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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 14:36

Le Monde

La synthèse est arrivée un peu avant minuit. Selon nos informations, les socialistes, réunis mercredi 12 juin en commission des résolutions pour élaborer leur texte d'orientation sur l'Europe qui sera présenté dimanche 16 juin lors de leur convention, ont fini par se mettre d'accord après plus de six heures de négociations.

L'enjeu des débats avait pris ces derniers jours une ampleur inattendue, alors même que sur le fond, les positions des différentes sensibilités dans l'appareil socialiste étaient bien moins éloignées que par le passé sur la question européenne. Mais le courant de Benoît Hamon, "Un monde d'avance", pourtant membre de la majorité du PS, avait en effet accusé Solférino de "manipulation" des résultats des votes des militants sur leurs amendements.

MENACE DE BOYCOTT

Les "hamonistes", par la voix de leur secrétaire général Guillaume Balas, avaient même menacé de boycotter la convention si leurs revendications n'étaient pas prises en compte, et mis en cause directement la "légitimité" du premier secrétaire du PS Harlem Désir. Ces dissensions semblent avoir été dépassées et une ligne commune être trouvée par la direction avec, notamment, l'aile gauche du parti portée par Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel, et les proches de M. Hamon.

Dans un communiqué publié peu après, le Parti socialiste indique que son projet européen, intitulé "Notre Europe", a ainsi " réalisé la synthèse du texte, des différents amendements nationaux votés par les militants ainsi que des amendements fédéraux" pour exprimer "un soutien fort à la politique conduite par le président de la République et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour une relance et une réorientation de la construction européenne". Cette plateforme doit être le programme des socialistes pour les élections européennes de mai 2014, avec un objectif : "battre les droites européennes".

"L'esprit de responsabilité de chacun a permis de nous rassembler car la période le nécessite vraiment face à la montée des populismes en Europe", explique Jean-Christophe Cambadélis, vice-président du Parti socialiste européen et participant aux négociations. "On a connu ces derniers jours au PS une sorte de grossesse nerveuse, estime le député parisien. Il y a eu des commentaires maladroits des résultats au lendemain du vote des militants qui n'étaient pas le fait d'Harlem Désir. Le problème n'était pas la victoire du courant social-démocrate sur la gauche du parti, mais le rassemblement de l'ensemble des socialistes derrière François Hollande pour une autre politique en Europe".

Bastien Bonnefous

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