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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 17:03

Par Arlette Zilberg

Une Gestation Pour Autrui (GPA) réussie nécessite en moyenne 3 transferts d’embryons avec à chaque fois, 2 embryons transférés. D’où une moyenne de deux fausses couches par femme gestatrice, et un grand nombre de grossesses gémellaires.

Or, si les risques sont limités par un suivi médical très poussé et par une sélection attentive des candidates à la gestation, reste les risques inhérents à toute grossesse : fausse couche, grossesse extra-utérine, poussée hypertensive, diabète gestationnel, hémorragie, césarienne, douleur et suites de l’accouchement.

En ce qui concerne le défraiement des femmes gestatrices, les principales associations militant pour la légalisation de la GPA préfèrent parler d’indemnisation de la gestatrice plutôt que de salaire. Ce qui écarte toute connotation commerciale suspecte du point de vue éthique. Il faut dire que l’exemple de l’Inde est édifiant : les femmes pauvres louent leur ventre à un prix qui les sort momentanément de la misère si elles mènent la grossesse à terme. Dans d’autres pays, la GPA se fait sous contrat et les femmes gestatrices sont sélectionnées selon des critères précis : femme en bonne santé physique et psychologique, ayant déjà mis au monde un enfant.

Mais comment parler de bonne santé psychologique alors que la GPA induit une chosification et un morcellement du corps pas forcément bon pour le psychisme ?

« La grossesse n’est pas un simple portage, c’est une expérience fondamentale qui façonne les deux protagonistes : la future mère et l’enfant en gestation » déclarent Caroline Eliacheff et René Frydman (1). Sans entrer dans les polémiques des psychanalystes, concernant les échanges entre la mère et l’enfant in utéro, il est indéniable qu’une grossesse engage l’ensemble du corps et du psychisme de la femme et n’est pas sans effet sur l’environnement de la gestatrice, compagnon et enfants. Les enfants verront leur mère porter un enfant puis « l’aban-donner »

La contraception et l’IVG ont permis aux femmes de s’affranchir de leur fonction de mammifère reproductrice. Femme sans être mère, un choix très minoritaire en France, mais pas en Allemagne.

Pour autant, la pression sociale, morale ou religieuse qui assigne les femmes à leur fonction maternelle est encore très prégnante et pèse sur les couples infertiles.

C’est ainsi que la GPA vient renforcer l’image de la femme reproductrice, altruiste, capable de mettre sa vie en jeu pour le bonheur des autres. Nous sommes bien loin de l’émancipation de la femme.

Et si la famille reste la cellule de base de notre société, force est de constater qu’elle a évolué. Les familles recomposées ou avec enfants adoptés ont fait bouger les lignes : parenté (génétique) et parentalité (fonction parentale) sont dissociées. Or, la majeure partie des couples demandeurs de GPA veulent un enfant issu de leurs gènes. Faire peser le primat du génétique sur la famille n’est pas un progrès sociétal ni une avancée des valeurs humanistes.

L’un des points de clivage dans le débat politique, est de savoir si l’on peut moraliser, réguler le marché ou s’il y a des domaines qui doivent être exclus du marché. Or, l’ouverture du marché à la fonction reproductive signifierait la légalisation du commerce du ventre des femmes. Encadrer la pratique de la GPA pour prévenir les abus de notre société néo libérale c’est déjà accepter que des contrats commerciaux se fassent sur le corps des femmes.

Il ne s’agit pas de nier la souffrance psychique des personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfant génétique. Mais il ne s’agit pas non plus d’oublier, que l’être humain a de grandes capacités de résilience des souffrances psychiques et est capable de sublimer ses frustrations.

Il s’agit aujourd’hui de faciliter les procédures d’adoption et de reconnaître l’homoparentalité. Il s’agit de légaliser en France la vitrification des ovocytes (2). Mais il s’agit aussi de s’attaquer aux épanchements de substances chimiques dans notre environnement, cause majeure des infertilités.

Mercredi 20 octobre, la ministre de la santé a présenté en conseil des ministres, le projet de loi sur la bioéthique. S’il est voté en l’état, la loi française continuera à interdire la Gestation Pour Autrui au nom de 2 grands principes : la primauté de la personne et le respect de la dignité humaine.

Arlette Zilberg, ancienne responsable de la commission féminisme des Verts, animatrice du réseau Femm’Ecolos, ancienne adjointe au maire du 20ème arrondissement de Paris, chargée de la petite enfance

1 www.paperblog.fr/…/meres-porteuses-a-quel-prix-caroline-eliacheff-rene-frydman/ -

2 rapport parlementaire sur  la recherche sur les cellules souches d’Alain Claeys, député PS et Jean Sébastien Vialatte, député UMP. Juillet 2010.

 

Source : Site Egalite

 
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commentaires

F
La gestation pour autrui est le traitement médical qui peut aider plusieurs couples devenir parents. Qui peut aider plusieurs femmes qui soufrent d’infertilité retrouver leur vie normale. Qui brise la différence des capacités procréatives parmi les femmes. Mais en France cette pratique reste encore très critiquée. Est-ce que défendre le progrès de la science soit une bonne idée? Est-ce que priver la femme du pouvoir sur son corps soit le principe de la justice et égalité ?<br /> D’où provient le désir d’arrêter le progrès? Ne doit-on pas améliorer la procédure de gestation pour autrui au but de la rendre sécurisée? Pour avoir la vision impartiale il est nécessaire de savoir le déroulement de la procédure.<br /> Les détails sur le déroulement de la procédure ont été fourni par l’office de Biotex à Bruxelles. Pour faire un exemple on parlera du couple hétéro, qui a besoin de l’aide d’une gestatrice et d’une donneuse d’ovocytes. Vue de la complicité de la procédure on essaye de vous donner l’image générale du traitement. Si vous aurez encore des questions laisser les dans les commentaires ou en message privé.<br /> La clinique dispose d’une base des donneuses et gestatrices qui désirent aider les couples infertiles. Ainsi qu’elles correspondent aux critères médicaux pour le recours sans risque. Le couple pourra choisir la donneuse d’ovocytes. Comme ça ils n’auront pas d’inquiétudes à propos de la ressemblance phénotypique de l’enfant. <br /> La porteuse est choisie par le département médical. Puisque pour la gestatrice il faudra la proximité biologique maximale. La conclusion sur la proximité biologique dépend des critères biochimiques multiples. Ce pourquoi ce sont les médecins à choisir la mère porteuse. <br /> De la part du couple - les documents qui provient la nécessité du recours a la GPA. Le dossier médical de leur spécialiste pma sera indispensable. Ainsi que la sérologie et la conclusion du médecin que la femme du couple ne peut pas porter l’enfant. Une autre condition obligatoire est le mariage officiel du couple. Seulement un couple marié peut accéder à la GPA dans ce centre pma. Après que le médecin de la clinique valide que la situation médicale du couple exige l’aide de la mère porteuse, le couple commence la partie médicale du traitement.<br /> Si les époux correspondent aux exigences de la clinique pour recourir à la maternité de substitution ils vont commencer le traitement. Il est nécessaire de passer les analyses médicales dans la clinique. Comme ça le médecin pourra choisir la méthode du traitement la plus convenable. Chaque cas est unique. Il est important de savoir si le couple aura aussi besoin du don des cellules. Suite à la conclusion médicale commence la première étape du traitement. La stimulation de la donneuse est intronisé avec la stimulation de la future gestatrice. La gestatrice suivra la stimulation pour être préparée à recevoir l’embryon. Si le couple n’a pas besoin de la donneuse c'est la femme du couple qui suit la stimulation des ovaires. Le jour même de la ponction des ovocytes, sera effectué le prélèvement du sperme chez le mari du couple. Comme ça l’embryologiste créera un embryon et le transplantera dans l’utérus de la gestatrice. Il est important de savoir que l’embryon peut être créé avec des spermatozoïdes frais ou congelés. Si les époux désirent diminuer la quantité des voyages et la congélation du sperme est possible –le prélèvement aura lieu pendant le premier rendez-vous chez le médecin. Pourtant le succès de la conception est plus élevé avec des cellules fraiches. Pour cette raison les couples préfèrent de se rendre dans la clinique le jour de la ponction des ovocytes. L’étape suivante est le suivi medicale de la grossesse. Quand la mère porteuse devient enceinte – le couple obtient les résultats de ses analyses par e-mail. Pendant toute période de sa grossesse ils obtiendront les échographies et les résultats de ses analyses. De cette façon le couple suivra le déroulement de la grossesse et l’état du bébé. Ils peuvent aussi arriver à visiter la mère porteuse. D’habitude les couples arrivent pour assister à l'échographie de 12 semaines de grossesse. Pour voir l’enfant sur le moniteur de l'appareil et faire la première connaissance avec le bébé. Souvent pour les couples c’est aussi la première rencontre avec la mère porteuse tete à tete. Mais la présence pendant les 12 semaines de grossesse n’est papas obligatoire. Parfois il est difficile pour le couple de laisser le travail et partir dans la clinique. Pour cette raison la clinique n’exigée pas la présence des futures parentes durant la grossesse de la mère porteuse. <br /> Pourtant le séjour prénaissance et post-naissance du bébé seront obligatoires pour les futures parentes. Pas besoin de préciser la raison. Le couple doit arriver aux alentours de la date de l’accouchement. Après que l’enfant fut né la partie médicale de la maternité de substitution est terminée. Maintenant c’est le côté juridique à découvrir. Il y a une procédure légale à suivre pour avoir l’acte de naissance. La mère porteuse accouche à la maternité d’État. Après elle fait le document-déclaration chez le notaire. Dans ce document elle refuse ses droits parentaux en honneur des parents biologiques légitimes, selon l’article 123 du Code de famille. Puis, l’état civil ukrainien prend leur dossier. Ce dossier consiste du certificat (du standard constitué) de maternité, (extrait de la maison de naissance). Aussi que la déclaration-rénonciation chez le notaire. Plus les passeports et l'acte de mariage apostillé du couple. Tout pour finalement délivrer aux parents l’acte de naissance. Donc la mère porteuse ne figure plus en acte, seuls les parents génétiques de l’enfant. Voilà comment l’enfant se déclare à nom des parents biologiques. Puis on traduit l’acte de naissance de l’enfant en français. La traduction doit être apostillé auprès de Ministère des affaires étrangères à Kiev. Suite à cette démarche le couple fixe le rendez-vous a l’ambassade de leur pays à Kiev. Ils y réclament un laissez-passer, ou la transcroption aux registres de l’état civil pour l’enfant.
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C
Partout on voit les messages pour et contre la gestation pour autrui. D’une part les femmes qui pour les raisons diverses ne peuvent pas avoir des enfants. De l’autre côté des barricades – les défenseurs passionnés des droits des femmes ! Partout la raison c’est la femme et sa capacité procréée. Banale, mais « cherchez la femme » !<br /> Mais à quel point soit facile de recourir à l’aide d’une mère porteuse . Qu’est-ce qui attend le couple dans tel projet d’enfants ? Pour répondre à cette question on se rend dans le pays ou l’accès à GPA est fameux pour son accessibilité. <br /> Décrire aux lecteurs toute la procédure de la maternité de substitution dans un seul bloc d’information sera trop long. Autant que pas facile à lire. Ce pourquoi j’ai pensé à diviser mon récit en plusieurs parties. Premièrement la clinique a besoin de la conclusion de votre gynécologue admettant que la femme ne peut pas porter l’enfant. Conclusions, extraites d'opération medicale, protocoles précédents de la FIV ou inseminations échouées, ou d autres avis-resumes. Le bilan de généraliste convient aussi.<br /> Les autres examens comme sérologie (HIV, HÉPATITES B, C, SYPHILIS) et spermogramme récent du mari. Si vous avez une analyse du caryotype, il faudra rajouter ce document aussi. Mais son absence n’est pas un problème. <br /> La clinique doit garantir la confidentialité de vos données. C’est uniquement le médecin de la clinique qui en basant sur les résultats de vos analyses médicales peut vous dire combien de tentatives elle peut vous donner avec uniquement vos ovocytes ! Mais avec les ovocytes de la donneuse les tentatives sont illimitées. Au cas si les tentatives avec vos cellules sont échouées, la clinique normalement propose de continuer les traitements avec les ovocytes de la donneuse.<br /> On ramasse votre dossier. Puis le manager qui vous dirige traduit vos documents. Ensuite les montre à médecin gynécologue. Il vous sera demandé de remplir le questionnaire de la clinique. Si votre raison medicale est valable pour le programme, le médecin fixera le rendez-vous. Pendant la première visite vous passerez la consultation chez votre médecin traitant de la clinique. <br /> Vous ferez sa connaissance pendant cette visite. Vous et votre mari, vous passerez les analyses (sérologie+spermogramme+caryotype) sur place a la clinique. Et oui de nouveau. C’est l’exigence obligatoire.N’áyez pas peur d’etre seuls pendant les procédures. Vous seraient accompagnés par une coordinatrice francophone. Vous discuterez toutes les questions avec votre coordinatrice. Lorsque le médecin présentera la conclusion positive, vous signez le contrat et vous payerez la première partie de somme totale. Cela prend 1-2 jours. <br /> L’étape suivante est l’accès au protocole médical.<br /> On commence la partie medicale. La clinique cherche une candidate-mère porteuse. Donc ici j’aimerai vous faire connaissance des critères obligatoires exigés aux candidates. Tout premièrement c’est la santé excellente. Physique et mentale. Aucune femme ne peut pas devenir une testatrice s’il existe le moindre risque pour la future grossesse. Aussi la candidate veillant devenir la mère porteuse obligatoirement doit déjà avoir des enfants. Au moins deux grossesses vécues sans risque pour sa santé. <br /> Si la future géstatrice correspond à tels critères elle passe à l’étape d’éxaminations médicales. Notamment les médecins auront besoin de vérifier les risques des maladies génétiques. Seulement si la candidate correspond aux éxigeances décrites elle pourra devenir une testatrice. Si le couple aura besoin d’une donneuse des ovocytes, la clinique dispose aussi de la base des donneuses. Toutes les donneuses sont les jeunes femmes de 18 à 29 ans. Puisque la donation d’ovocytes comprend la stimulation hormonale chez la femme. Évidemment la jeune femme passera cette procédure sans risque. Mais après 29 ans la procédure sera plus compliquée. De plus à l’âge entre 18 à 29, les ovocytes sont de meilleure qualité pou concevoir. Le critère suivant est bien sûr la santé de la femme. La donation des ovocytes est possible seulement à condition de la santé parfaite chez la donneuse. Autant que l’absence d'antécédent familial de maladie génétique.<br /> Et surtout les clients ne doivent pas partager avec les autres clients les ovocytes de <br /> donneuse.<br /> Normalement la clinique dispose d’une base des donneuses et testatrices online où vous pouvez voir la personne qui vous aidera à avoir un enfant. Prendre de l’information sur sa personnalité. Le manager vous donnera l’accès à cette base après l’affirmation du traitement dans cette clinique. <br /> Le contract comprend non seulement le traitement mais aussi les services non médicaux. C'est-à-dire le logement avec alimentation, accompagnement personnel. Donc vous serez rencontré à l’aéroport chaque fois que vous arriver . Le recours à la GPA comprend plusieurs visites. <br /> Le nombre des voyages depend de la quantité des tentatives. Si par exemple la gestatrice tombe enceinte dès la première tentative les 2-4 voyages seront indispensables. Dont la première visite, ou vos faites connaissance de votre médecin et faites des analyses pour accéder au protocole. Puis la procédure de FIV aura besoin de votre présence. Le mari doit faire le prélèvement du sperme le jour de la ponction des ovocytes. C’est égal pour le recours avec les cellules de donneuse ou vos propres. Suite au prélèvement l’embryologue crée l’embryon en utilisant vos cellules.Le troisième voyage se fait pour les 12 semaines de grossesse de la testatrice. Vous verrez votre enfant sur l’écran pendant l’échographie. Sans doute le moment très précieux !<br /> Et le quatrième voyage – accouchement de la gestatrice. Biensur il existent plusieurs cas quand le couple ne peut pas effectuer 4 voyages. Pour la raison du travail ou autre, c’est possible de réduir la quantité des voyages à 2. Les deux voyages sont obligatoires. Un pour signer le contract. Deuxième voyage pour la naissance de l’enfant.
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