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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 09:23
PRIX BULLUKIAN
MONUMENT AUX MAINS, Jérémy Gobé.
Vernissage le 30 novembre à 18h.

Exposition du 1er décembre 2012 au 16 février 2013.




Le travail de Jérémy Gobé s’inspire de la vie, de celle qui se construit aux aléas de rencontres aussi multiples que fortuites. Nombre de ses œuvres prennent formes à partir de l’objet de récupération, auquel il s’efforce de redonner une noblesse et, selon lui, à « insuffler de la vie dans un objet passé ». Il utilise pour cela diverses techniques, comme la sculpture textile, dont il se sert pour transformer l’objet, le sculpter, le magnifier afin de lui redonner toute sa noblesse.

De nombreux objets ou matières passent entre ses mains : coraux qui ont perdu leur apparence originelle, tables récupérées chez Emmaüs, portes en bois trouvées dans l’atelier lors de son séjour lyonnais. Jérémy Gobé intervient sur ceux-ci à l’aide d’ajouts de matériaux comme la terre, le papier mâché ou encore le tricot résiné. « Ma démarche vise donc à retrouver l’énergie qui a un jour habité ces objets. »

Monument aux Mains, l’exposition personnelle qu’il présente à la Fondation Bullukian est un projet créé autour de nombreuses rencontres : avec les employés d’une usine en fermeture, avec les habitants de Lyon, avec l’histoire de sa famille, mais aussi avec Simone Pheulpin, artiste textile.  Jérémy Gobé nous fait découvrir une série de sculptures inédites et de nouveaux travaux, réalisés durant sa résidence lyonnaise. S’appropriant des meubles découverts dans l’atelier prêté par la Fondation Bullukian (un miroir, une porte), Jérémy Gobé a tissé autour d’eux un écrin sculpté de tissu. Ce dernier, d’aspect soyeux mais en réalité abrasif comme du papier de verre, provenait d’une usine dans les Vosges, aujourd’hui fermée. C’est un hommage à ces anciens employés et aux gestes parfois douloureux que leur métier leur imposait, que Jérémy Gobé nous propose subtilement à travers ces œuvres.

Fasciné par le travail de l’artiste Simone Pheulpin (née en 1941), Jeremy Gobé a souhaité la rencontrer et de cette rencontre est né un projet en forme d’hommage. Elle lui a offert une sculpture qu’elle ne parvenait à achever. Sans aucune consigne, sans aucun interdit, elle a donné à Jérémy la possibilité de la terminer.

"Au fur et à mesure, je comprenais de mieux en mieux les techniques de Simone. J’ai pu les allier à ma propre méthode, mes propres matériaux, comme la sangle de tapissier, produisant des œuvres hybrides de nos techniques. " Une sculpture à quatre mains s’est alors matérialisée, complétée par une série de sculptures hommages et une série de dessins.

Une autre facette de l’exposition consiste en un projet de sculptures, un work in progress qui propose à chacun une expérience à la fois symbolique, sensible et visuelle : il s’agit de donner à l’artiste un ou plusieurs vêtements, en expliquant les raisons de son choix. Ces vêtements seront ensuite transformés pour toujours en une sculpture unique qui parlera, au cœur de la mémoire et de la matière, de l’histoire de son ancien propriétaire.

 

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