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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 13:54

Une bonne année à tous selon la tradition. Souhaitons qu’avec l’indispensable victoire de la gauche s’ouvre enfin le monde plus juste auquel nous aspirons.
Pour bien commencer cette année 2012 et pour le lancement de la campagne, nous vous informons que le 1er meeting pour l'Ardèche sera animé par Arnaud Montebourg et Pascal Terrasse:


Le mardi 24 janvier 2012 à 20h30
Salle du Triolet
 07210 Chomérac


Nous vous attendons nombreux, à très bientôt.
Florence Rauscher et Thierry Abrial

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 09:25
Les villes françaises s’américanisent-elles ?
Débat "Les villes françaises s’américanisent-elles" animé par David Giband (Professeur à l’Université de Perpignan Via Domitia) le mardi 15 novembre 2011 à 19h30 au Café Riche.

 

David Giband est spécialiste des villes américaines et françaises, professeur à l’Université de Perpignan (Laboratoire ART-Dev), il est également correspondant « IdA pôle Sud-Ouest » au sein de son université (UPVD).

Nous allons montrer que malgré quelques points de convergence, il y a des différences essentielles entre les villes américaines et les villes françaises, qui font que nous pouvons d’ores et déjà répondre que non : les villes françaises ne s’américanisent pas. Nous nous efforcerons de travailler en partant de clichés liés à l’américanisation des villes.

I - La fermeture urbaine

Ce premier pont renvoie immédiatement aux « gated communities », ces communautés fermées que l’on retrouve aux États-Unis.

Qu’est ce que les gated communities ?
Ce sont des espaces résidentiels, privatisés, dont l’accès est fermé, interdit aux non-résidents et dans lesquels l’espace public est privatisé et sous contrôle.
Ces « gated communities » sont le plus souvent le résultat d’une sélection sociale et ethnique.
C’est un phénomène très ancien aux États-Unis, apparu à la fin du XIXe siècle dans la banlieue de New York, puis dans la banlieue de Los Angeles avec des quartiers aujourd’hui célèbres tels que Llewellyn Park ou Beverly Hills.
A l’origine il s’agit de quartiers construits par la bourgeoisie industrielle visant à se mettre à l’écart des classes laborieuses et à l’écart des villes. Il s’agit d’un double mouvement qui mêle à la fois tradition romantique et séparatisme spatial.
Ce mouvement se stabilise jusqu’aux années 1960, 1970, où sous l’effet de la crise économique et de l’augmentation de la criminalité urbaine, le mouvement se généralise rapidement.
Cependant, plusieurs éléments économiques majeurs ont favorisé ce mouvement.
Tout d’abord, la fiscalité : les taxes payées dans une communauté vont servir à financer les projets de cette seule communauté et non pas ceux des quartiers voisins.
Ensuite, l’immobilier : il s’agit d’un choix de stabilisation du bien immobilier. En effet, les catégories sociales visées se sentent menacées par l’arrivée sur le sol américain de populations immigrées issues de minorités ethniques qui vont faire baisser la valeur immobilière des biens urbains. Ainsi les gated communities permettent la sécurisation du bien immobilier, mis à l’écart du marché traditionnel et donc sécurisé en terme patrimonial.
Le succès des gated communities peut également s’expliquer par la donne identitaire : la volonté des individus de se regrouper dans un « entre soi » communautaire. Ce phénomène se remarque en tout premier lieu en Floride, dans un cadre de vie destiné le plus souvent à de jeunes retraités des groupes industriels du nord des Etats-Unis, de même catégorie sociale et le plus souvent de mêmes affinités religieuses ou ethniques.
Enfin, il s’agit d’un choix politique. Les gouvernements Reagan puis Bush........ suite  link

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 10:30

Bonjour à tous !

 

Le CADR recherche 3 volontaires en missions de service civique pour 2012 !

Merci de faire circuler l'info dans vos réseaux...

 

 

1.           Developpement de l’activité formation :

- Promotion des actions de formation à la solidarité internationale du CADR
- Développement de nouveaux partenariats notamment avec les centres sociaux

  Candidature à envoyer (en indiquant comme objet VSC-Formation) à :à :  recrutement@cadr.fr avant le 19/01/12

 

2.           Appui à l’organisation de l’université d’Eté nationale de la solidarité internationale

Le volontaire aura un rôle complémentaire de l'équipe salariée et de bénévoles du CADR et d'associations de la région Rhône-Alpes. Il sera un des maillons d'un travail d'Education au Développement et de l'animation du projet, d'une communication sur l'évènement, et il accompagnera le projet dans une stratégie globale d'Education populaire.

Le volontaire sera spécifiquement en charge des questions d'éducation populaire et de la mobilisation des différentes familles d'acteurs. Il devra intégrer cette dimension dans l'ensemble de la construction de l'Université d'été, en complémentarité avec le travail d'organisation effectué par les salariés et de celui d'animation logistique effectué par les bénévoles.

  Candidature à envoyer (en indiquant comme objet VSC-UE) à : recrutement@cadr.fr avant le 30/01/12

 

3.           Appui à l’organisation de la Semaine de la solidarité internationale 2012

-               Mise en place d’une action d’interpellation des candidats aux élections présidentielles 2012 en lien avec les thématiques de solidarité internationale

-               Appui aux acteurs associatifs dans la construction de différents temps thématiques (débats, tables rondes…) et culturels (concerts, théâtre…) dans le cadre du Village de la solidarité internationale de novembre 2012

-               Participation à la construction et à l’animation de temps d’échanges et de formation

  Candidature à envoyer (en indiquant comme objet VSC-SILYON) à : recrutement@cadr.fr avant le 30/01/12

 

=> Plus d’infos sur les 3 profils de missions en pièce jointe, ou sur le site internet: http://cadr.fr

 

 

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 10:03


NIAMEY - Tout nouveau producteur de pétrole, le Niger espère que la récente hausse des prix du carburant au Nigeria va assécher la contrebande venue de son grand voisin, un fléau qui le frappe depuis des décennies.

Premier producteur africain de brut, le Nigeria vient de supprimer ses subventions sur le carburant: cette mesure surprise a fait doubler les prix à la pompe et déclenché une grève générale. A son quatrième jour jeudi, les syndicats du pétrole ont annoncé l'arrêt de la production à partir de dimanche.

La fin des subventions chez le géant régional a déjà un effet direct au Niger, son voisin du nord séparé par 1.500 km de frontière: de sérieuses pénuries sur le marché noir de carburant dans les régions proches du Nigeria.

L'essence se fait déjà rare au noir et la demande devient très forte dans les stations-service, déclare à l'AFP Adamou Boukari, directeur commercial de la Société nigérienne des produits pétroliers (Sonidep), qui détient le monopole de la commercialisation des hydrocarbures.

Dans les grandes régions voisines du Nigeria, le litre d'essence se négociait au marché noir, il y a quelques jours encore, entre 250 et 280 FCFA (autour de 0,4 euro).

Mais désormais les prix au noir sont quasiment les mêmes qu'à la pompe, relève Ramatou Yara, responsable d'une société à Maradi (sud), capitale économique nigérienne.

La mise sur le marché depuis le 1er janvier d'une essence produite et raffinée localement a en effet fait chuter les prix à la pompe au Niger, passés de 679 FCFA (1,03 euro) le litre à 579 FCFA (0,88 euro).

Pays sahélien très pauvre mais grand producteur d'uranium, le Niger est devenu producteur de pétrole fin 2011. S'il reste un nain dans le secteur (la production visée est de 20.000 barils/jour), il a de quoi couvrir ses besoins intérieurs.

maigres réserves

Jusque-là, la contrebande fait vivre des milliers de Nigériens, qu'on voit au bord des rues et des routes, entonnoir en main, à l'affût des automobilistes.

De nombreux Nigériens expliquent la persistance de ce trafic au long des décennies par la protection dont ont joui les trafiquants de la part des pouvoirs successifs en place à Niamey.

Si les revendeurs font à présent grise mine dans les zones frontalières, le marché noir a encore pignon sur rue dans la capitale.

Il faut agir vite, s'alarmait récemment Foumakoye Gado, ministre du Pétrole, tandis que son collègue du Commerce, Saley Seydou, promettait de déployer tous les moyens pour faire face à la contrebande.

Selon la Sonidep, ce fléau fait perdre au Trésor une dizaine de milliards de francs CFA (au moins 15 millions EUR) par an en taxes et impôts et alimente jusqu'à 50% du trafic routier du pays.

Mais dans leur lutte contre la fraude, les autorités nigériennes comptent désormais surtout sur la fermeté du gouvernement d'Abuja, plus que jamais sous pression des grévistes.

Si le Nigeria campe sur sa position, il n'y aura bientôt plus une seule goutte au noir, prédit Daouda Kaka, journaliste indépendant à Birnin Konni (sud), pour qui les contrebandiers ne comptent plus que sur de maigres réserves.

Fait rarissime: des files de véhicules sont visibles devant les stations-service dans la grande ville de Zinder (sud), qui abrite l'unique raffinerie du pays. Je n'ai jamais vu ça en quinze ans de métier!, lâche Adamou Hassane, conducteur de moto-taxi.

A terme, il faut même envisager que certains Etats du nord du Nigeria se ruent sur l'essence du Niger qui coûtera moins cher, veut croire le responsable de la Sonidep.

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 17:43

 

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Bienvenue chez Artishot !

link

 
Qui sommes nous ?

Un collectif de petites mains et grand talents réunis par la même passion : Créer

Artishot.. ?
Ce site communautaire permet de vous proposer nos confections, où simplement inspirer le créateur qui sommeille en vous...

La gestion web est collective : pardonnez-nous les petits bugs, chaque créateur gère ses produits en ligne pour plus de souplesse et de partage. Le service n'en est pas moins de qualité !

Pour nous contacter, Une seule adresse :
contact@artishot.fr

En vous souhaitant une bonne visite
L'équipe Artishot

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 22:14

 


Cher(e)s ami(e)s,

Arnaud MONTEBOURG s’est exprimé dans les médias ce week-end, à la fois sur France 3 et dans Les Echos. Dans le même temps, le mouvement s’organise et naissent dans plusieurs départements des initiatives en lien avec les Universités populaires itinérantes du mouvement.

Hier, Arnaud MONTEBOURG était l’invité du 12-13 de France 3, retrouvez ici son intervention.

« La classe dirigeante française a délaissé l'industrie, abandonnant toute politique industrielle, pour privilégier la finance qui a servi d'autres intérêts que ceux de l'économie réelle. Et les entreprises du CAC 40 ont fait la croissance des autres pays mais pas la nôtre, en se développant d'abord à l'étranger. Le patriotisme industriel a disparu en France. Je me félicite que la classe politique en prenne enfin conscience, que la question du « made in France » soit devenue centrale. Et je me réjouis que notre candidat François Hollande parle ouvertement de patriotisme industriel ». C’est ce qu’Arnaud MONTEBOURG a déclaré dans une interview aux Echos, balayant l’ensemble des enjeux immédiats pour notre pays.


A propos de la TVA sociale, il déclare notamment : « Elle est surtout injuste : elle fait porter l'allégement du coût de la protection sociale des entreprises sur les ménages, les retraités et les chômeurs. Après avoir servi les plus favorisés, notamment en allégeant l'ISF, Nicolas Sarkozy veut désormais frapper les plus pauvres avec la TVA ».

Sur la place de la France en Europe, Arnaud Montebourg déclare « qu’au sein du couple franco-allemand, on ne peut accepter que nos intérêts vitaux soient sacrifiés sur tous les plans. On ne peut pas perdre, à la fois, sur le terrain monétaire avec un euro-mark surévalué au vu de la spécialisation de notre économie, sur le terrain commercial avec l'absence de protection aux frontières de l'Europe ».


A propos de la campagne de François Hollande, Arnaud Montebourg a notamment déclaré : « François Hollande, lors d'un déplacement dans mon département de Saône-et-Loire, a récemment insisté sur la nécessité de se protéger contre la concurrence déloyale mondiale. Le protectionnisme européen est devenu inéluctable. Il fait d'ailleurs l'objet d'un quasi-consensus national. Pour mener cette politique, une taxe carbone aux frontières de l'Europe et une taxe lourde sur les transactions financières doivent être introduites. Mais on ne va pas attendre les Vingt-Sept indéfiniment. Il faut que nous puissions les mettre en oeuvre nationalement au plus vite. La France doit pouvoir aussi imposer des restrictions commerciales sur certains produits extracommunautaires ne respectant pas les normes environnementales sans enfreindre les règles commerciales. C'est tout à fait possible juridiquement dans le cadre actuel de l'OMC ».


Universités Populaires Itinérantes (UPI) du mouvement

Dans le cadre du développement de notre mouvement, les Universités populaires itinérantes s’organisent un peu partout. Plusieurs groupes locaux se sont en effet déjà attelés à l’organisation de réunions débats avec des auteurs d’essais.

Permettre de comprendre la marche du monde, confronter les points de vus de chacun, affirmer la possibilité de solutions nouvelles : voilà concrètement ce que les groupes locaux organisent au quotidien à travers, notamment, les conférences de l’UPI.

Parmi les intervenants, Jean-Michel QUATREPOINT, auteur de « Mourir pour le Yuan ? » (Bourin Editeur, octobre 2011). Voici le billet qu’Arnaud MONTEBOURG avait publié sur son blog au moment de la sortie de cet ouvrage.


> Bien à vous

L’équipe d’Arnaud Montebourg

 



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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 13:49
Publié le 9 janvier 2012 par Égalité|    

Le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes a été attribué à l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) par un jury international composé de vingt-cinq personnalités issues du monde des arts et des lettres et présidé par Josyane Savigneau.

 

Il a été remis ce matin, à la Maison de l’Amérique latine à Paris, à Ahlem Belhadj, présidente de l’ATFD.

Fondée en 1989, l’ATFD est un mouvement autonome de femmes tunisiennes qui milite pour l’égalité entre les sexes, la démocratie, la laïcité et la justice sociale. Elle défend les droits des femmes et promeut l’égalité dans les domaines civil, politique, social, économique et culturel.

 

Membre de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), l’association lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences, mais aussi contre toutes les manifestations du patriarcal.

 

Ce prix de 20 000 euros, soutenu par l’Institut français, les éditions Gallimard et l’université Paris Diderot, est décerné chaque année depuis 2008

 
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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 16:39

SRCAE.jpg Le Préfet de région et le Président du Conseil régional ouvrent la consultation publique du Schéma Régional Climat Air Energie (CRCAE) à partir du 20 décembre 2011 et organisent des réunions de concertation.

Prévu par la loi portant engagement national pour l'environnement du 12 juillet 2010, le SRCAE définit, aux horizons 2020 et 2050, les grandes orientations et objectifs régionaux en matière de consommation d'énergie, d'émission de gaz à effet de serre, de qualité de l'air, de développement des énergies renouvelables et d'adaptation au changement climatique.


Vous pouvez transmettre vos observations sur le lien suivant : donnez votre avis

 

Ce projet est mis à disposition du public du 20 décembre 2011 au 20 février 2012 dans les locaux de la préfecture de région, des préfectures de département, de l’ensemble des sous-préfectures, du siège du Conseil régional et des espaces Rhône-Alpes. Les observations du public seront formulées sur les registres mis en place à cet effet.

Enfin, des réunions de concertation sont organisées afin que les acteurs institutionnels puissent contribuer à l'enrichissement de ce projet de schéma et débattre de son contenu. Vous trouverez le calendrier et les modalités d’inscription sur ce site Internet dans la partie "concertation publique".

 

Pour prendre part à ces réunions : téléchargez le calendrier et les modalités d’inscription

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 16:33

VIEILLIR selon Bernard Pivot

Extrait de son livre paru en avril  2011 : Les mots de ma vie

 

         Vieillir, c’est chiant. J’aurais pu dire : vieillir, c’est désolant, c’est insupportable, c’est douloureux, c’est horrible, c’est déprimant, c’est mortel. Mais j’ai préféré « chiant » parce que c’est  un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.

         Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable. La vie devant soi. Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante. Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps – mais quand – j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge. J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard. Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans l’apartheid de l’âge.

         Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants. « Avec respect », « En hommage respectueux », Avec mes sentiments très respectueux ». Les salauds!  Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect? Les cons! Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus!

         Un jour, dans le métro, c’était la  première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place. J’ai failli la gifler.  Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. « Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J’ai pensé que… » Moi aussitôt : «Vous pensiez que…? -- Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. – Parce que j’ai les cheveux blancs? – Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ç’a été un réflexe, je me suis levée…-- Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous? –Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge… --Une question de quoi, alors? – Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…» J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.

         Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien. Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l’amour, ni à la sexualité, ni au rêve. Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises. C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie. La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce. J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l’andante de son Concerto no 21 enut majeur, musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.

         Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps.  Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours? Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le déluge? Non, Mozart.

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 16:12
 

Sortie de réserve(s)
Arièle Bonzon • Serge Clément • Jacques Damez • Lionel Fourneaux • Rip Hopkins • Jean-Claude Palisse • Denis Roche

Vernissage et signatures le samedi 21 janvier 2012 de 14h à 21h en présence des photographes
Exposition présentée du 21 janvier au 21 avril 2012

Ce même jour, vernissages et portes ouvertes rue Burdeau et rue Leynaud, 
galerie Henri Chartier, galerie Élizabeth Couturier, Néon, galerie Pom Turbil et La Salle de bains.
Sortie de réserve(s)
C’est une manière pour nous de discrètement forcer l’intimité de séries oubliées volontairement ou non, ou de séries en cours de conception.
Un plaisir de découvrir des photographies endormies dans les réserves de chacun. 
L’envie de donner à voir des facettes jusque là seulement connues de leur auteur.
C’est également l'excitation de faire que, par l’accrochage, ces parenthèses dialoguent jusqu’à la cohérence d’une exposition. La magie et l’émotion vécues lors de la découverte de ces séries inédites ou récentes ont guidé notre choix. Pas de scénario établi qui aurait imposé et réduit notre regard mais une succession de coups de coeur qui un jour, dans l’ordre du désir, prend la forme sans réserve d’un montage où la poésie s’impose.  
Jacques Damez
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