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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 21:55

Constat général

Tout au long de ces derniers mois, je me suis exprimé pour tenter de vous faire part de mes analyses, de la dégradation de la situation et de mes choix pour maintenir des filets d'activités dans tous ces pays dramatiquement touchés aujourd'hui. Je me suis totalement investi pour lutter contre cette terrible gangrène djihadiste.

J'ai rencontré les chefs d'Etat, leurs Etats-majors, de vieilles amitiés locales, un ancien patron des services secret français pour affiner mes informations et asseoir mes décisions. J'ai obtenu ainsi - dans un total climat de confiance avec les autorités militaires et policières de Mauritanie, leur concours pour sécuriser une zone touristique dans l'Adrar et assurer la formation de nos guides pour en faire des auxiliaires à la sécurité. Tous ces efforts sont aujourd'hui réduits à néant. Les djihadistes ont gagné la première manche !

Corruption, trafics illicites, ghettoïsation des populations locales (prises quelque part en otage) font le lit du terrorisme. La disparition par étapes successives des organisations humanitaires et des flux touristiques ont accéléré le mouvement et la paupérisation.

Les extrémistes ont maintenant le champ libre et peuvent à loisirs cultiver la haine contre l'Occident, contre la France en particulier et les impies que nous sommes.

La prise d'otages et les campagnes médiatiques qu'elles déclenchent distillent la peur chez nos compatriotes, ce qui a pour effet de réduire encore plus notre présence sur place. Seules nos grandes sociétés qui exploitent les riches sous-sols de ces régions sont encore présentes, protégées dorénavant par nos commandos militaires français. Autant d'agressions là encore qui exacerbent les haines à notre encontre et le basculement des jeunes notamment dans l'extrémisme. A leurs yeux il n'y a rien à tirer de l'Occident prédateur et corrupteur !

La dernière tragédie du 9 janvier dernier à Niamey va probablement signer l'adoption d'une nouvelle stratégie d'Aqmi et de ses sympathisants. Les rapts d'otages français vont être plus difficiles à réussir ; le refus de payer des rançons va diminuer l'intérêt pour ce genre d'opérations. Cependant, l'objectif de nous faire peur et de nous éradiquer du paysage reste une priorité.

© Photo: Philippe Freund

Aussi une nouvelle crainte se dessine-t-elle de voir évoluer la situation vers des attentats, où tout français peut être une cible potentielle. Ce sombre scénario n'est pas une vue de l'esprit malheureusement. Ce type d'opération est bien plus facile à mener, le besoin en logistique est quasi inexistant, la chair à kamikaze ne manque pas (enrôlement facile des jeunes désoeuvrés, avec leur mise sous dépendance via la drogue, et une intoxication religieuse rondement menée, etc).

Tout ceci pour dire qu'au-delà de la faiblesse de nos finances, le danger pour chaque français là-bas (voire ici) est malheureusement une réalité. La prudence suffira-t-elle pour nous protéger ? Rien n'est moins sûr. Mais libre à chacun de prendre ses responsabilités : s'enfermer, jouer les autruches la tête dans le sable, attendre que ça passe, ou AGIR ?

Notre souci majeur reste nos centaines de guides, chameliers, cuisiniers, chauffeurs, amis,... et les populations locales qui bénéficiaient indirectement des retombées du tourisme. Ces 2 dernières années ont été drastiques pour tous ces gens pour survivre, pour scolariser leurs enfants, pour rester sur leurs terres ! Quelle alternative ont-ils entre finir dans un bidonville ou tenter l'aventure périlleuse de l'émigré clandestin..., rejoindre Aqmi ?

Actuellement, nous faisons mener des enquêtes par nos ex-représentants locaux pour faire « l'inventaire » des besoins fondamentaux des personnes les plus touchées afin d'esquisser un plan d'intervention.

Association Point-Afrique Solidarité

Ce 25 janvier nous venons d'enregistrer à la Préfecture de Privas la création d'une association à caractère humanitaire pour tenter d'endiguer la catastrophe qui se dessine. Une ONG de plus allez vous dire ! Oui, mais notre approche s'inscrit dans la logique qui a été la raison d'être du Point-Afrique, à savoir : Générer de la valeur ajoutée dans ces régions.

On change d'outil (l'agence de voyage de la coopérative) qui a prévalu à la naissance du Point-Afrique en 1995 mais on garde la finalité : permettre un développement économique des régions desservies par nos vols. Ne pouvant plus désenclaver directement, on va soutenir la création d'autoproductions utiles aux populations.

Aujourd'hui l'outil est en panne... ou du moins son mode opératoire est « momentanément » inadapté... mais l'esprit et les objectifs qui furent son moteur restent ma priorité.

© Photo: Marie Dreyer

Comment rester présent et être solidaire ? Quels plans d'actions élaborer ?

Tout d'abord l'association portera ses efforts en premier lieu sur les 3 pays actuellement sinistrés au niveau du tourisme : Mauritanie - Mali - Niger.

Notre objectif en créant l'Association Point-Afrique Solidarité est de tenter une autre voie que le tourisme pour maintenir une irrigation économique (même minime) de ces régions le temps qu'il faudra. Nous savons vous et moi que seule la lutte contre la pauvreté est la solution à tous les problèmes actuels (ici aussi du reste).

Nous pensons développer 4 axes d'actions et 3 formules de financement (A-B-C) :

  1. Fonds perdus, financés sous forme de dons dus à votre générosité :
    • 1. Parrainage des enfants de nos guides, chameliers, chauffeurs, cuisiniers pour assurer leur scolarité (estimation : environ 1200 enfants pour les 3 pays) ;
    • 2. Formations à l'agroécologie avec l'appui de mon meilleur et vieil ami de 30 ans : Pierre Rabhi et leur mise en oeuvre par des africains que Pierre a initiés depuis plusieurs années et qui ont acquis son savoir-faire. L'intérêt est double puisqu'il s'agira d'une coopération sud-sud directe !

    Nous vous ferons parvenir le reçu vous permettant de bénéficier de la défiscalisation prévue par les textes.

  2. Prêts à taux 0 %
    • 3. Financement sur le principe du Microcrédit de projets de coopératives de femmes, d'autoproductions, de projets communautaires villageois ;

    Nous connaissons parfaitement le mécanisme du microcrédit pour l'avoir pratiqué depuis 15 ans dans le secteur du tourisme.

  3. Autofinancement du Point-Afrique d'un commerce équitable
    • 4. Développer la commercialisation d'objets d'art et d'artisanat achetés par nos soins là-bas et vendus en France (dans les locaux de notre antenne parisienne et via Internet)

    Les éventuels bénéfices financeront le fonctionnement de l'association, qui pour l'instant est une action bénévole.

La faisabilité de ces projets

Nous disposons tant en France qu'au Sahara et au Sahel de personnes de qualité et dignes de confiance qui partagent nos valeurs. Elles peuvent suivre pour le compte de l'Association Point-Afrique Solidarité les projets qui seront financés.

Par ailleurs, le Point-Afrique a permis à des dizaines de milliers de voyageuses et de voyageurs de découvrir ces hommes, ces femmes, ces enfants et adolescents, et leur environnement, leurs paysages. Nous sommes convaincus que toutes et tous ne sont pas indifférents au drame qui se joue actuellement là-bas. Alors nous comptons sur un élan solidaire de nombre d'entre-elles et eux pour lever les fonds nécessaires.

Enfin, je compte sur vous les coopérateurs pour démultiplier cette newsletter et augmenter les appels de fonds. Encore une fois, je vous le demande instamment : AIDEZ-NOUS !

Cette décision de créer cette association est le résultat de mes nuits d'insomnie et de mes angoisses.

Pour mémoire : L'objectif du Point-Afrique n'a jamais été l'entreprise. Celle-ci n'a été qu'un outil et non une fin en soi. Ce fut notre différence, et ce fut une belle réussite.

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 18:41
Publié le 3 février 2011 par Égalité
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L’association Mnémosyne est à l’initiative du manuel La place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte, paru chez Belin en octobre 2010. Cette association a pour objectif de développer l’histoire des femmes et du genre.
Introduisant une dimension féminine dans l’histoire, de l’Antiquité à nos jours, cet ouvrage s’adresse avant tout aux enseignants.

Membre de Mnémosyne, Louis-Pascal Jacquemond fait partie des 33 historien-ne-s qui ont rédigé le manuel. Il est agrégé d’histoire, diplômé en droit et en géographie, docteur de troisième cycle en histoire contemporaine. Il a été instituteur, professeur, puis inspecteur d’académie jusqu’en 2010.

Quelle est la genèse de ce manuel ?

Le projet est à l’initiative du collectif Mnémosyne, un groupement d’historiens dont le noyau dur était constitué au départ d’historiennes autour de Michelle Perrot, de Françoise Thébaud…
Ce projet nous tenait à cœur depuis sept ou huit ans et nous avons contacté plusieurs éditeurs, sans succès. Nous avons été soutenus par la région Ile-de-France et Belin a trouvé que notre initiative correspondait chez eux à un projet d’ouvrages destinés aux enseignants pour épauler les manuels scolaires.

Qu’est-ce qui a motivé la création de cet ouvrage ?

D’abord un aspect militant. Nous considérons que la dimension du genre et des femmes est très insuffisamment enseigné en histoire et que la vulgarisation des connaissances sur l’histoire des femmes mérite d’être développée.

L’histoire des femmes est devenu un champ de recherche et de publications reconnu, et dans les enseignements universitaires, le genre a été bien introduit. Parmi les questions du Capes ou de l’agrégation par exemple, il n’est pas rare que certaines abordent la question des femmes. Mais ce qui me gène c’est que le sujet des femmes ne soit considéré que comme une partie de l’histoire et non comme une focale. Alors qu’implicitement on enseigne l’histoire sous la focale hommes.

Malgré les progrès observés dans l’enseignement supérieur, les manuels scolaires, de l’école primaire au lycée, n’abordent l’histoire que sous un angle masculin.
J’étais inspecteur d’académie chargé notamment des programmes d’histoire et géographie. Nous n’étions que quelques-uns à vouloir faire bouger les programmes.

L’ouvrage s’adresse aux enseignants. Or, ceux-ci se plaignent souvent de programmes surchargés, ne craignez-vous pas une réticence à l’égard de ce qui pourrait leur sembler une « charge » supplémentaire ?

L’ambition du livre c’est de montrer aux enseignants que sur le même thème on peut avoir une autre focale et entrer par le sujet des femmes. Nous ne voulons pas alourdir les programmes.

On peut, par exemple, enseigner le 19e siècle en parlant des femmes peintres et écrivains, ça ne coûte rien. Ou la Révolution française à partir des portraits de femmes d’Arthur Young, un anglais qui circule en France de 1787 à 1789. Ses portraits de paysannes suffiraient à parler de leur activité, de l’agriculture, à décrire la société, les rapports de pouvoir, les rapports à la terre. Cela ne constitue pas un changement radical de l’enseignement de l’histoire, c’est juste une approche différente.

Dans la préface du livre, Michelle Perrot estime que « proposer une histoire mixte peut faire comprendre aux garçons et aux filles d’aujourd’hui le présent parfois énigmatique de leurs relations » ?

J’en suis convaincu. Au travers d’un tel enseignement, il y a une finalité civique très forte. Il faut permettre aux filles et aux garçons de ne pas reproduire de manière implicite une culture inscrite dans un modèle de domination masculine, dans l’idée qu’il y a des assignations sexuées et que certains métiers se déclinent obligatoirement au masculin. C’est important que dans l’enseignement il y ait des figures exemplaires.

La seule matière enseignée dans laquelle on aborde les rapports hommes-femmes, c’est en SVT (sciences de la vie et de la Terre) avec l’enseignement de la reproduction humaine et de l’éducation sexuelle. Le problème c’est que l’on parle d’une naturalité des différences. Les femmes portent les enfants, il peut donc être perçu comme naturel par les élèves le fait qu’elles s’en occupent. Si d’autres matières n’abordent pas l’égalité des sexes ou l’analyse des rapports hommes-femmes, l’approche « naturelle » peut-être dangereuse.
Si l’enseignement, et pas seulement en histoire, ne crée pas suffisamment de références masculines et féminines on ne fera que reproduire les stéréotypes, les pratiques actuelles. Le plafond de verre que subissent les femmes actuellement fonctionne en grande partie à cause de cela.

Vous êtes 7 hommes sur 33 historiens à avoir contribué à la rédaction du livre. L’histoire des femmes et du genre est-elle encore plutôt une affaire de femmes ?

Ce sont en général les femmes qui traitent les thèmes abordés dans le manuel. Au départ, il ne devait y avoir que des femmes dans le projet. Puis le parti pris a été de chercher à chaque fois le ou la spécialiste du thème.
Fabrice Virgili, par exemple, est spécialiste des relations de genre pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a travaillé notamment sur les femmes tondues à la libération et aborde cette stigmatisation physique comme une façon pour les hommes de se dédouaner de ne pas avoir été viril à un moment donné. Il est le seul à avoir travaillé sur ce sujet.

En tant qu’homme, qu’est-ce qui vous a poussé à envisager l’histoire sous l’angle des femmes ?

J’avais 20 ans en 1968, j’étais entouré de filles, du MLF ou non. Les discussions sur les rapports hommes-femmes étaient nombreuses. Quand je me suis marié, une question essentielle était la répartition des tâches ménagères. Est-ce que mon vécu à cette époque est le déclencheur ? Je ne sais pas.
Et puis, j’ai été élevé par des femmes et c’est mon arrière-grand-mère me racontant la vie de ses aïeules qui m’a donné le goût de l’histoire.

Vous considérez-vous féministe ?

Je ne sais pas, c’est perçu comme ça en tous cas.
Ma femme dirait que non…

Propos recueillis par Catherine Capdeville – EGALITE

 

Publié le 3 février 2011 par Égalité
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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 21:43
La montagne libérée des 4x4 de la Croisière Blanche ! Imprimer Envoyer
Mardi, 01 Février 2011 09:32

CB2005ptQue la montagne est belle ! Dans cette époque de stress et de tensions, la sérénité de nos montagnes rêvées, chantées, est une formidable richesse pour la vie des hommes.
L'intérêt de TOUS, est qu'elles soient préservées des nuisances...
...et des engins mécanisés de loisirs.
Les montagnes nous sont précieuses, elles méritent tout notre respect.

Nous nous réjouissons donc de la disparation de la « Croisière Blanche tout terrain », qui CB2006ptpendant des décennies a vu son cortège de centaines de quads, 4x4, 6x6 et autres motos, coloniser les vallées du Champsaur et du Valgaudemar au mépris de l'environnement.
Ce mépris a été sanctionné par de nombreuses décisions de justice qui ont condamné les préfets successifs auteurs d'autorisations administratives illégales. Les organisateurs se sont vu eux aussi sanctionnés, en première instance aussi bien qu'en appel.
Ces sanctions ont amené les organisateurs à reconsidérer leur offre : les centaines de 4x4 ont été remplacés par quelques dizaines de voitures anciennes, les pistes et chemins enneigées par des routes goudronnées. La Croisière Blanche version agressive-pseudo aventure a été remplacée par une version mélanco-passéiste. La nature y a sans nul doute gagné, même si la « Croisière Blanche Historic » est malheureusement toujours une manifestation motorisée.

Dans le même temps, loin de toute idée de compétition et malgré les mauvaises conditions d'enneigement, l'éco-fête du Champsaur se déroulait à Saint Léger les Mélèzes. "Se sensibiliser au développement durable autour d'une journée festive, sportive et ludique !", tel était le pari de cette fête qui proposait des sorties en raquettes, ski de fond, ski joering, et des démonstrations de Télémark.
Promouvoir la montagne douce, non bruyante, accessible à tous, donc piétonne : encore un effort, on va y arriver !

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 21:40
JO d'Annecy : CIPRA France se retire du Conseil "orientation développement durable et environnement" Imprimer Envoyer
Jeudi, 20 Janvier 2011 11:36

CIPRA France avait pris la décision de ne pas être a priori "contre" les JO, ni de soutenir particulièrement Annecy, ville désignée par le CNOSF pour représenter la France dans la course aux Jeux Olympiques de 2018.
Cependant, CIPRA France avait accepté de faire l'analyse du dossier de la candidature savoyarde à la lumière de la Convention alpine, afin de peser pour que le projet français tienne ses promesses en matière sociale et d'environnement (Le rapport portait d'ailleurs en sous-titre "Les JO doivent s'adapter à la montagne et non l'inverse"). Fin 2009, le président de CIPRA France rejoignait le Conseil d'orientation, développement durable et environnement (CODDE) d'Annecy 2018 dans le même esprit : contraindre le comité d'organisation à respecter son objectif affiché de faire des JO un évènement aussi respectueux de l'environnement que possible.
Las, les obligations de résultats et la realpolitik du comité d'organisation ont ruiné les bonnes intentions affichées (confirmant d'ailleurs l'analyse initiale de CIPRA qui notait dans son rapport "Les critères du CIO ne favorisent pas, avec une note de 2/35, la rentrée en force des critères environnementaux.").
Au vu de la non prise en compte de ses préconisations, CIPRA France vient donc de claquer la porte de ce CODDE, en s'en expliquant dans le communiqué ci-dessous :

« Dès la création du Conseil d'Orientation Développement Durable et d'Environnement (CODDE) en décembre 2009, le Comité d'organisation des JO d'« Annecy 2018 » y a convié CIPRA France. Le Conseil d'Administration de CIPRA France avait alors répondu positivement à cette invitation en considérant que notre organisation ne pouvait pas se désintéresser de l'organisation des JO d'hiver. Il s'agit en effet d'un évènement à fort retentissement dans la population et dont nous pourrions voir les effets sur l'environnement.

Par sa participation au CODDE, CIPRA France a donc refusé la politique de la chaise vide. Nous avons considéré qu'en cas d'aboutissement de la candidature d'Annecy, nous devions agir pour que ce projet ait le moins d'impacts possibles tout en obtenant des compensations environnementales significatives.
Nous avons dès février 2010 remis à Monsieur le Maire d'Annecy un rapport présentant officiellement la position de CIPRA France.
En la personne de son Président Patrick Le Vaguerèse, CIPRA France a assisté à toutes les réunions du CODDE sans exception : c'est donc en connaissance de cause que notre organisation s'en retire aujourd'hui.

Le CODDE a été informé du contenu du projet final de candidature en novembre 2010 quasiment en même temps que les médias, avec l'affirmation que ce projet était définitif et non modifiable ! Nous considérons donc que la participation à un conseil d'orientation(s) qui ne peut pas en faire est un marché de dupes !

Au-delà de ce vice fonctionnel, nous avions demandé que le comité d'organisation s'engage à soutenir les compensations environnementales suivantes :
- Classement du Mont-Blanc au patrimoine mondial de l'UNESCO,
- Classement de la vallée des Confins dans les Aravis - classement inscrit dans deux autorisations UTN du Grand Bornand et de La Clusaz mais jamais mis en oeuvre depuis 15 ans !
- Préservation de la plaine du Mont-Blanc en territoire agricole,
- Classement du Semnoz.
Ces compensations environnementales ne coûtaient pas UN EURO, il aurait seulement été nécessaire que le Comité use de son influence pour que les élus concernés fassent avancer ces dossiers. Et pourtant, aucune démarche dans ce sens n'a été entreprise et le dossier de candidature est resté muet sur le sujet. CIPRA France tient d'ailleurs à faire remarquer que ces compensations environnementales auraient très certainement servi positivement le dossier d'Annecy.

De plus, le dossier de requérance d'Annecy insistait sur l'utilisation d'installations déjà existantes mais nous avons dû constater que ce n'était pas le cas dans le projet final. On peut ainsi mentionner les sept nouvelles installations de glace qui devraient être créées spécialement pour les JO. C'est là un gâchis énorme que nous ne pouvons accepter, particulièrement criant en période de crise.

Compte tenu de ces constatations, le 13 janvier 2011, le Conseil d'Administration de CIPRA France a décidé à l'unanimité de se retirer du Conseil d'Orientation Développent Durable et Environnement (CODDE) du projet Annecy 2018.

Patrick Le Vaguerèse, Président de CIPRA France »

 

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 09:55
Publié le 25 janvier 2011 par Égalité
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Une analyse des contenus et des discours, pratiquée en été 2005 sur un corpus de cinq magazines pour adolescentes (16 ans, Girls, Laura, Lolie, Miss), montre les traits communs de ces magazines, et les effets qu’ils tendent à avoir sur les filles. Les mêmes constats peuvent se faire sur la plupart des magazines, dont certains apparus depuis.

Dès la couverture, ces magazines pour filles tissent un lien de complicité très fort entre journalistes et lectrices, par l’utilisation du « tu » adressé aux filles, voire du « nous » qui inclut dans une même entité la journaliste et l’adolescente.

Ce lien est renforcé par des cadeaux « tendance » insérés dans les magazines : pendentif, mèches de couleur à rajouter aux cheveux, ceinture, bandeau… Ces cadeaux très bon marché ont pourtant une valeur symbolique importante. Comme la verroterie offerte aux Indiens, ils visent à se concilier les bonnes grâces des adolescentes, tout en les « aidant » à « se faire belles » selon des critères dictés par la mode, dont le magazine est le garant.

Les grands thèmes traités par les magazines sont récurrents, et se retrouvent d’un magazine à l’autre. Ces questions sont, par ordre d’importance en volume de pagination :
– l’amour, ou plus précisément le sexe : « Est-ce le moment de passer à l’acte ? » (dans 16 ans… magazine destiné aux 12-14 ans) ;
– les « mecs » et ce qu’ils « veulent des filles » : « 5846 mecs disent enfin ce qu’ils pensent des filles » (Girls) ;
– les tests de personnalité : « Où en est ton sex appeal ? » (Miss) ; « Quelle histoire d’amour es-tu prête à vivre ? » (Lolie) ; « Plage, drague, sexe, forme… vite, un check-up pour être au top » (Laura) ;
– l’astrologie : « Découvre ton signe égyptien » (Miss) ; « Astrolove : Cupidon sous le soleil » (Laura).

Finalement, quel que soit l’angle, ces rubriques traitent des relations des filles avec les garçons.

Sexualisation précoce et avenir à lire dans les astres

Les lectrices visées sont de très jeunes filles, souvent pré-pubères, voire des petites filles –Lolie offre des poupées à gagner. Les courriers des lectrices sont signés de prénoms féminins assortis d’un âge : à 11,5 ans, l’une s’inquiète parce qu’elle n’est pas encore réglée ; une autre, à 15 ans, parce ce qu’elle n’a pas encore fait l’amour (alors que l’âge moyen du premier rapport sexuel en France est d’environ 17 ans). Mais ces fillettes sont poussées par les magazines dans une course en avant : il faut « devenir une femme » le plus tôt possible.

Les magazines se placent comme conseillers des filles et leur fixent un but : séduire grâce aux conseils prodigués. Au fil des pages modes, partout présentes, les filles sont invitées à suivre la mode, notamment « baby doll » en 2005, qui consiste à se transformer en poupées… En objets ? Sexuels ?

Tous les magazines proposent une métamorphose. En une ou plusieurs pages « avant/après », est présentée la transformation d’une ou plusieurs petites filles en femme-s très sexy, à l’aide de vêtements, d’accessoires, de coupes de cheveux et surtout de cosmétiques – dans Miss, une fillette de 12 ans a « besoin » de 12 produits différents pour sa métamorphose, du gloss à l’eye-liner en passant par différentes crèmes, fonds de teint, rouges à lèvres, poudres, etc.

L’avenir professionnel des filles n’est envisagé qu’à portion congrue. Seuls deux magazines sur cinq proposent des pages « job » : une seule page dans 16 ans présente le métier mythique (et très sexualisé) d’hôtesse de l’air ; un dossier de cinq pages dans Lolie présente les métiers suivants : aiguilleur du ciel, caféologue, nez, décorateur ou développeur d’enseigne. Des métiers rares, et nommés au masculin !

La publicité apprend aux filles à devenir de parfaites consommatrices. Le relevé systématique de tous les annonceurs et des produits proposés (sonneries pour portable, jeux pour gagner de l’argent sur un mobile, maquillage, protections périodiques…) enseigne sur le financement des magazines. Certains stéréotypes sont très présents : pour des chaussures, une femme très pulpeuse est photographiée le buste allongé sur le capot d’une voiture américaine, dans une pose offerte avec fesses tendues en arrière et jambes légèrement écartées (Girls) ; pour des chaussures toujours, une infirmière en porte-jarretelles avec une mini-jupe, des seins qui sortent du décolleté et des bottes blanches à hauts talons.

Ce qui est construit au fil des pages, c’est la dépendance au regard d’autrui, comme si c’était le regard de l’autre (le garçon) qui construisait l’identité. Nul autre projet d’avenir réaliste n’est proposé. L’avenir est écrit dans les astres. Il n’est donc pas nécessaire d’investir la scolarité, qui est d’ailleurs presque totalement absente des magazines populaires (Miss, 16 ans, Girls, Laura) ou moyenne gamme (Lolie). Dans tous les magazines pour petites et jeunes filles, le paraître – il faut être mince et belle – est survalorisé, au détriment de l’intellectuel qui est tourné en dérision. Il ne faut pas être « trop intelligente » pour plaire aux garçons (Girls).

Pour obtenir l’approbation des pairs et éviter l’exclusion, les filles doivent miser sur l’image, se sexualiser précocement (au risque de devenir des enfants-proies ?). Alors que la mode invite les femmes à se transformer en « bimbo », les petites filles doivent devenir des femmes « sexy ». On peut se demander si cette confusion des genres ne représente pas un danger potentiel : les fillettes, comme des femmes, sont invitées à susciter le désir masculin, tandis que les femmes jouent à être des petites filles qui n’opposent pas de résistance, ne sont pas des adultes à part entière, des partenaires de même rang.

Que les meilleurs gagnent

Alors que les garçons sont au cœur de la presse pour filles, les filles sont presque totalement absentes de la presse pour garçons, moins pléthorique d’ailleurs. Les pages « people » y présentent des héros mâles et musclés, musiciens, acteurs ou sportifs.

Cette presse transforme les jeunes lecteurs en soldats, via les jeux vidéos qui sont abondamment décrits et commentés dans les colonnes… Quel que soit l’univers du jeu, il s’agit souvent de tuer des soldats d’hier, d’aujourd’hui ou de demain, des robots, des policiers, des voleurs, des monstres… Ou de conduire le plus rapidement possible des voitures, des avions, des motos, des bateaux, des hydravions, des drones… Le but, c’est d’être le plus fort, le plus rapide.

Dans certains jeux présentés, apparaissent quelques filles ou femmes virtuelles dans des rôles très stéréotypés : princesses à délivrer, bombes sexuelles à séduire, voire prostituées à mettre sur le trottoir… Certains de ces jeux, comme Grand Theft Auto (Grand vol d’auto), incitent en effet les joueurs à dominer une ville (Vice City, par exemple) en jouant au casino, en vendant des armes, de la cocaïne, en devenant proxénètes.

Dans cette presse pour garçons, l’avenir, la scolarité, les métiers n’apparaissent pas. En revanche, sont montrés et valorisés des objets « tendance », gadgets ou matériels numériques, accessoires à la mode. Il ne s’agit pas d’être mais d’avoir, de posséder.

Pour les filles comme pour les garçons, la presse populaire pour adolescent-e-s ne pose pas de questions de société, n’invite pas les jeunes à réfléchir à leur avenir, mais renforce au contraire des stéréotypes en proposant des images d’un autre âge, où les filles sont des courtisanes qui séduisent et les garçons des guerriers qui possèdent.

Sylvie Debras – ÉGALITÉ

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 15:36

Louer une petite amie : c’est ce que proposera un site à la fin du mois. Colère des défenseurs des droits humains. Pas sûr que la justice puisse faire obstacle à un tel site.« Vous en avez mare d’être seul ?... Vous en avez assez de la routine avec votre femme ?... Vous n’aimez pas la copine de votre fils ?... Faites-vous plaisir, louez une petite amie », invite un nouveau site qui propose d’acheter la compagnie d’une femme pour un ciné, une ballade, une soirée… et plus si affinités. Selon les créateurs de loueunepetiteamie, il ne s’agit que de discussions et de tendresse, pas d’un service d’escorts girls... Le site a d’abord été suspecté d’être un buzz marketing au service d’E-loue.com. Pas seulement affirmait l'entreprise au Parisien. Son président et co-fondateur, Alexandre Woog, a indiqué qu’il s’agissait d’une filiale de son entreprise et d’un réel service. Mais est-ce bien légal de louer une femme en France ? Les sites d’escort girls, proposant l’achat des services de plusieurs femmes après sélection des photos, flirtent avec l’illégalité. Loueunepetiteamie.com se défend de toute forme de proxénétisme et le dit sans relache sur Twitter. « Le service a été validé par nos juristes bien en amont de la sortie du site Internet. De plus, toutes les prestations de locations seront très encadrées et réglementées. De nombreux avocats travaillent sur ce sujet à nos côtés », précise le service communication du site contacté par mail. Le concept existe déjà en Chine et au Japon.Jérôme Benzimra Hazan, juriste au centre des droits de l’Homme d’Assas, est catégorique : « Légalement, ce site pourrait tomber sous le coup du proxénétisme… si on appliquait la loi à la lettre ! Ce n’est pas le cas en France, pays encore en retard sur la répression de la prostitution. Aujourd’hui, les sites Internet d’escort devraient être punis, comme les hébergeurs et tous ceux qui servent de relais aux filles pour vendre leurs charmes. Il n’en est rien »

 

Les nouvelles news » 12 janvier 2011

 

Réaction personnelle, pas de site pour louer des hommes?

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 15:34

Le Parlement a adopté jeudi 13 janvier un texte imposant davantage de femmes dans les conseils d'administration des
grandes entreprises, qui devrait mettre progressivement fin à un déséquilibre flagrant dans les instances dirigeantes du
monde économique français. Votée par le Sénat en octobre, cette proposition de loi du patron de l'UMP Jean-François Copé et la députée UMP Marie-Jo Zimmermann a été définitivement entérinée par l'Assemblée. L'UMP a voté pour, tout comme le PS, qui a regretté cependant un dispositif "pas suffisant". Le Nouveau Centre s'est abstenu, tandis que les députés du groupe GDR (PCF, Verts et PG) ont voté contre. Le texte instaure des quotas qui entreront en vigueur par étapes: 20% de femmes minimum dans les conseils d'administration des entreprises, établissements publics à caractères administratif, industriels et commerciaux d'ici janvier 2014, et 40% d'ici janvier 2017. Les conseils d'administration sans femme devront en nommer au moins une dans les six mois suivant la promulgation du texte. Outre les 650 sociétés cotées, sont aussi concernées les sociétés employant au moins 500 salariés ou réalisant un chiffre d'affaires d'au moins 50 millions d'euros. Le non respect des quotas entraînera des sanctions: la nullité des nominations contraires aux principes énoncés et la suspension temporaire des jetons de présence. La ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, a salué le "signal puissant" envoyé par cette loi. "C'est une révolution", s'est réjouie de son côté Brigitte Grésy, auteure en 2009 d'un rapport sur l'égalité professionnelle, qui prônait la quasi parité dans les conseils d'administration. Une loi était-elle pour autant indispensable?
Dans leur code de gouvernance, le Medef et l'Association française des entreprises privées (Afep) ont recommandé l'an
dernier aux entreprises cotées de promouvoir les femmes au sein des conseils d'administration. "Mais ce code n'est pas
contraignant", a rappelé Brigitte Grésy. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a salué une "belle nouvelle pour la parité et la valorisation des femmes dans les entreprises". "Il existe des moments où seul le coup de pouce, tel que le quota, peut débloquer des situations injustes", a-t-elle jugé.

 

Souce AFP

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 15:31

"Une république pour tous".... pas pour toutes

 

Fin janvier, « les états généraux du renouveau », organisés par Libération et Marianne à Grenoble auront pour thème « une République pour tous ». Encore un débat dominé par les hommes. Ils seront 99 à prendre la parole. 16 femmes s’exprimeront à la tribune. Où seront ces rares femmes ? Cette fois-ci, une table ronde est consacrée à l'égalité des sexes, et… Bingo : trois des 16 intervenantes s’exprimeront à la table « Egalité hommes-femmes, passer du discours aux actes. »
Une autre conférence donne la parole à une femme : Christelle de Cremiers, Présidente des engagées, sur le thème « les femmes vont vous donner envie de voter. » En revanche, point positif, Caroline de Haas, porte-parole d’Osez le féminisme qui est à l’origine du blog "Vie de meuf", s’exprimera dans une table ronde intitulée « A quoi rêvent les jeunes ? » Et s’ils rêvaient d’égalité?... A cette exception près, et quelques autres, la présentation de ces états généraux rappelle en creux le principe non-dit et très contestable des médias : le masculin est universel, le féminin est singulier.

 

les nouvelles news 11 janvier 2011

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 09:17

Niger : il n'y a pas de quoi rougir !

Deux semaines après l'opération spéciale pour tenter de libérer les deux otages français enlevés au Niger, il est possible de tirer les premières leçons.

Déclenchée dans le seul but de sauver les deux jeunes Français, cette opération n'a pas abouti  au résultat espéré. Il s'agit donc d'un échec. Si les ordres reçus avaient été de "neutraliser" les ravisseurs, au mépris de la vie des otages, l'opération aurait pu être qualifiée de succès. Mais tel n'était - heureusement - pas le cas !  Echec, donc, mais pas échec disqualifiant, comme l'avait été, par exemple, "Desert One", le raid américain en 1980 pour libérer les otages de l'ambassade à Téhéran. Dans une guerre, une armée ne gagne jamais toutes les batailles et ce n'est pas une raison d'arrêter de combattre.

Trois leçons peuvent être tirées de cette affaire.

1) L'action militaire, décidée par la France, est un message politique. D'abord à destination d'AQMI, sur le thème : on ne vous laissera pas faire et vos entreprises seront contrecarrées, y compris par la force. Ensuite à destination des pays de la région, cette fois-ci sur le thème :  vous pouvez compter sur nous. Ce sont ces messages politiques qui ont délivrés sur le terrain par les forces spéciales.

2) Quel autre pays au monde, à part les Etats-Unis et peut-être la Grande-Bretagne, est capable de mener une telle opération spéciale en moins de douze heures et en plein coeur du Sahel ? Cherchez bien... Il est clair que la France dispose aujourd'hui d'un outil militaire très performant en matière d'opérations spéciales. La capacité de se "pré-prépositionner" discrètement, des moyens aériens spécialisés, des commandos aguerris, une chaîne de commandement très réactive, une "inter-armisation" réussie : il n'y a pas de quoi rougir. L'opération en question relève d'un savoir-faire professionnel de haut niveau et, sur le terrain, les hommes sont allés au feu avec courage, comptant deux blessés. Il est nécessaire que les Français - au nom desquels ils sont engagés - le sachent.

3) Ces dernières années, le Commandement des opérations spéciales (COS) a parfois donné l'impression de traverser une crise d'identité. L'affaire est réglée : le COS est employé aujourd'hui à ce pour quoi il est fait : conduire des opérations spéciales, c'est-à-dire stratégiques. Il est engagé sur deux théâtres essentiels pour la France : le Sahel et l'Afghanistan dans des missions qu'aucune troupe classique ne pourrait remplir.


Samedi 22 Janvier 2011
Jean-Dominique Merchet
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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 14:02

Ah, les talons hauts ! Accessoires incontournables de la féminité de magazine, et qui nous obligent pourtant à contourner les irrégularités de la chaussée...
Chaque saison, invariablement, qu’il s’agisse de bottines, d’espadrilles ou même de tongs, la mode imagine des femmes sur pilotis. Le «fin du fin» restant les fameux talons aiguilles, euxmêmes s’accordant de préférence avec des jambes effilées.
En fait, si l’on réfléchit un peu et que l’on regarde la réalité en face - la vraie, pas celle de notre placard à chaussure - les talons hauts sont un moyen comme un autre d’entraver la marche des femmes. Après les mini-jupes serrées qui empêchent de faire des grands pas, voici les talons !
Grâce à leur bruit, ils vous rendront repérable à 500 mètres dans les couloirs d’un métro.
Grâce à leur hauteur, vous bénéficierez à coup sûr de souffrances plantaires immédiates pouvant s’accompagner
ensuite de troubles médicaux p l u s s é r i e u x . Gr â c e à l’incomparable stabilité du talon aiguille, vous descendrez les escaliers à la même vitesse que l’individu arthritique de 90 ans qui vous distance et vous ne tomberez jamais sans manquer de vous tordre une bonne fois la cheville. Enfin, si vous êtes pressée, si vous avez l’intention de courir (peut-être même pour semer le type douteux qui vous a repérée aux claquements sonores de vos enjambées ridicules), soyez sûre que votre incapacité à vous mouvoir rapidement n’aura d’égale que l’inélégance de votre démarche d’oiseau échassier.
Précisons que le talon aiguille, s’il est pratique pour percer le pied de votre voisine de bus, ne vous permettra pas de percer le plafond de verre qui empêche votre progression dans l’entreprise.
Et si, nous aussi, nous options pour le confort et l’utile en matière de chaussures ? Et si nous brisions le talon qui nous entrave ?
Typhaine Duch

lettre de Osez le féminisme

 

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