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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 17:52

Walter,
Retour en Résistance
"Avant même de savoir le sens du mot "résistance",
Gilles Perret savait que son voisin Walter avait été déporté
dans un camp de concentration du nom de Dachau …
Walter Bassan a 82 ans et continue son long combat, fait de petites batailles.
A 18 ans, il "jouait", comme il dit,
à distribuer des tracts antifascistes dans les rues d'Annecy, alors occupée.
Aujourd'hui, face à un monde où l'inégalité et l'injustice gagnent sans cesse du terrain,
Walter pose toujours les questions qui fâchent …"
Walter Bassan, John Berger, Stéphane Hessel, Constant Paisant …
les connaissez-vous ?
Ce ne sont plus des "jeunots" mais ils gardent, chevillé au corps,
l'esprit de résistance aujourd'hui !
Au-delà du programme
du Conseil National de la Résistance (CNR 1945)
qui a mis en place les fondements de la protection sociale
que le Medef (Mouvement des Entreprises de France)
a chargé Nicolas Sarkozy de détruire …
c'est bien la question de la résistance
qui nous est posée concrètement aujourd'hui.
Elle existe bien sûr déjà sous diverses formes, selon diverses modalités, mais …
… pouvons-nous localement lui donner plus de densité, de projet ?
Résistance(s) aujourd'hui ?
Débat citoyen :
Mercredi 15 décembre 20 h
St Victor (salle des associations)
autour du film de Gilles Perret
"Walter, Retour en Résistance"
Jacques Deplace et l'association Turbulences
IPNS / Ne pas jeter sur la voie publique

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 17:23

Lors de la session plénière de Strasbourg, les eurodéputés auront à se prononcer sur le rapport de Mme Véronique Mathieu (UMP) sur une proposition de directive pour un permis unique de séjour et de travail pour les salariés migrants.

En s’alignant sur la position du Conseil, Mme Mathieu exclut toute une série de travailleurs migrants tels que les travailleurs saisonniers ou les travailleurs détachés du champ de cette directive, les privant ainsi de droits sociaux.

La délégation socialiste française refuse l’institution de travailleurs de deuxième et troisième catégories. Elle dénonce un projet discriminatoire qui vise à mettre en concurrence les ressortissants européens et les salariés migrants. Alors que l’Europe compte aujourd’hui, en raison de la crise, 23 millions de chômeurs, ce projet risque de favoriser un marché du travail selon l’origine, d’accentuer des tendances xénophobes et d’exacerber les tensions sociales.

« C’est le retour du principe du pays d’origine que nous avons combattu dans la directive Bolkestein, mais cette fois-ci le risque de dumping social n’est plus européen, mais mondial », alerte Pervenche Berès, Présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales.

« Si ce précédant voit le jour, aujourd’hui en distinguant les droits entre nationaux et migrants, c’est la porte ouverte à une casse annoncée du travail également entre nationaux » prévient Sylvie Guillaume, membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.

Pour Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen, « Accueillir des travailleurs immigrés est une nécessité pour répondre aux défis démographiques et socio-économiques auxquels l’Union européenne est confrontée. C’est pourquoi la délégation socialiste française s’est battue pour des procédures harmonisées et équilibrées. Avec le groupe socialiste et démocrate, notre délégation votera tous les amendements permettant d’élargir le champ d’application de la directive et d’élargir les droits sociaux, permettant d’ouvrir une procédure de seconde lecture. En cas d’échec de cette stratégie, elle votera contre le rapport de Mme Mathieu ».

 

Par Sylvie Guillaume

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 15:32

Sous la pression des marchés financiers et devant la crainte d’une contagion de la crise bancaire à toute la zone euro, l’Irlande s’est résolue, la semaine dernière, à faire appel à la solidarité européenne. Solidarité qui s’est concrétisée ce week end par l’acceptation du Conseil des ministres de l’économie de déclencher un plan d’aide à hauteur de quasiment 100 milliards d’euros. Ce plan combinera aides directes de la Commission (le mécanisme européen de facilité financière), aides directes des Etats membres (le Fonds européen de stabilité financière) et aides du FMI, tout ceci conditionné à des engagements fermes de la part de l’Irlande sur l’assainissement de sa situation.

Voilà qui rappelle furieusement la situation que nous avons connue au mois de mai avec la crise grecque.

La crise grecque aura au moins permis de retenir une leçon majeure : alors qu’il avait fallu des mois pour trouver un accord politique permettant de mobiliser des fonds européens pour sauver l’économie grecque, cette fois ci, en quelques jours, la machine a été enclenchée. Après quelques hésitations, le gouvernement irlandais a sollicité l’Union et en moins d’une semaine, l’accord de principe était donné.

Mais la comparaison s’arrête là.

Au printemps, la Grèce faisait face à un réel risque de faillite et se trouvait au bord de la cessation de paiement. L’Irlande, quant à elle, est encore solvable et les comptes publics sont sous contrôle, car la crise est « uniquement » bancaire, ce qui par ailleurs relativise sérieusement l’analyse qui voudrait que la crise financière soit derrière nous. Après avoir pratiqué des taux d’intérêt immobiliers extrêmement bas pendant des années, la bulle immobilière a éclaté en 2007, déclenchant l’effondrement des banques irlandaises. Pour éponger les pertes, l’Etat irlandais a réinjecté 50 milliards d’euros et concentré plus de 80 milliards d’euros d’actifs toxiques dans une « bad bank ». Mais cela n’a pas suffi face la méfiance des marchés financiers et celle des particuliers craignant de voir leurs économies partir en fumée.

 

Le déclenchement du plan d’aide est évidemment soumis à conditions de la part du gouvernement irlandais, dont les détails sont en cours de négociation entre l’Irlande, la Commission européenne et le FMI. Et là, le bât blesse sérieusement. Il sera bien évidement question d’assainir le secteur bancaire, avec un plan de désendettement et de restructuration, afin d’éviter que de nouvelles bulles spéculatives puissent remettre le système en danger. Notons au passage que les banques irlandaises avaient passé avec succès les fameux « stress tests » imposés par la Commission européenne il y a de cela quelques mois, alors que la situation était déjà catastrophique. Michel Barnier a annoncé qu’il allait falloir revoir les mécanismes de ces tests. En effet, ça semble assez urgent !

Mais du côté des finances publiques, les choix du gouvernement irlandais sont très inquiétants.. Pour éponger le déficit public qui atteint les 32% du PIB et (tenter de ?) le ramener à 3% comme le veut le Pacte de Stabilité et de Croissance, le gouvernement irlandais vient d’annoncer un plan de rigueur sans précédent : coupes sombres dans la fonction publique, baisse du salaire minimal et des dépenses sociales. En revanche, il refuse catégoriquement de relever le taux de l’impôt sur les sociétés qui, à 12,5%, est le plus bas d’Europe et est la cause d’un dumping fiscal massif à l’intérieur de l’Europe, et ce depuis des années.

Il y aurait donc là une opportunité historique pour les institutions européennes d’imposer un embryon d’harmonisation fiscale ; la saisiront-elles? Pas sûr du tout hélas.

Le modèle économique du « tigre celtique » a fait long feu, nous le voyons aujourd’hui et pour autant les leçons n’en sont pas tirées. Les autorités irlandaises, dans leur aveuglement libéral, au lieu de pénaliser un secteur bancaire coupable de fautes lourdes et refusant dogmatiquement de relever la fiscalité des entreprises, choisissent délibérément de faire payer le coût de cette crise sur les Irlandais, notamment à la fonction publique, aux bas salaires et à la protection sociale. Les Irlandais réagissent et ils ont raison. L’Union européenne doit peser de tout son poids pour que le levier de la fiscalité des entreprises soit activé. Il en va de la crédibilité des mécanismes de solidarité européenne.

 

« banksters »: Contraction de « bankers » et « gangsters »… repérée dans Libération et fort à propos !

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 15:29

Publié par admin dans A Strasbourg en session, Actualité européenne le 24 nov 2010 | pas de commentaires

Le Prix Lux, décerné par les députés européens, récompense chaque année un film européen résonnant fortement dans l’actualité et portant les valeurs de l’Union. L’an dernier, c’est le film de Philippe Lioret « Welcome » avec Vincent Lindon qui avait été récompensé.

Peut-être faut-il voir un écho avec la journée internationale pour l’éradication de la violence faite aux femmes, car cette année c’est le film de l’autrichienne Feo Aladag « Die Fremde » (Quand nous Partons) qui a été récompensé. Il raconte l’histoire de Umay, une jeune allemande qui fuit son mari en Turquie, pour revenir dans sa ville natale, Berlin, et y retrouver ses parents. Mais sa famille, très attachée aux valeurs traditionnelles de sa communauté, n’accepte pas qu’elle veuille refaire sa vie et qu’elle quitte son mari violent.

Le film aborde donc avec beaucoup d’émotion ce sujet grave et je me réjouis qu’il ait été récompensé. Il sera traduit dans les 23 langues officielles européennes et sa diffusion sera soutenue partout dans l’Union

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 15:22

Le colloque 'Handicap, Affectivité, sexualité, dignité' qui se tiendra le 26 novembre 2010 à Paris déclenche la colère de
Maudy Piot, présidente de FDFA (Femmes pour le dire, Femmes pour Agir) . Elle dénonce les tentatives de légalisation de l'assistanat sexuel en France. "Parler de la vie sexuelle et affective des personnes handicapées, lever un tabou, c'est un programme dont nous ne pouvons que nous féliciter. Mais où sont les personnes handicapées elles-mêmes, et notamment les femmes handicapées et leurs représentantes ? N'ont-elles rien à dire dès lors qu'il s'agit de sexualité, d'affectivité, elles qui subissent dans l'indifférence générale un lourd tribut en matière de violences et notamment de violences sexuelles ?


FDFA est totalement contre l'assistanat sexuel qui consiste à offrir aux personnes handicapés (des hommes à 99%) des relations sexuelles tarifées. Or l'objectif réel de ce colloque est de faire avancer ce projet porté depuis 2007 par Marcel Nuss, parrain de cette journée. Nous sommes au XXIème siècle, il serait temps de respecter enfin les femmes et d'arrêter
de les traiter comme des objets ! Notre association restera vigilante. J'ai adressé une lettre à Véronique Dubarry, adjointe
au maire de Paris en charge des personnes en situation de handicap, et à Ryadh Sallem, président de CQFD, organisateur du colloque. La lettre que nous avons adressée aux organisateurs n'est pas agressive, ni violente, elle veut seulement souligner notre désaccord. Je regrette âprement de ne pas avoir été invitée. Une des intervenantes dirige un sex-shop en ligne, le réalisateur du film "Nationale 7" qui fait l'apologie de la prostitution sera là lui aussi. Mais personne n'a jugé bon de faire appel à ceux qui ne partagent pas ce point de vue ! Or nous aurions pu avoir des échanges particulièrement riches.


Tout acte sexuel est la conjonction d'un désir, d'une demande et d'une réponse. Comment peut-on être amené à considérer la prostitution comme un « service à la personne » ? C'est la négation d'exigences fondamentales : réciprocité du désir, respect de l'autre. On n'achète pas le corps d'autrui. Cette exigence, votée dans des pays tels que la Suède et la Norvège - pays par ailleurs exemplaire en matière de politiques sur le handicap -, est la seule voie responsable face à la
marchandisation croissante de la sexualité, porteuse de conséquences destructrices pour les plus exclu-e-s et les plus
vulnérables, des femmes en immense majorité. La sexualité n'est ni un métier, ni une marchandise, ni un service para
médical, ni un droit. Il est temps de trouver des réponses aux désirs d'affectivité, d'intimité, de sexualité des personnes
handicapées. Mais nous refusons la facilité qui conduirait à prétendre les trouver dans le domaine marchand. Nous appelonsdonc à l'ouverture d'un véritable dialogue.


Site web Informations handicap

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 10:39

 

Une étude montre que la moitié des migrantes vers les pays de l'OCDE sont diplômées de l'enseignement supérieur. La fuite des cerveaux se conjuguait jusqu'à présent largement au masculin. Bien que les femmes représentent près d'un migrant sur deux (49 %), leurs migrations sont communément attribuées au regroupement familial et concerneraient des personnes non qualifiées. Dans une étude intitulée « L'émigration des femmes qualifiées, une composante occultée de la fuite des cerveaux africains », Abdelslam Marfouk, chercheur à l'Université catholique de Louvain, en Belgique, démonte ces « clichés

 

Le monde 31 Octobre 2010

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 16:34

Depuis mi octobre et jusqu'à mi-janvier, les expositions autour de l'œuvre de Georges Adilon fleurissent.
Ce programme est à l'initiative de différents lieux au travers desquels les multiples facettes de l'artiste peuvent être découvertes.
La Galerie des Projets présente les premiers dessins et les maquettes de ses projets d'architecture,
Le CAUE (Conseil d'Architecture d'Urbanisme et d'Environnement) montre ses maisons individuelles, 
La BF15 reconstitue l’univers de l’artiste et de son atelier, 
Le Parc Morand (Parking Lyon Parc Auto) contient une œuvre dans un espace public, 
Les Maristes (Lycée) est un ensemble de bâtiments scolaires construits ou rénovés, 
Le MAC (Musée d'Art Contemporain) présente la peinture monumentale, 4.8.84 ainsi que des œuvres récentes. 

Je me permets d'attirer votre attention sur le programme de parcours visites mis en place grâce au soutien de la région et auquel je participe. Ces visites sont donc gratuites sur inscription en téléphonant à Corentine Baudrand :
06 62 35 84 32 /// adilon.mediation@gmail.com 
Interventant : Fabien Pinaroli 

Visites adultes

Samedi 20 novembre de 14h30 à 17h 
Parc Morand – Musée d'Art Contemporain 
Pour le MAC, un ticket d’entrée sera à acquitter.
(à noter une visite du collège de la Verpillère construit par G. Adilon est organisée par les Maristes ce samedi matin :  cf. dossier de presse joint)  

Samedi 8 janvier de 10h à 13h 
Les Maristes (site de Saint-Paul) – La BF15 – Parc Morand


Visites familiales 

Samedi 4 décembre de 14h30 à 17h 
Visites-atelier
organisé par Bulle de Gônes (places offertes par la revue - se renseigner)  
Galerie des Projets – CAUE 
 
Samedi 15 janvier de 9h30 à 12h – Grains de Sel
Visites-atelier 
Les Maristes- La BF15 
J

 


  

 
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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 16:22

«Echange petits travaux contre câlins coquins. » « Prof de maths en lycée, 45 ans, donne cours tous niveaux à jolie jeune fille de 18 ans et plus, contre tendresse. » Dans la lignée des sites d’échanges de service, que le contexte de crise économique favorise, de curieuses propositions fleurissent sur la Toile. Désormais, on ne propose plus seulement une heure de cours d’espagnol contre une heure de plomberie. Dans les catégories « autres » de ces portails, des hommes se disent prêts à offrir un coup de main bricoleur contre des « caresses » ou des « câlins ». Difficile à quantifier, ce nouveau phénomène de troc sexuel semble essentiellement mettre en scène des hommes en quête d’aventures. Sans que l’on puisse mesurer le véritable succès de leurs annonces. Il inquiète néanmoins les spécialistes de la prostitution. « Il y a une banalisation de ces pratiques », déplore Laurent Mélito, sociologue à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, qui travaille sur les nouvelles formes de marchandisation des corps. Liées à la souffrance adolescente, à la crise du logement ou à la paupérisation croissante des étudiants, diverses formes de « troc sexuel » ont été révélées ces dernières années.
Des phénomènes marginaux, cachés, qui s’apparentent à une « prostitution invisible » et ne sont pas, par nature,
quantifiables. Educateurs et psychologues parlent prudemment de « comportements préprostitutionnels ». En 2004, pour la première fois, une enquête réalisée sous l’égide du ministère des Affaires sociales dans les Hauts-de-Seine s’inquiète du phénomène. Un quart des jeunes interrogés disent connaître dans leur entourage des pairs concernés. « Argent, drogue et cadeaux » apparaissent, dans l’ordre, comme les principales contreparties de rapports sexuels. « Jeune étudiante (escort occasionnelle) recherche location… » proposait une étudiante en stylisme de 19 ans pour financer ses quatre ans d’école privée et son hébergement via des annonces déguisées sur Internet. La dénonciation par les syndicats étudiants d’un risque d’augmentation de pratiques de prostitution dans ces milieux est liée au cri d’alarme de l’Observatoire de la vie étudiante sur la précarité : selon l’OVE, 45000 étudiants vivent aujourd’hui une situation de très grande pauvreté et 225000 peinent à financer leurs études. es propositions de location ou de colocation d’appartements contre sexe se nichent dans des journaux d’annonces ou des sites Internet. « Arrangement possible avec propriétaire » ou « chambre gratuite 10 m2 contre services » ou « échange de bons procédés », y lit-on. « L’absence d’indication du montant du loyer ou la mention d’un arrangement possible peuvent servir d’indice pour les débusquer », souligne-t-on à la Fondations Scelles, une association de prévention contre la prostitution.
Le Parisien » novembre 2010 manité » 06 novembre 2010 Femme > Travail > France

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 17:03

Par Arlette Zilberg

Une Gestation Pour Autrui (GPA) réussie nécessite en moyenne 3 transferts d’embryons avec à chaque fois, 2 embryons transférés. D’où une moyenne de deux fausses couches par femme gestatrice, et un grand nombre de grossesses gémellaires.

Or, si les risques sont limités par un suivi médical très poussé et par une sélection attentive des candidates à la gestation, reste les risques inhérents à toute grossesse : fausse couche, grossesse extra-utérine, poussée hypertensive, diabète gestationnel, hémorragie, césarienne, douleur et suites de l’accouchement.

En ce qui concerne le défraiement des femmes gestatrices, les principales associations militant pour la légalisation de la GPA préfèrent parler d’indemnisation de la gestatrice plutôt que de salaire. Ce qui écarte toute connotation commerciale suspecte du point de vue éthique. Il faut dire que l’exemple de l’Inde est édifiant : les femmes pauvres louent leur ventre à un prix qui les sort momentanément de la misère si elles mènent la grossesse à terme. Dans d’autres pays, la GPA se fait sous contrat et les femmes gestatrices sont sélectionnées selon des critères précis : femme en bonne santé physique et psychologique, ayant déjà mis au monde un enfant.

Mais comment parler de bonne santé psychologique alors que la GPA induit une chosification et un morcellement du corps pas forcément bon pour le psychisme ?

« La grossesse n’est pas un simple portage, c’est une expérience fondamentale qui façonne les deux protagonistes : la future mère et l’enfant en gestation » déclarent Caroline Eliacheff et René Frydman (1). Sans entrer dans les polémiques des psychanalystes, concernant les échanges entre la mère et l’enfant in utéro, il est indéniable qu’une grossesse engage l’ensemble du corps et du psychisme de la femme et n’est pas sans effet sur l’environnement de la gestatrice, compagnon et enfants. Les enfants verront leur mère porter un enfant puis « l’aban-donner »

La contraception et l’IVG ont permis aux femmes de s’affranchir de leur fonction de mammifère reproductrice. Femme sans être mère, un choix très minoritaire en France, mais pas en Allemagne.

Pour autant, la pression sociale, morale ou religieuse qui assigne les femmes à leur fonction maternelle est encore très prégnante et pèse sur les couples infertiles.

C’est ainsi que la GPA vient renforcer l’image de la femme reproductrice, altruiste, capable de mettre sa vie en jeu pour le bonheur des autres. Nous sommes bien loin de l’émancipation de la femme.

Et si la famille reste la cellule de base de notre société, force est de constater qu’elle a évolué. Les familles recomposées ou avec enfants adoptés ont fait bouger les lignes : parenté (génétique) et parentalité (fonction parentale) sont dissociées. Or, la majeure partie des couples demandeurs de GPA veulent un enfant issu de leurs gènes. Faire peser le primat du génétique sur la famille n’est pas un progrès sociétal ni une avancée des valeurs humanistes.

L’un des points de clivage dans le débat politique, est de savoir si l’on peut moraliser, réguler le marché ou s’il y a des domaines qui doivent être exclus du marché. Or, l’ouverture du marché à la fonction reproductive signifierait la légalisation du commerce du ventre des femmes. Encadrer la pratique de la GPA pour prévenir les abus de notre société néo libérale c’est déjà accepter que des contrats commerciaux se fassent sur le corps des femmes.

Il ne s’agit pas de nier la souffrance psychique des personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfant génétique. Mais il ne s’agit pas non plus d’oublier, que l’être humain a de grandes capacités de résilience des souffrances psychiques et est capable de sublimer ses frustrations.

Il s’agit aujourd’hui de faciliter les procédures d’adoption et de reconnaître l’homoparentalité. Il s’agit de légaliser en France la vitrification des ovocytes (2). Mais il s’agit aussi de s’attaquer aux épanchements de substances chimiques dans notre environnement, cause majeure des infertilités.

Mercredi 20 octobre, la ministre de la santé a présenté en conseil des ministres, le projet de loi sur la bioéthique. S’il est voté en l’état, la loi française continuera à interdire la Gestation Pour Autrui au nom de 2 grands principes : la primauté de la personne et le respect de la dignité humaine.

Arlette Zilberg, ancienne responsable de la commission féminisme des Verts, animatrice du réseau Femm’Ecolos, ancienne adjointe au maire du 20ème arrondissement de Paris, chargée de la petite enfance

1 www.paperblog.fr/…/meres-porteuses-a-quel-prix-caroline-eliacheff-rene-frydman/ -

2 rapport parlementaire sur  la recherche sur les cellules souches d’Alain Claeys, député PS et Jean Sébastien Vialatte, député UMP. Juillet 2010.

 

Source : Site Egalite

 
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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 16:57
L’Atlas des mondialisations, hors-série n°4, La Vie/Le Monde, 2010-2011, 186 p.


La fin de l’année civile est propice à la parution de divers atlas et bilans annuels disponibles en kiosques et en librairies. Parmi eux, on remarquera L’Atlas des mondialisations co-édité par les journaux La Vie et Le Monde, fruit de la collaboration de plus d’une cinquantaine de journalistes et chercheurs, parmi lesquels on retrouvera un bon nombre de géographes [1]. Mais le tour de force de cet atlas n’est pas tant d’avoir réuni tous ces chercheurs et journalistes reconnus, mais de proposer un regard pédagogique sur la (ou les) mondialisation(s)..... lire la suite sur link.

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