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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 07:00

 

 

photo Elysee - Pascal Segrette

Après la première rencontre avec Angela Merkel (lire ici), deuxième étape européenne fondamentale pour le Président de la République avec le Conseil informel des chefs d’Etat de mercredi soir consacré à la croissance.

Lors de cette réunion -informelle donc- il n’était pas question de prendre des décisions fermes, mais pour autant, on peut se féliciter de la teneur des discussions et des avancées obtenues.

L’opposition de longue date d’Angela Merkel devant toute perspective des eurobonds est connue ; Selon elle, ces dettes souveraines, mutualisées entre les Etats et permettant aux Etats les plus solides de soutenir les plus fragiles devant les attaques des marchés, reviendraient à ce que les bons élèves paient pour les mauvais. A l’inverse, les progressistes européens -dont François Hollande en première ligne- défendent cette option qui permettrait enfin de bâtir une solidarité des États devant la finance. Il a rappelé qu’il n’était pas question de mutualiser les dettes existantes, mais de permettre le financement d’investissements de long terme, donc plutôt dans une logique qu’on appelle désormais les « project bonds ».

Angela Merkel, derrière qui se rangeaient confortablement les autres Etats réticents comme les Pays Bas ou la Finlande, a pris acte « de la discussion très variée » comprenez « nous sommes loin d’être d’accord sur le sujet ». Mais François Hollande a obtenu que les eurobonds soient mis à l’ordre du jour du prochain Conseil (formel celui-ci) des Chefs d’État fin juin. Le sujet n’est plus tabou. C’est une avancée majeure.

Alors que Nicolas Sarkozy et ses partisans ont passé toute la campagne à railler François Hollande, en quinze jours et deux rencontres avec ses partenaires, celui-ci aura su prouver sa détermination et les premiers résultats sont là.

Mais pour autant, il ne faudra pas perdre de temps, car si l’Union sait avancer lorsqu’elle y est contrainte et forcée, comme en a témoigné le feuilleton sur la mise en place du FESF puis du MES pour aider la Grèce, il est plus que nécessaire que nous retenions ces leçons et que nous sachions collectivement construire des solutions d’avenir avant d’y être contraints le dos au mu

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