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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 16:28

 

Herman Van Rompuy, président du Conseil européen - photo Parlement européen

Depuis plusieurs mois, les sommets « de la dernière chance » s’enchaînent ; Nicolas Sarkozy et Angela Markel multiplient les annonces -ou devrais-je dire les fanfaronnades- sur le sauvetage de l’euro. Un cap, dans le mauvais sens du terme, a été franchi la semaine dernière. .

Sur le plan institutionnel, ne nous laissons pas berner : dès lors que la Grande Bretagne oppose son veto, quoiqu’on pense des options politiques ou des raisons du veto britannique (David Cameron demandait une exception sur l’application de la directive du temps de travail et refusait toute régulation de la City), on ne peut pas parler de traité. C’est, au mieux un accord, et encore, un accord partiel et obscur. Il devrait être ratifié devant les Parlements nationaux, alors même que le précédent « accorddeladernièrechancequivasauverlazoneeuro » ne l’a pas encore été dans les 27 Etats membres, voyez un peu l’imbroglio. Personne ne saurait aujourd’hui dire avec certitude quel est le statut de ce texte, tandis que la place du contrôle démocratique et parlementaire de ces dispositions sont totalement floues.

Politiquement, les décisions prises sont inacceptables dans leur esprit et ambigues dans leur application. Déséquilibré, l’accord se réduit quasi exclusivement à l’imposition de « règles d’or » dans les législations nationales, sous le contrôle de la Cour de Justice européenne. Il va même bien au-delà du paquet de gouvernance économique auquel nous nous sommes opposés en septembre..

A côté de cela, pas un mot sur le renforcement du rôle de la BCE, sur une politique d’emploi et de croissance, sur un pilotage de long terme de la politique économique, sans même parler de l’absence de la mention des euro-obligations.

Devant ces dispositions qui ne règlent rien et ne s’attaquent pas aux vrais problèmes, François Hollande a annoncé lundi 12 décembre que s’il était élu Président de la République l’an prochain, il renégocierait cet accord. Et c’est la seule option tenable.

La droite française a immédiatement accusé la gauche d’être irresponsable et de précipiter la panique des marchés, l’effondrement de la zone euro, voire la fin du monde pendant qu’on y est ! Mais qui est irresponsable aujourd’hui ?

Ce sont bien plutôt ceux qui cèdent à cette vision punitive de l’Europe que défendent Angela Merkel en tête, Nicolas Sarkozy dans sa roue. Depuis l’annonce de cet accord, les places financières n’ont n’ont d’ailleurs pas été « rassurées » et le dogme de l’austérité continue de précariser les Européen-ne-s, faute de politique volontariste pour l’emploi et la croissance.
Comme l’a dit notre président de groupe Martin Schulz, notre priorité doit être non pas de retrouver la confiance des marchés, mais de retrouver celle des citoyen-ne-s européen-ne-s. Car c’est la fragilité démocratique qui met aujourd’hui en danger l’Union et pas le manque de sanctions sur les Et

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