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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 15:58

La Nouvelle France Un mouvement politique pour la promotion de nouvelles idées
Groupe du Rhône
Le site internet : http://lanouvellefrancerhone.wordpress.com/
Mail : 69@arnaudmontebourg.fr

 

Du capitalisme libéral au capitalisme coopératif :
la voie de l’économie sociale et solidaire.
Note rédigée par Bertrand Colin

 

Les huit premières propositions d’Arnaud Montebourg dans sont livre programme Des idées et des Rêves concernent le capitalisme coopératif. Il est la réponse avancée pour contrer les dérives d’un capitalisme (néo)libéral que sont l’ambition du court terme, de la rentabilité excessive du capital, les pressions multiples sur les salariés, leur sujétion dans le mépris de «l’économie réelle», source de travail et d’intégration sociale des individus.
Réinscrire l’économie dans les règles de la démocratie, sécuriser les champs économique et industriel, y réinscrire l’impératif du développement humain comme objectif c’est le projet du capitalisme coopératif : une organisation de la régulation économique qui donne crédit à l’émulation par la concurrence dans le marché mais qui n’en fait pas un objectif absolu – et destructeur ; qui allie la création, l’initiative individuelle au respect de l’utilité sociale et collective dans une dynamique de coopération entre les divers acteurs parties prenantes du
développement économique et social.
Capitalisme coopératif et économie sociale et solidaire (ESS) sont très proches. A peine le premier a-t-il pour lui le caractère de la nouveauté d’un mot de campagne. L’ESS est autant un projet économique, social et politique alternatif (théorique, programmatique) qu’un ensemble d’expressions concrètes répondant à des aspirations humanistes éprouvées par bon nombre de citoyens. Pourtant, peu enseignée, peu promu dans les politiques publiques et dans les programmes des partis elle reste méconnue. Le présent texte a pour but d’expliciter, dans les grandes lignes ce qu’est l’économie sociale et solidaire, de soulever et démêler les enjeux, les défis et les paradoxes qui lui sont liés.


L’ESS, une héritière de l’associationnisme ouvrier du début du XIX° siècle.

C’est pour contrer l’exacerbation de l’individualisme et se préserver de l’autoritarisme d’Etat, qui supprima au lendemain de la Révolution les corps intermédiaires, qu’apparaissent dans à partir des années 1830 les premières expérimentations de mutualisme ouvrier.
Portées par certains acteurs politiques et intellectuels d’autorité comme le socialiste républicain Pierre Leroux, cet associationnisme rencontrera les tenants de l’utopisme au cours de l’année de la première commune, et favorisera la réintégration du travailleur dans les champs politiques, économiques et sociaux de la société afin de faire de lui un citoyen entier ayant prise sur son identité et son parcours sociaux.
Ces expérimentations ont pu faire l’objet d’un essaimage sur le territoire national. C’est le cas notamment avec le socialisme municipal de Paul Brousse ou le collectivisme décentralisé de Jean Jaurès. Il s’agissait dans ce projet politique encadré par l’autorité publique locale de promouvoir la réappropriation par les ouvriers des outils de production, d’assurer une action éducative positive et un urbanisme égalitaire. Toutefois, à partir du début du XX° siècle, les théoriciens du solidarisme et aux premiers d’entre eux, Léon Bourgeois et Emile Durkheim, vont promouvoir l’institutionnalisation d’un Etat social centralisé, qui deviendra à lui seul la tutelle du social. Il assurera la solidarité par une redistribution descendante et, en même temps, cassera ces dynamiques de solidarité pratiquées en réciprocité par les individus – travailleur autant que citoyen – sur leur territoire de vie.
D’ailleurs, un autre élément qui va à l’encontre du sens commun est celui du rôle de la loi 1901 sur les associations. Plutôt que d’institutionnaliser la liberté d’association au sein de la République, cette loi limitant les statuts juridiques possibles a porté atteinte à la créativité institutionnelle qui s’exprimait dans la diversité des territoires et explicita une domestication de la société civile par le droit. Il en découla un isomorphisme des organisations d’économie sociale et solidaire, désormais encadrées par l’Etat et le marché, devenues partie
intégrante, complémentaire de l’Etat-providence corporatiste. Il faudra attendre le début des années 1960 pour constater un renouveau de la société civile avec l’expression des nouveaux mouvements sociaux, eux qui portent alors l’exigence d’une meilleure qualité de vie.


Ils témoignent de leur aspiration à la maitrise de leur historicité en participant à la définition de leur projet sociétal hors des structures globalisantes traditionnelles et en investissant les organisations plus petites, plus locales, sur des thématiques plus circonscrites. Des structures plus conviviales sur lesquelles les individus ont une plus grande prise, un plus grand sentiment de réciprocité. Bien sûr cette résurgence fut graduelle. Initiée d’abord par une petite bourgeoisie et par des militants alternatifs et critiques au modèle dominant, elle rencontre dans les années 1980 la crise de l’Etat-providence, la fin du cercle vertueux du compromis keynésien et les limites de la société salariale. Dès lors, un climat d’innovation sociale émerge et de nouvelles structures de régulation sociale sont inventées et seront dans la décennie suivante institutionnalisées, intégrées dans les dispositifs plus horizontaux de régulation politique plus locale.


La légitimité de l’ESS par la théorie économique
Karl Polanyi montre que depuis les physiocrates l’économie s’est réduite dans la construction et les perceptions à un espace marchant, un marché autonome et autorégulé par le simple mécanisme d’offre et de demande. Pourtant, les travaux de l’anthropologie économique, notamment ceux de Marcel Mauss, s’évertuent à montrer qu’au contraire l’organisation, la structuration du champ économique s’opère en intégration, en interrelation avec les champs social et politique et dans le recours à des cadres juridiques formels donnés. Dis autrement, l’économie telle que nous la vivons aujourd’hui dans nos sociétés occidentales n’est pas naturelle mais bel et bien socialement construite. Et pour le dire rapidement, ce qu’on appelle aujourd’hui néolibéralisme s’approche peu ou prou de l’ordolibéralisme étudié entre autres par Michel Foucault qui montre comment l’Etat à créé et garantit le cadre légal et institutionnel de la pérennité d’un marché concurrentiel qui fait plus ou moins fi des impératifs sociaux et environnementaux.
On le voit bien, l’économie sociale et solidaire comme l’économie néo-libérale mondialisée, capitalistique et aujourd’hui dominante, est un système économique – politique et social –possible parmi une diversité.


L’ESS : une présentation synthétique
Nous pouvons, pour définir l’économie sociale et solidaire, nous saisir de deux perspectives.
La première est celle des statuts. Dans celle-ci, nous pouvons dire que les organisations d’économie sociale et solidaire sont celles qui s’organisent selon des statuts tels que ceux des associations, des fondations, des mutuelles, des organismes à but non lucratifs ou, dans le secteur entrepreneurial, des SCOP – Société coopérative ouvrière de production.
La deuxième perspective nous invite à définir les organisations d’économie sociale et solidaire (OESS) selon l’objectif social qui les anime. Celles-ci donnent la priorité à la personne sur le capital. D’abord, dans la finalité de l’action, ces organisations se parent d’une utilité sociale évidente comme par exemple, les crèches, les soins à domicile pour les personnes âgées, l’éducation populaire, la réinsertion professionnelle des individus exclus du
marché du travail. Ensuite, les OESS se caractérisent dans leur mode d’organisation par un fonctionnement démocratique où chacun des salariés participe à la définition des objectifs de l’entreprise. Enfin elles s’organisent comme des entreprises sans actionnariat et sans rémunération du capital. Les bénéfices, parce que les entreprises d’ESS recherchent comme toutes les autres la viabilité et les bénéfices, sont redistribués équitablement entre tous les salariés ou réinvestis dans leur objectif social.


L’ESS est une économie, des entreprises qui ont une volonté politique et sociale inclusive, réciprocitaire, ancrées sur le territoire dans une logique de proximité. Mais elle ne correspond pas seulement à cette description simplificatrice et laisse entrevoir une certaine hétérogénéité notamment entre deux groupes particuliers. Le premier est celui des acteurs traditionnels, historiques de l’ESS, économiquement puissant il correspond aux mutuelles, aux banques coopératives. Le second groupe est celui des plus petites entreprises ou associations qui tirent leur richesse des ressources militantes et citoyennes.
Les deux n’ont pas le même regard sur l’économie marchande. Les premiers l’acceptent, l’accompagnent et n’assument pas ou peu leur rôle, leur posture politique alternative. Pis, l’économie sociale à longtemps cantonné l’économie solidaire à la seule gestion de la pauvreté en limitant leur financement. Enfin les premiers sont plus ancrés dans une organisation traditionnelle, pyramidale de leur structure alors que les associations et entreprises solidaires se vivent plus proches des aspirations salariales et citoyennes.
Ces deux perspectives pour présenter les organisations d’économie sociale et solidaire rencontrent cependant des apories. La première est celle que la définition par les statuts évince des statistiques toute une série d’entreprises qui fonctionnent en SA(RL), et non en SCOP et qui ont pourtant une finalité sociale et un fonctionnement démocratique. Un autre exemple, pour prendre celui de l’automobile club, et que le statut d’association ne garantit pas un objectif social tout comme certaine banque coopérative ne sont pas les plus vertueuses. Prenons pour simple exemple les déboires de Natixis sur le marchés financiers. Natixis pourtant filiale des Caisses d’épargne et des Banque Populaire.


L’ESS, une perspective politique.
Au national, comme dans les collectivités, l’économie sociale et solidaire n’est pas une priorité. Nous pouvons dire qu’aujourd’hui, l’ESS en tant que structure économique globale ne correspond pas aux logiques du développement économique intégré dans la mondialisation et les exigences de «compétitivité» telles que promues dans les organisations économiques internationales – néo-libérales.
Si en 2001 une opportunité s’est ouverte avec la création du secrétariat d’Etat à l’économie solidaire, celui-ci peu doté en ressources s’est concentré sur l’aide qu’il pouvait apporter aux territoires souhaitant engager la promotion de l’économie sociale et solidaire. Dans cette ambition, il distilla ses conseils stratégiques quant à l’institutionnalisation idéale de l’ESS au sein des systèmes politico-administratifs locaux. Il aura aussi incité à la fédération des acteurs de l’ESS sur les territoires en en faisant une condition d’accès aux subventions nationales. Depuis, force est de constater l’absence des politiques volontaristes. Et si des rapports élogieux à l’égard de l’ESS sont fréquemment édités, le soutien sonnant et trébuchant autant que législatif ne fait pas suite.
Au sein des territoires, en fonction de leur capital social (capacités et modalités de la structuration des relations entre les différents acteurs), de leur place dans le système économique et des valeurs des responsables olitiques, l’institutionnalisation de l’ESS suit des trajectoires divergentes. Même de manière relative et toujours à la marge des politiques de développement économiques, des territoires (société civile organisée et/ou acteurs publics) sont particulièrement engagés. C’est le cas de la Région Nord Pas-de-Calais qui à développé les CIGALES – fonds d’investissement solidaire. C’est le cas aussi de la Métro de Grenoble qui a éprouvé une dynamique collective intéressante.
La région lyonnaise, en dépit du fait qu’elle soit le berceau de l’ESS comme aiment à le rappeler certains acteurs en responsabilité politique, la tradition des grands groupes industriels et plus dernièrement l’inscription de la métropole dans la mondialisation de l’économie ne favorise pas l’essor de l’économie sociale et solidaire, même si certains territoires s’y sont engagés comme la ville de Vaulx-en-Velin.
A la mairie par exemple, la belle ambition pour l’ESS fut finalement limitée à une faible envergure. Le service responsable en même temps du développement durable et de l’économie sociale et solidaire est doté d’un budget particulièrement faible, peu doté également en ressources humaines et à rencontré, en tout cas au début, une difficulté particulière à promouvoir certains projets. Souvent les élus qui au demeurant trouvent le projet de l’ESS d’une réelle utilité sociale, n’ont pas l’habitude d’assurer le développement économique avec ces nouveaux outils sociaux et solidaires et tablent plus sur l’attractivité des grandes entreprises pourvoyeuses d’emplois.
Une autre caractéristique importante est celle de la faible structuration des représentants de l’écologie politique en tant que groupe d’opposition et de proposition qui contraint les aspirations écologiques à des cadres d’actions plus restreints comme la promotion du commerce équitable. Toutefois, une action notable ouvrant des possibilités d’action publique nouvelles est celle du label «Lyon ville durable.» Il permet en effet d’afficher les ambitions de la ville et suggère un engagement au moins dans le développement durable.
Une autre entrée est celle de la capacités des administrations à appréhender les logiques de l’ESS. Souvent, elles y sont peu sensibilisées et si des sessions de formation sont proposées, leurs effets paraissent tout à fait relatifs et il est souvent très difficile de changer les mentalités administratives. L’impact est pourtant majeur puisque la commande publique représente 15% du PIB national. Elle est un levier particulier pour participer à la promotion
des entreprises d’ESS. En ce qui concerne le Grand Lyon, nous pouvons faire les mêmes observations.
Un autre acteur institutionnel majeur est la CRESS – la Chambre Régionale d’Economie sociale et solidaire. Née il y a 10 ans comme la plus part des autres de chacune des régions françaises, la CRESS a pour objectif de représenter l’ensemble des acteurs de l’ESS sur le territoire régional. En Rhône-Alpes cependant, une problématique de représentativité est notable et une place majeure et faite aux acteurs historiques (les mutuelles), aux fédérations d’associations et non pas à la diversité des acteurs sur le territoire. Si une logique de moyens s’impose à la CRESS Rhône-Alpes, l’expérience bretonne montre cependant qu’une organisation ancrée dans la proximité du territoire est pourtant possible. La CRESS Bretagne laissant sur le territoire les acteurs s’organiser. Elle ne se présente que comme plateforme de facilitation des échanges.


Enfin, évoquons pour terminer une catégorie d’acteurs particulièrement importants : ce sont les acteurs associatifs et entrepreneuriaux. Ces acteurs ont quelque peu de difficultés à se reconnaitre de l’ESS dans son assertion la plus grande et à coopérer pour sa promotion par le fait notamment d’une habitude d’organisation par réseau thématique (solidarité internationale, commerce équitable, insertion, soin à domicile) et par le fait d’une situation de précarité, de manque de moyens chronique qui pèse lourdement.
On pourra aussi discuter d’un paradoxe qui est celui d’une absence de volonté politique, collective particulière malgré un engagement particulier dans les valeurs de l’ESS et préfère se concentrer sur leur mission de développement local, frileux d’une coopération militante avec les structures politiques redoutant leur instrumentalisation, leur récupération.
Le rêve des acteurs de l’économie sociale et solidaire est probablement que cette économie se débarrasse de ses deux qualificatifs afin de devenir simplement l’Economie.
Cette économie devenue naturelle, promue par certains et acceptée par une majorité comme l’est aujourd’hui l’économie néolibérale. Nous l’avons compris, l’institutionnalisation d’une structure économique nouvelle prend un temps tout à fait particulier pour arriver à faire exprimer et à organiser ces idées et intérêts nouveaux. La réflexion, les débats politiques, associatifs et plus largement citoyens, sont nécessaires à la théorisation et à la
promotion d’un modèle qui fait de l’économie un moyen et non une fin. L’alternative économique sera sociale et solidaire.

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 20:19

Je ne sais pas ce que je trouverai comme cyber cafés ou services dans les hôtels. Je vous promets des cartes postales comme pour le Mexique, D'abord du texte de là bas et des photos sans doute au retour.

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 15:07
Quand le Sénat était présidé par un Black de gauche
| Par Antoine Perraud

Les commentaires, depuis dimanche que le Sénat semble avoir échappé à la droite, font fi d'une réalité oubliée ou occultée: en France, le deuxième personnage de l'État fut un "nègre" de gauche que le pouvoir gaulliste s'est appliqué à rendre invisible. Par exemple, le 19 décembre 1964, alors qu'André Malraux prononce son discours faramineux lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, les plus hautes autorités de la République, flanquées de la sœur de Jean Moulin, campent sur le péristyle. Où est le président du Sénat, Gaston Monnerville, petit-fils d'esclave né à Cayenne? Inconnu au bataillon:

 

Le général de Gaulle est entouré de Georges Pompidou et de Jacques Chaban-Delmas, derrière le chef de l'État trônent Valéry Giscard d'Estaing et Maurice Couve de Murville. Gaston Monnerville (1897-1991) est effacé des plans comme en témoignent les archives.

Ce qui n'empêche pas, au nom d'une prétendue «visibilité», LCP (la chaîne parlementaire) de sortir ce fantôme politique des oubliettes en une vignette guillerette.

 

Gaston Monnerville pensait que la méritocratie républicaine et l'intégration proprement française auraient raison du racisme, qu'il combattait: il avait co-fondé la Lica (Ligue internationale contre l'antisémitisme), avec Bernard Lecache et consorts, à la fin des années 1920. Mais il croyait, avec une forme de déni, qu'il suffit d'incarner au plus haut point les valeurs démocratiques pour que s'évanouissent les basses pulsions et les malentendus indécrottables. Pour lui, la France était d'abord et avant tout libératrice, civilisatrice. Quand on le poussait dans ses derniers retranchements, il s'en tirait par une pirouette: «La preuve que les Français ne sont pas racistes, c'est que je suis président du Sénat. La preuve qu'ils le sont, c'est que je ne serai jamais président de la République.»

Gaston Monnerville avait bien sûr saisi que son parti radical ne voulait pas d'un Noir comme candidat au fauteuil élyséen en 1954, quand le Parlement dut désigner un successeur à Vincent Auriol. Et pendant la crise de 1958, lorsque René Coty laissa petit à petit sa place à Charles de Gaulle, on fit comprendre au président du Conseil de la République (alors dénomination de la seconde Chambre) qu'il était inenvisageable de le laisser assurer l'intérim: les États-Unis d'Amérique, omnipotente puissance protectrice de la France, en pleines crispations ségrégationnistes, l'auraient vu d'un trop mauvais œil...

En 1962, Gaston Monnerville allait... aggraver son cas. Ce président du Sénat était de gauche (en 1972, lors de la scission du parti radical à propos de l'alliance ou non avec les socialo-communistes signataires du «programme commun», il choisira le PRG contre les «Valoisiens»).

«Vous n'avez par le droit; vous le prenez!»

Il s'oppose à l'élection du président de la République au suffrage universel. Et use d'un mot très dur, le 29 septembre 1962, lors du 59e congrès de son parti radical à Vichy, pour désigner le gouvernement démissionnaire de Georges Pompidou organisant pourtant le référendum sur cette question: «Forfaiture.»

Dans une analyse juridique impeccable, mais politiquement intenable face aux coups de boutoir gaullistes, Gaston Monnerville s'insurge contre le recours à l'article 11 de la Constitution, qui détermine l'organisation d'un référendum (consultation populaire coupant l'herbe sous le pied des deux Chambres), alors que l'article 89 indique la voie parlementaire à suivre en cas de révision constitutionnelle.

Gaston Monnerville aurait pu dégainer l'article 68, qui permet de poursuivre le chef de l'État pour «Haute Trahison». Une telle désignation, large et floue, pouvait sans doute s'appliquer à l'usage anticonstitutionnel des pouvoirs que confère la Constitution, imputable à Charles de Gaulle. Mais était-il concevable de poursuivre pour «Haute Trahison» le Soleil du 18-Juin ?

Alors Gaston Monnerville se tourne vers le Conseil constitutionnel, qui se déclare incompétent le 6 novembre 1962, accordant une forme d'immunité juridictionnelle à l'acte du souverain républicain, dans la mesure où les lois référendaires constitueraient, selon les prétendus «Sages» du moment, «l'expression directe de la souveraineté nationale».

Le principe de l'élection du président de la République par le peuple ayant été approuvé, le 28 octobre 1962, grâce à une majorité de 61,75%, Monnerville et les opposants à cette rectification plébiscitaire (au premier rang desquels Pierre Mendès France) se voient renvoyés à leur contradiction: comment peuvent-ils dénoncer le caractère anti-démocratique du suffrage universel !

Pourtant, en blâmant le pouvoir personnel, en rappelant la lutte de Lamartine contre la menace bonapartiste en 1848, Gaston Monnerville s'avère ringard d'avenir. Il rappelle qu'un pouvoir exécutif sans contre-pouvoirs d'envergure finit toujours par menacer la liberté. Il démontre comment une élection au suffrage universel offre au président de la Ve République la légitimité inhérente au régime présidentiel, tout en lui conservant les armes propres au régime parlementaire (la dissolution).

Monnerville garde en tête le discours du député Félix Pyat, lors des débats constitutionnels de 1848: «Dans une République, l'Assemblée doit être souveraine. La présence d'un président élu lui enlèverait sa souveraineté. L'élection d'un Président serait un sacre bien autrement divin que l'huile de Reims et le sang de Saint Louis. L'homme investi de cette magistrature, s'il est ambitieux, pourra dire à l'Assemblée: vous n'êtes en fait que les 9/10es du peuple, je suis à moi seul le peuple tout entier.»

Lors de la séance du 9 octobre 1962 au Sénat, Gaston Monnerville lance à Charles de Gaulle: «Vous n'avez pas le droit; vous le prenez!» Il se pose en Pompée patricien défendant son Sénat, face à un César imperator jouant sur la plèbe. Comme dans l'Antiquité, le vaincu sera ostracisé, banni, exilé, effacé. Durant six ans, le premier ministre Georges Pompidou boudera sur ordre le Sénat, dont le président sera exclu de médias officiels agissant tel un commissariat stalinien aux archives et aux actualités. Le Palais du Luxembourg deviendra «le monde du silence» et son champion un «pestiféré» (Jean Lacouture).

Gaston Monnerville n'est donc ni blanc, ni de droite. Il aura l'élégance (ou l'aveuglement) de s'en tenir à sa seconde tare aux yeux du pouvoir gaulliste. La vendetta politique – et raciale – dont il est victime durera de 1962 à 1968 (le Sénat l'avait réélu au «plateau» en 1965). Il démissionnera à 71 ans. Lorsqu'il prend la parole pour son dernier discours devant une Assemblée qu'il a présidée près de vingt-deux ans, un secrétaire d'État zélé, chargé de représenter le gouvernement, se lève brusquement. C'est un politicien de 35 ans nommé Jacques Chirac...

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 14:34

Le programme DAPHNE est un bon exemple de ce que fait l’Union européenne pour améliorer quotidiennement la vie des Européennes et des Européens, bien que malheureusement il soit bien trop peu visible. Il s’agit d’un programme de la Commission européenne, doté d’un budget de plus de 116 millions d’euros pour la période 2007-2013, servant à subventionner des associations, des ONG et des projets locaux de lutte contre les violences faites aux femmes, aux jeunes et aux enfants.

Nous arrivons à mi parcours de la programmation, il est donc temps d’évaluer l’efficacité du programme, faire le point sur les besoins des acteurs locaux, pour, le cas échéant, améliorer cet outil d’ici 2013, et en tous les cas, pour la prochaine programmation 2014-2020. Comme membre de la commission FEMM, j’ai souhaité suivre ce dossier de près. Je suis donc rapportrice fictive, ou selon notre petit jargon shadow rapporteur, pour les socialistes sur ce dossier.

La Commission européenne, dans un premier document de suivi, fait globalement un bilan positif de ce programme. Ce qu’il nous faudra améliorer tient notamment dans ces quelques points:

Comme souvent, nous devrons nous pencher sur la nécessaire simplification de la procédure d’accès aux subventions. Une première étape a déjà été franchie avec la mise en place d’un système de demande et de suivi en ligne. La Commission semble vouloir concentrer les aides sur les projets et les demandeurs les plus importants. De ce point de vue, mon sentiment est qu’il ne faut pas que cela desserve les structures plus modestes. Ensuite, il semblerait que les pays récemment entrés dans l’Union n’utilisent que très peu ces fonds et il faudra s’assurer d’une meilleure répartition géographique des bénéficiaires. Et surtout, il faudra veiller à ce que les fonds soient bien utilisés de manière concentrés sur les priorités d’action de l’UE, à savoir en l’espèce la lutte contre la violence sur les publics féminins, jeunes et mineurs.

Mais pour avoir la vision la plus fine possible des améliorations à apporter à ce programme, j’aurais également besoin de retours d’expériences. Je m’adresse donc aux associations et structures bénéficiaires de ce programme ces dernières années, et qui seraient disposer à m’indiquer quels sont leurs avis et recommandations concernant le fonctionnement du programme DAPHNE. Cela me sera utile. C’est également comme cela que j’envisage l’action politique: en lien avec les acteurs sur le terrain.

 

Lettre de Sylvie Guillaume

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 09:41




JEUDI 20 OCTOBRE 2011 A 19H

MRE (Maison Rhodanienne de l'Environnement) – SALLE DE CONFERENCE

32, RUE SAINTE HELENE – LYON 2e

 

ENTREE GRATUITE, OUVERT A TOUS

Jardins, jardinage de soin et jardinage rééducatif

Les lieux de soin et lieux de vie souffrent d'un rapport perdu à la terre, entre

béton, portes closes, pelouses interdites... Des jardins se multiplient en ces lieux

et leur rôle mérite d'être pensé, étudié, pour encourager leur multiplication.

INTERVENANTS

Professeur ALAIN CALENDER, Président de l'association « Jardins, arts et soins »

BEATRICE CHARRE, Co-directrice de l'association « Passe-Jardins »

MIREILLE LEMAHIEU, Paysagiste conseiller du Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement du Rhône

 
 

Association "le passe-jardins"
131, rue Challemel Lacour 69008 Lyon - Tél : 04 78 00 22 59 / Fax: 04 78 00 22 95
Mail: contact@lepassejardins.fr - Site Internet : www.lepassejardins.fr
 
 
 




 

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 11:54

Dans le cadre des journées de la sciences 2011, Bernard Chocat nous a présenté une intervention passionnante  et un résumé d'un film sur l'eau et la ville ( voir lien). Educatif et citoyen! 

 

Professeur du département génie civil et urbanisme de l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de Lyon, Bernard Chocat occupe par ailleurs le poste de directeur du Laboratoire de génie civil et ingénierie environnementale (LGCIE) et est président du comité de la recherche de l'ASTEE. Co-animateur du projet Envirhonalp et du cluster Rhône-Alpes Environnement, il est également l’instigateur et le président du conseil scientifique des conférences Novatech (nouvelles technologies en assainissement pluvial).
Fondateur du GRAIE (Groupe de recherche Rhône-Alpes sur les infrastructures et l’eau), il occupa la charge de président du comité Joint IWA-IAHR sur l’assainissement pluvial (JCUD).
Enfin, il fut l’initiateur et le directeur de l’Observatoire de terrain en hydrologie urbaine (OTHU).


link  

 

Aller sur productions pour voir le film

 

 

Bonne séance.

A diffuser sans modération.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 16:05


La crise qui pèse sur les peuples n’est pas seulement financière, elle est économique,écologique, sociale, morale et politique.
La rigueur imposée par la gestion de la dette réduit le pouvoir d’achat, l’emploi et lacompétitivité des entreprises. Elle réduit donc les chances de reprise tout en en aggravant la situation des classes moyennes comme celle des plus faibles. Les classes dirigeantes font encore semblant de croire à des mesures de régulation très partielles
qui continuent à faire la part belle à ceux qui bénéficient du système financier.
Sommes‐nous condamnés à des secousses de plus en plus violentes de la nature, de la société, de l’économie, de la finance pour que les dirigeants agissent sur ce modèle économique dominé par une course effrénée vers le profit ?
Nous savons qu’une autre voie est possible et réaliste, permettant une transition écologique et sociale pour une autre économie fondée sur la solidarité.


Cette voie implique :
 D’autres rapports démocratiques, par une écoute et une expression publique des citoyens et de leurs organisations représentatives,
 Une autre conception de la richesse dans sa nature et dans sa répartition, Une approche différente de la mondialisation, et de la construction européenne en cherchant des relations équitables entre l’ensemble des acteurs,
 Un développement des échanges marchands appuyés sur la coopération et non sur un excès de compétition pour le seul profit,
 Un développement des échanges non marchands, donnant toute leurs places aux besoins fondamentaux des citoyens,
 Le respect des ressources naturelles comme bien commun et le souci des générations futures, 

L’éducation, la prévention et la culture comme des enjeux déterminants de l’évolution de la société.


Il est temps que cette voie soit reconnue et entendue pour que nous puissions engager une révolution tranquille en réponse aux crises que nous traversons.
Le dualisme Marché‐Etat ne suffit plus ; il devient indispensable de tenir compte des apports de la société civile à travers ses engagements économiques et citoyens.
Cette perspective n’est pas utopique, elle est déjà mise en oeuvre dans le cadre d’une Economie Sociale et Solidaire (ESS) qui a connu en quelques décennies un essor important sur plusieurs continents.

A la tradition vivante de l’économie sociale représentée par les associations, les coopératives et les mutuelles dans lesquelles le pouvoir ne dépend pas du capital, se sont ajoutées les innovations portées par l’économie solidaire voulant démocratiser l’économie à partir d’engagements citoyens.


L’économie sociale et solidaire est aujourd’hui une force économique encore trop ignorée qui représente 10 % de l’emploi en France, 215 000 employeurs et 2,3 millions de salariés. Déjà de multiples initiatives en son sein montrent qu’il est possible de convertir l’indignation en action. Elle peut donc redonner un espoir politique.
Nous demandons aux politiques, décideurs citoyens, d’intégrer dans leur réflexion l’ensemble de nos propositions pour faire basculer le modèle actuel, en particulier :
‐ Transformer le système financier en le mettant d’abord au service des entreprises et des particuliers,
‐ Encourager la réduction des écarts de rémunération au sein des entreprises notamment en instituant une échelle des salaires raisonnée et raisonnable,
‐ Taxer les transactions financières internationales,
‐ Développer des pôles territoriaux de coopération économique avec tous ceux qui constituent le coeur de l’économie locale,
‐ Inscrire et financer l’innovation sociale dans les politiques publiques, nationales et européenne,
‐ Intégrer les approches de l’économie sociale et solidaire dans la formation initiale et continue, soutenir les formes d’éducation promue par celle‐ci (éducation populaire, pédagogie alternative…).


C’est à ce nouvel élan indissociablement politique et économique qu’appellent toutes les composantes d’une économie sociale et solidaire tenant à sa diversité mais consciente de l’importance de son unité pour favoriser une transition écologique et sociale qui passe par le renforcement de la démocratie.


Si nous voulons changer de paradigme, si nous voulons un futur plus accueillant aux jeunes générations,
il est temps de reconnaitre le poids politique et économique des acteurs de l’économie sociale et solidaire
‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐

Organisations signataires
L’association ChantierEcole,
l’Atelier Ile de France, CAP 21 (Citoyenneté Action Participation pour le 21ème
siècle), le CNCRES (Conseil Régional des Chambres de l’Economie Sociale), le CNEI (Conseil National des Entreprises
d’Insertion), le CNLRQ (Comité National de Liaison des Régies de Quartiers), la C.G.T. (Confédération Générale du
Travail), le Coorace Solidaires Pour l’emploi (Fédération nationale Coordination des Organismes d’Aide aux
Chômeurs par l’Emploi), Entreprises Coop FR, la FNARS (Fédération Nationale d’Accueil et de Réinsertion sociale),
Finansol, la Fonda, la Fondation MACIF, le Groupe Id’ées, le Groupe Vitamine T, Habitat & Humanisme, les
Jardins de Cocagne, la Fraternelle en Sciences, Arts et Social, le Marché Citoyen, le MES (Mouvement pour
l’Economie Solidaire), la PFCE (PlateForme
pour le Commerce Equitable), le Mouves (Mouvement des
Entrepreneurs Sociaux), le MRJC (Mouvement Rural Jeunesse Chrétienne), la NEF (Nouvelle Economie Fraternelle), la
CGSCOP
(Confédération Générale des Sociétés Coopératives & Participatives), le RTES, (Réseau des Territoires
pour l’Economie Solidaire), l’UFISC (Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles), CELAVAR, l’Union
nationale des CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement), l'Union nationale études ET
chantiers.
Liste des signataires
Michel Adam, Sophie Alary (Fnars), Amandine Albizzati, (la Nef), Claude Alphandéry (Président du Labo de
l’ESS), Marc Alphandéry (AMAP), Maurice Antoine (Vice‐Président du Grand Toulouse), Dominique Balmary
(Président de l’Uniopss), Yvon Bec, (Président de l’union nationale des CPIE), Jean‐Marc Borello (Président du
Mouves), Jacky Blanc (la Nef), Christiane Bouchart (Présidente du RTES), Zinn‐Din Boukhenaissi (Délégué
général du CNLRQ), Flora Boulay (Conseillère municipale de Marseille) Jean‐Marc Brûlé (Conseiller régional Ilede‐
France, Président de l’Atelier Ile‐de‐France), Jean‐François Connan, Jean‐Pierre Caillon (Président de
l’Association Chantier‐Ecole), Philippe Chesneau (Conseiller Régional PACA), Christophe Chevalier (Président
du Coorace), Pierre Choux (Président du Groupe Id’ées), Alain Cordesse (Président d’Usgeres), Jean‐Marc de
Boni, (Président du directoire de la Nef), Georges d’Andlau (Président de la Plate‐Forme pour le Commerce
Equitable), Jean‐Baptiste de Foucauld (Pacte Civique), Richard Debauve (Président du Groupe Envie), Véronique
Descacq (Secrétaire nationale de la CFDT), Sophie Desmazery (Directrice de Finansol), François de Witt
(Président de Finansol), Jean‐Claude Detilleux (Président de Entreprises COOPFR), Bernard Devert (Président de
Habitat & Humanisme), André Dupon (Président du Groupe Vitamine T), Joelle Faguer (Conseillère régionale
PACA), Laurent Fraisse (Chercheur au Cnrs), Patrick Gèze (Secrétaire général de l’Avise), Tarik Ghezali, Jérémie
Godet (Président du MRJC), Etienne Fernandez (Carrefour des Pays Lorrains), Richard Hasselmann (Président
de Libr’acteurs), Jean‐Guy Henckel (Directeur des Jardins de Cocagne), Madeleine Hersent (Présidente ADEL),
Philippe Hervieu, (Vice‐Président du Conseil régional Bourgogne), Thierry Hofer (Adjoint au Maire de Pessac),
Christine Illana (Association La Fraternelle en Sciences, Arts & Social), Cyril Kretzchmar, Laurent Laïk
(Président du CNEI), Bruno Lasnier (Président du MES), Isabelle Laudier, Jean‐Louis Laville (Professeur au
CNAM), Jean‐Michel Lécuyer (Directeur général Sifa), Patrick Lenancker (Président de la Confédération générale
des SCOP), Corinne Lepage (Députée européenne), Françoise Leroy (Vice‐présidente du Coorace), Daniel Le
Scornet (Président de l’Association La Fraternelle en Sciences, Arts & Social), Nicole Maestracci (Présidente de la
FNARS), Denis Maïer (Délégué national études ET chantiers), Edmond Maire, Caroline Naett (Secrétaire générale
Entreprises Coop FR), Patrice Nicolas (Président de l'Union nationale études ET chantiers), Alain Philippe
(Président de la Fondation Macif), Jean‐Paul Planchou (Vice‐président chargé du développement économique, de
l’innovation et des nouvelles technologies, de l’ESS), Eric Pliez (Membre du bureau de la Fnars), Brigitte Plisson
(Présidente Ile‐de‐France Active), Marie‐Christine Pons (Conseillère régionale Midi‐Pyrénées), Sébastien Ravut
(Fondateur du site le marchecitoyen.net), Christian Sautter (Président de France Active), Hugues Sibille
(Président de l’Avise, Vice‐Président du Conseil Supérieur de l’Economie Sociale), François Soulage (Président du
Secours Catholique), Pascal Trideau (Directeur général de la Confédération Générale des SCOP), Christian
Valadou (Président d’Aquitaine Active), Pierre Vanlerenberghe, (Président de la Fonda), Patrick Viveret
(Collectif Richesses, Vice‐Président de l’Association Sol), Jean‐Pierre Worms.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 15:40

Le domaine des hautes glaces était présent au salon du whisky fin septembre à l’hôtel Salomon de Rotschild à Paris. Ce domaine est récent et la création de deux jeunes ingénieurs agronomes.

Il présentait 2 nouveaux alcools , le Whisky primeur Bio de 4 mois ( celui qui a fait l’objet de la bouteille PRINCIPIUM en série limitée qui a été vendue en souscription et qui sera remplie dans 3 ans ou plus , encore en vente )  et un alcool blanc AB à base de seigle

 Les deux ont reçu un très bon accueil des professionnels.

Ci joints les articles parus à la suite du salon dans la revue « Whisky »

 

Alors, si pour vos cadeaux de Noel ça peut être une idée n’hésitez pas à  contacter "les.revol@wanadoo.fr "

Vous pouvez consulter le site  http://hautesglaces.com/home.html

 

 

SERAC

Woska de Seigle 

 

 


Certifié AB


Moisson 2010, Climat le Serre
100% Malt de seigle biologique


Triple distillations à feu nu réalisées au printemps 2011


Sans filtration à froid ni additif


TAV : 43,2 % VOL.

 

Notes de dégustation :

COULEUR : incolore
NEZ : 
Frais, gourmand. Une vague laiteuse de laquelle jaillissent des parfums de gentianes, d’armoises et d’anis vert. Le miel de Tilleul lui apporte de la volupté et beaucoup d’esprit. Il ne cesse de s’élever et de s’affiner 

.
BOUCHE : 
d’une onctueuse rugosité. Le seigle malté roule suavement sur le palais et dépose sur un lit de coco et fruits secs (amande, noix de cajoux), des baies roses, du poivre et du clou de girofle.
FINALE : 
Douce, longue et équilibrée. Les épices se font plus puissantes (poivre de cayenne, muscade), emmenées par le souffle des moissons. Quelques fleurs imposent leurs parfums capiteux, notamment la concrète d’iris et la tubéreuse. Le verre vide est anisé et… définitivement seigle.

 

35 euros TTC

 

 

L10#01

Single Malt New Organic Spirit

 


Certifié AB

Moisson 2010, Climat Andrieu
4 Batchs de 600kg malt d’orge biologique (nectaria)


Double distillations à feu nu réalisées début août
 

1 mois d’élevage en fûts de chêne français : roux de cognac et fût neuf grains fins (forêt de Tronçais).

 

Sans filtration à froid ni additif


TAV : 46 % VOL.
Notes de dégustation :

COULEUR : or végétal
NEZ : 
Puissant et raffiné. La vivacité du distillat s’exprime d’abord par des notes de truffe et de fleurs blanches, puis nous pénétrons au cœur du champ d’orge et le malt chemine aux côtés des fruits confits.



BOUCHE :
 Nette, vive. L’orge maltée, reine et juvénile est comme lâchée dans un jeu de quille où valsent des notes de pâte d’amande et d’agrumes, de vanille et de pâtisserie.
FINALE :
 Longue et ferme. L’orge maltée se fait balsamique. Expressive elle se prolonge sur le fond d’artichaut et le chocolat noir. La rétro olfaction est citronnée et légèrement camphrée.

 

 

 

 

 

 

 

 

48 euros TTC

 

 

 

 .

 

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 15:34

 Source : la MRIE Mission Régionale Rhône Alpes d'information sur l'exclusion.

link

 

La récente actualité nous apporte des éléments alarmants concernant l’évolution de la pauvreté.
 
Le premier élément nous vient des chiffres publiés par l’INSEE sur les niveaux de vie en 2009. Ceux-ci, sortis au mois d’août, révèlent que le revenu médian a évolué entre 2008 et 2009 de 0,4%, quand dans la même période le niveau de vie du premier décile de la population française1 a baissé de 1,1%. On observe par ailleurs une augmentation de 0,5 point de la proportion de personnes en dessous du seuil de pauvreté, soit 8,2 millions de personnes dont la moitié vit avec moins de 773€ par mois. Mais ce chiffre englobe des réalités plus fines et plus alarmantes : le seuil de pauvreté défini à 60% du revenu médian2, correspond pour une personne seule au montant du Rsa socle (ex RMI) pour un couple avec deux enfants. Si l’on appelle pauvre la personne qui dispose ainsi de 954€ par mois pour vivre seule, comment va-ton désigner le couple avec deux enfants qui vit avec la même somme ?
 
Le deuxième élément nous est apporté par la cinquième vague du baromètre de la pauvreté réalisé par Ipsos pour le Secours populaire : 35% des personnes interrogées disent avoir connu la pauvreté, soit une augmentation de 2 points par rapport à 2010 et de 5 points par rapport à 2009. Parmi elles, la part des jeunes est en progression de 7 points par rapport à 2010. Mais la crainte de la pauvreté progresse également : 57% des personnes interrogées déclarent qu’il leur est déjà arrivé "d'être à un moment de leur vie sur le point de connaître une situation de pauvreté", soit 4% de plus qu’en 2010, et 85% considèrent que "les risques que leurs enfants connaissent un jour une situation de pauvreté sont plus élevés que pour leur génération".
 
Ces éléments chiffrés attestent ce dont les acteurs de terrain font état depuis plusieurs années, ce que nous écrivions dans nos derniers dossiers annuels. Ce décalage inévitable de l’observation sociale réduit la réactivité des politiques publiques. A moins qu’avec modestie nous sachions mieux écouter en temps réel l’écho que nous renvoient celles et ceux qui sont quotidiennement confrontés à ces réalités. Surtout quand la statistique vient de façon récurrente confirmer ce qu’ils nous disent.

 

Bruno LACHNITT,

Directeur de la MRIE
 
1 Les 10% des personnes disposant des revenus les plus faibles.
2 Le montant des revenus qui sépare la population en deux : la moitié gagne plus, l’autre moins.
Manifestations, rencontres
Jeudi 27 octobre 2011 à 18h à Lyon :
ARAVIS organise son prochain 18/20 de la prospective sur le thème "Évolutions des normes et des acteurs : quelles incidences sur l'emploi et le travail ? Et demain ?
- Mardi 15 novembre 2011 à l'IEP de Grenoble :
"Vivre en situation de précarité et ... être parent", journée d'études organisée par la Maison des familles
- Les 17 et 18 novembre 2011 à Lyon 2 :
L'Université Lumière Lyon 2 organise un colloque international " Un siècle de santé sociale : formes et traitements des vulnérabilités (1880-2010)"
- Les 6 et 7 décembre 2011 à Lyon :
La Région Rhône-Alpes organise la rencontre
"Des acteurs du raccrochage en formation et pour l'emploi des jeunes"
- Les 13 et 14 janvier 2012 à Nantes :
La FNARS organise son congrès national qui aura pour thème
"La Solidarité, des idées neuves
 

 

 
 
 
 
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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 18:36
Publié le 10 octobre 2011 par groupe socialiste  link

 

« Savoie : la ville envahit les terres agricoles » titrait récemment la presse quotidienne régionale. Ce constat est valable pour tous les départements de Rhône-Alpes et ce avec une intensité plus ou moins forte. Chaque année, depuis 1996, 2700 hectares sont consommés, c’est à dire 2700 hectares de terres agricoles sont retirés de leur utilisation première. On appelle cela l’artificialisation des sols. Ce phénomène est d’autant plus rapide qu’il est d’abord fondé sur la construction individuelle. La surface moyenne de foncier utilisée pour les besoins liés au logement dans la Région est de 357 m2 par habitant, cette moyenne cache de fortes disparités et on atteint jusqu’à 1600 m2 dans certaines zones rurales. Le foncier est donc bien au coeur de la vie de nos concitoyens qui subissent l’augmentation du prix du m2 de terrain ce qui les oblige à aller vivre de plus en plus loin de leur lieu de travail. 

La nouvelle stratégie foncière régionale qui sera débattue lors de la prochaine assemblée plénière les 13 et 14 octobre, a l’ambition de donner à la Région tout son rôle. Elle s’inscrit dans le prolongement des actions déjà conduites par la Région, des prémices avant 2004, à une première structuration suivie d’une consolidation des outils fonciers durant le mandat précédent. Quatre objectifs résument la nouvelle stratégie foncière régionale : préserver les espaces naturels et agricoles et contribuer à l’augmentation du nombre des exploitations, arrêter l’étalement urbain, combattre le déficit de logements et rééquilibrer les usages du sol en montagne.

Pour l’agriculture, il faudra concilier la revitalisation des exploitations agricoles déjà existantes et l’installation d’exploitations de nouvelle génération. Concernant le logement, par exemple, il s’agira de promouvoir un habitat de qualité, accessible à tous, peu consommateur d’espace et bien desservi par les transports, en valorisant notamment le foncier à proximité des gares. Pour la montagne, l’enjeu est de stopper la spéculation foncière qui condamne l’élevage et empêche la population locale, en particulier les saisonniers, de loger sur place.

Les élus du groupe socialiste partagent les objectifs, l’ambition de cette délibération qui entre en résonance avec la proposition d’une grande loi foncière inscrite dans le projet socialiste pour 2012.

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