du Budget a d’abord défendu le bilan : «Le pouvoir d’achat a augmenté pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy a protégé les Français pendant la crise, durant cinq ans.» Avant d’enchaîner sur un état des lieux accablant des premiers jours de ses successeurs : «Je me sens comptable effectivement du bilan économique de la France jusqu’au jour de notre départ, c’est-à-dire jusqu’au 6 mai. Et je ne me sens pas comptable du tout des 20 milliards de dépenses que monsieur Hollande a annoncés depuis le 6 mai, ces cadeaux électoraux, ces promesses non financées, qui rendent aujourd’hui l’équation budgétaire insoluble pour le gouvernement.»

DESINTOX

Le refrain sur le pouvoir d’achat a été un standard de l’UMP pendant la campagne, il n’est donc pas très étonnant de le réentendre, au mépris des dernières données de l’Insee (lire ici). Plus récent, en revanche, est le bilan que la droite dresse des premières annonces de Hollande: 20 milliards d’euros de dépenses nouvelles à l’échelle du quinquennat. Le chiffrage a été établi début juin par Gilles Carrez, et il est repris en boucle par les ténors de la droite, sans vraiment tenir compte des annonces faites depuis. Un montant tout rond, qui mérite donc d’être regardé en détail car il mélange un peu tout.

Le premier poste, parmi ces 20 milliards, n’est pas vraiment une dépense : il s’agit de l’abandon du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Selon Gilles Carrez, la règle décidée sous Sarkozy permettrait d’économiser 500 millions par an, hypothèse très optimiste. Ne pas le faire reviendrait donc, en cumulé, à ne pas économiser 7,5 milliards sur cinq ans (0,5 milliard la première année, 1 la deuxième, 1,5 la troisième, etc.) C’est certes une somme… mais pas un coût nouveau pour l’Etat.

Deuxième gros morceau, la hausse du Smic. Elle a effectivement un coût pour l’Etat que Gilles Carrez estime à 1 milliard d’euros par an et par point de Smic (1), ce qui donnait 5 milliards sur le quinquennat. Depuis mardi, on connaît le détail : + 2 % dès le 1er juillet (et non le 1er janvier 2013). Mais ce qui peut être considéré comme de la dépense nouvelle, c’est le surcoût de l’anticipation de juillet à décembre (1 milliard) puis le seul «coup de pouce» de 0,6 %, le reste de l’augmentation, lié à l’inflation, étant automatique. Un total plus proche de 3,4 milliards que de 5 milliards.

Troisième poste : les retraites (retour à 60 ans pour les travailleurs ayant commencé tôt)… dont on ne peut dire, comme l’affirme Valérie Pécresse, qu’elles ne sont «pas financées». Primo, parce que le gouvernement a toujours été clair sur le financement de la mesure, par une hausse des cotisations salariales et patronales. Deuzio, parce qu’il semble que le fruit de la hausse de cotisations décidée (même déjà revue à la baisse) devrait être supérieur au coût de la mesure. Ainsi, selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse, les départs à 60 ans, qui ne concerneraient en fait que 60 000 personnes contre 150 000 évoquées, coûteront au maximum 1,7 milliard en 2017, alors que les cotisations en plus rapporteront 2,8 milliards à cette date. Sur le quinquennat, la hausse rapporterait plus de 10 milliards au régime général… près de deux fois le coût de la mesure(5,3 milliards).

Dernière dépense : l’allocation de rentrée scolaire, revalorisée dès la rentrée prochaine de plus de 70 euros par enfant. Coût supplémentaire : 372 millions par an. Là encore, prétendre que la mesure n’est pas financée est étrange, alors qu’on sait depuis la campagne qu’elle va l’être par une réforme du quotient familial (baisse du plafond de l’abattement à 2 000 euros) qui touchera les familles les plus aisées. Ce qui a été encore confirmé fin mai par Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé. Le gain de la baisse du plafond de l’abattement a été estimé à environ 400 millions…

Il faut donc vraiment avoir une conception très large de la notion de dépenses nouvelles et mettre les curseurs au maximum pour s’approcher du chiffre annoncé… Qui ne correspond pas, pour beaucoup, à des dépenses «non financées».

(1) 700 millions liés à la compensation des exonérations de cotisation et 300 millions pesant sur la masse salariale des fonctions publiques. 

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