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26 décembre 2016 1 26 /12 /décembre /2016 18:29
Le conseil des autorités de surveillance de San Francisco a récemment pris une résolution introduite par le président du conseil London Breed en réponse à l’élection de Donald Trump. Voici le texte de la résolution :

 

Le conseil des autorités de surveillance de San Francisco © San Francisco Bay Times Le conseil des autorités de surveillance de San Francisco © San Francisco Bay Times
ATTENDU QUE, le 8 Novembre 2016 Donald Trump a été élu pour devenir le 45ème président des États-Unis, en conséquence de quoi

 

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : quelles que soient les menaces proférées par le président élu Trump, San Francisco demeurera une Ville Sanctuaire. Nous ne tournerons pas le dos aux hommes et aux femmes originaires d’autres pays qui participent à la grandeur de la ville et qui représentent plus d’un tiers de la population. Il y a ici le Golden Gate : nous construisons des ponts, pas des murs ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : nous ne reviendrons jamais sur les droits des femmes, que cela soit dans le domaine de la santé, du travail ou dans n’importe quel domaine menacé par un homme qui traite les femmes comme des obstacles à rabaisser ou des objets à agresser. Et non moins important, nous nous assurerons que nos jeunes filles grandiront avec des modèles qui leur montrent qu’elles peuvent être et faire ce qu’elles veulent ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : il n’y aura pas de thérapie de conversion, ni de suppression des droits à San Francisco. Nous avons commencé à accueillir les mariages homosexuels depuis 12 ans et nous n’allons pas nous arrêter maintenant. Et pour toutes les personnes LGBTQ* de tout le pays qui se sentent effrayés, intimidés, ou seuls : vous comptez. Vous êtes vus, vous êtes aimés ; et San Francisco n’arrêtera jamais de se battre pour vous ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : nous croyons encore au principe fondamental de liberté religieuse de cette nation. Nous ne bannissons pas des personnes pour leur foi. Et les seules listes que l’on garde sont des invitations à venir prier ensemble ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : la vie des personnes de couleur compte à San Francisco, même si cela pourrait ne pas être le cas à la Maison Blanche. Et, guidés par l’équipe de travail du président Obama sur la police du 21ème siècle, nous continuerons à réformer notre service de police et à reconstruire une relation de confiance entre la police et les communautés de couleur afin que tous les citoyens se sentent en sécurité dans leurs quartiers ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : le changement climatique n’est pas un canular ou un complot des Chinois. Dans cette ville entourée d’eau sur trois côtés, la science est importante. Et nous continuerons notre travail sur l’Energie propre, le Zéro déchet, ainsi que tout ce que nous faisons pour protéger les générations futures ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : nous avons fourni des soins de santé à tous dans cette ville depuis presque une décennie, et si la nouvelle administration va au bout de sa promesse impitoyable d’annuler l’assurance maladie pour 20 millions de personnes, les habitants de San Francisco seront protégés ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION :  nous sommes le lieu de naissance des Nations Unies, une ville rendue plus forte par les milliers de visiteurs internationaux que nous accueillons chaque jour. Nous resterons engagés pour l’internationalisme ainsi que pour nos amis et alliés du monde entier – que cela soit ou ne soit pas le cas de l’administration à Washington ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : San Francisco restera une des premières villes pour le transport et continuera à construire les systèmes Muni et BART [réseaux de transport de San Francisco, NDT] sur lesquels nous pouvons tous compter, même si l’administration de Washington va au bout de son projet de supprimer le financement fédéral pour le transport en commun ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : la Californie est la sixième plus grande économie du monde. La région de la Baie est la capitale de l’innovation du pays. Nous ne serons pas intimidés par les menaces de révoquer notre financement fédéral, et nous ne voulons pas non plus sacrifier nos valeurs ou les membres de notre communauté pour vos dollars ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : nous condamnons tous les crimes et les discours haineux perpétués en raison de cette élection. Et bien que les États-Unis vont bientôt avoir un président qui a fait preuve d’un manque de respect  envers les valeurs que nous tenons en haute estime à San Francisco, il ne peut pas changer qui nous sommes, et il ne changera jamais nos valeurs. Nous argumentons, nous militons, nous débattons vigoureusement au sein de San Francisco, mais sur ces points nous sommes unis à 100 %. Nous combattrons la discrimination et l’irresponsabilité dans toutes ses formes. Nous sommes une Ville. Et nous avancerons ensemble.

24.12.2016 - San Francisco, Californie - Pressenza New York

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 11:07
 

Nous vous l'avons présenté à plusieurs reprises dans cette lettre d'information : le projet de loi « Égalité et citoyenneté » a été adopté ce jeudi en lecture définitive à l'Assemblée nationale. Enrichi par les citoyen.ne.s, invité.e.s au printemps dernier à participer à une consultation numérique, puis par le travail parlementaire, ce texte porté par le gouvernement est riche en mesures fortes et innovantes, autour de trois axes : la « citoyenneté et l'émancipation des jeunes » (généralisation du service civique, création d'un congé d'engagement associatif, carte de volontaire en service civique, ouverture de l'accès à la CMU-C aux jeunes âgés de 18 à 24 ans...), la « mixité sociale et l'égalité des chances » (attribution des logements sociaux plus juste et plus transparente...), et « l'égalité réelle », qui vise à renforcer la lutte contre toutes les discriminations.

Plusieurs amendements du gouvernement et de la députée Maud Olivier, soutenus par Catherine Coutelle, viennent également renforcer l'égalité entre les femmes et les hommes dans notre droit, avec l'inscription attendue du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes dans la loi, en faisant du sexisme une circonstance aggravante de tous les crimes et délits, ou encore en confiant au CSA la mission de veiller à l'image des femmes apparaissant dans les publicités.

 
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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 13:35

Photo d'illustration - LyonMag

Photo d'illustration - LyonMag

 

Comme chacun le sait, le président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes a, depuis son élection, endossé le costume de Monsieur Laveplusblanc.

 

 

Nul ne songerait à reprocher à Laurent Wauquiez d’avoir lancé une vaste chasse aux gaspillages. Interdiction formelle donc de reproduire l’épisode Farida Boudaoud et ses notes de taxis colossales lors de la présidence Queyranne.

Mais en nous plongeant dans les plannings de service des chauffeurs, nous avons déniché quelques utilisations que d’aucuns pourraient qualifier d’abusives.

 

En premier lieu, le cas de la vice-présidente aux Lycées Béatrice Berthoux qui utilise régulièrement une voiture et un chauffeur pour effectuer les 35 malheureux kilomètres entre son domicile de Limas et son bureau au siège de la Région à la Confluence. Que ses collègues qui habitent à plusieurs centaines de kilomètres de Lyon agissent de la sorte est plus logique. Ils profitent du temps de trajet (qui se calcule en heures) pour travailler dans la voiture.

 

Mais dans le cas de Béatrice Berthoux, on peut penser qu’elle pourrait utiliser sa propre voiture (ou sauter dans un train) ; cela éviterait à un chauffeur de la Région de faire deux allers-retours à chaque fois qu’elle se rend à son bureau. Peut-être faut-il voir là la raison qui l’a poussée à préférer la Région au Département. Lorsqu’elle était vice-présidente du Conseil départemental, c’est avec sa propre voiture qu’elle venait à Lyon.

 

Nous aurions en revanche mauvaise grâce à faire ce même reproche au premier vice-président Étienne Blanc (qui habite à la frontière suisse) ou à son collègue Éric Fournier qui, lui, réside à Chamonix.

 

Nos deux élus ont néanmoins quelques progrès à faire. Ils semblent ignorer qu’il existe à Lyon un réseau de transports en commun tout à fait performant. Cela éviterait par exemple à Étienne Blanc de recourir à une voiture et à un chauffeur lorsqu’il va de la Confluence à l’Hôtel du gouverneur ou au Cercle de l’Union place Bellecour. Dans un cas, il peut utiliser le métro qui le pose tout près, dans l’autre, il a le choix entre le métro ou la navette Presqu’île (rebaptisée S 91).

Éric Fournier, lui, semble ignorer que pour aller à la gare de la Part-Dieu, il existe un tramway direct. Quant à Florence Verney-Caron, on s’étonne qu’elle se croit obligée de faire appel à une voiture et un chauffeur pour aller de son domicile de Caluire à la gare.

 

Laurent Wauquiez gagnerait à passer un coup de fil à la sénatrice et présidente du Sytral Annie Guillemot pour qu’elle lui offre quelques plans du réseau des TCL. Voilà qui pourrait être utile à sa directrice de cabinet qui découvrirait que pour se rendre rue Royale (dans le 1er arrondissement) il existe une solution alternative à la voiture-chauffeur de la Région.

 

Autres handicapés des transports en commun, le directeur général des services (DGS) et le directeur adjoint (DGA). Le premier ignore probablement qu’il est très simple d’emprunter le tram pour aller du siège de la Confluence à la Chambre régionale des comptes située boulevard Vivier-Merle, dans le 3e arrondissement. Quant au second, on imagine sans peine qu’il aurait bien évidemment renoncé à la voiture-chauffeur s’il avait su que l’on peut facilement se rendre rue Moncey en tram ou en métro.

À défaut, l’un et l’autre pourraient d’ailleurs tout à fait utiliser la voiture de service que la Région met à leur disposition.

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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 16:34
 
 

Aucune féminisation dans le dernier bilan des matinales des radios dressé par l’Ina. Entre 17% et 22% de femmes invitées sur les grandes radios généralistes.


 

Les femmes, grandes oubliées des matinales de France Inter. C’est l’un des chiffres les plus frappants de l’analyse des matinales radio 2015 publiée par l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) mercredi 26 octobre.

En 2014, 27% des invité.e.s de la matinale (le 7/9) de France Inter en semaine étaient des femmes, ce qui en faisait la radio généraliste tendant le plus vers la parité. Il faut dire que le patron de Radio France s’était engagé à atteindre la barre des 30%.

Voir : Les matinales des radios, toujours des ‘matimâles’

Mais patatras ! En 2015, elles n’étaient plus que 17% des invité.e.s du 7/9. Une dégringolade de 10 points. Ce qui fait de France Inter avec Europe 1, la radio qui a invité la part de femmes la plus faible dans ses matinales en 2015. Les deux autres radios généralistes déjà étudiées en 2014, Europe 1 et RTL, ont également vu – dans une moindre mesure – le pourcentage de femmes invitées baisser en 2015. Le constat positif est pour RTL, qui monte péniblement à 22% (+3 points en un an).

matinales2016

Globalement, l’étude de l’INA constate, « comme en 2014 une surreprésentation d’invités hommes dans les matinales, ce quelles que soient les chaînes » : de fait, en moyenne, 8 invités sur 10 sont des hommes. Les matinales sont toujours des « « matimâles ».

« Les radios invitent en proportion plus de femmes dans leurs matinales du week-end que dans celles de la semaine », observe aussi l’étude et c’était déjà le cas en 2014. Le phénomène est particulièrement observable dans les Matins de France Culture, où la part des invitées femmes est de 31 % en 2015, contre 20 % la semaine.

Dans ces matinales, ce sont les personnalités politiques qui occupent le devant de la scène. En l’occurence, des hommes politiques. Dans le Top 20 des invité.e.s par nombre de passage ne se trouvent que trois femmes. Marine Le Pen à la 5ème place, Nathalie Kosciusko-Morizet à la 12ème et Najat Vallaud-Belkacem à la 15ème. Elles figuraient déjà dans le Top 20 en 2014, en compagnie de Marisol Touraine qui cette fois ne s’y trouve pas.

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21 octobre 2016 5 21 /10 /octobre /2016 09:39

A quelques jours du retour de La Manif pour tous dans la rue, la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée a adopté, mardi 11 octobre, un rapport de 24 recommandations.

LE MONDE |

Dès les premières lignes, le ton est donné : « Il n’existe pas de “théorie du genre”. » A quelques jours du retour de La Manif pour tous dans la rue, dimanche 16 octobre, et après une nouvelle polémique lancée par le pape au début d’octobre sur le contenu des manuels scolaires français, qui inciteraient les élèves à aller « contre les choses naturelles », la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale a adopté, mardi 11 octobre, un rapport qui prend à contre-pied ces attaques.

Lire aussi :   Critiques après les propos du pape sur la « théorie du genre » dans les manuels scolaires

L’objectif de la députée (PS) Maud Olivier, rapporteure de la délégation, est clair : débarrasser le mot « genre » de son aura sulfureuse, dresser l’inventaire des travaux de chercheurs sur le sujet, et inciter les pouvoirs publics à les utiliser davantage.

« Le terme a fait l’objet d’une campagne de désinformation. Je voulais mettre en avant l’existence des travaux scientifiques sérieux menés sur le sujet depuis de nombreuses années, explique la députée, qui a auditionné une vingtaine de personnes, en majorité des universitaires. Ces travaux sont importants pour lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes, car ils font comprendre en quoi les différences entre les sexes sont socialement construites, et comment cela joue négativement pour les femmes, et parfois pour les hommes. »

Dans les annexes du rapport, qui reproduisent les auditions de la mission d’information, la sociologue Laure Bereni, chargée de recherche au CNRS, répond dans le détail aux attaques des militants « anti-genre » qui redoutent que ce concept ne serve à promouvoir une indifférenciation des sexes dans la société, plus particulièrement chez les jeunes.

Outil d’identification des inégalités

« [Le concept de genre] ne revient pas à nier la matérialité des corps ou la biologie, a-t-elle expliqué aux élus. Bien sûr, il existe des différences physiologiques qui ne sont absolument pas niées (…). Les études de genre cherchent à montrer que ces différences biologiques ne s’expriment jamais de manière brute. Elles sont toujours filtrées par un système social qui va sélectionner ces différences, les mettre en saillance, leur donner un sens. »

Ce mécanisme varie en fonction des sociétés et des époques. Ainsi, en Occident, jusqu’au milieu du XXsiècle, des justifications biologiques étaient données pour écarter les femmes de certaines professions. « Elles ne pouvaient pas être avocates parce qu’on pensait qu’elles n’avaient pas voix suffisante, et qu’elles seraient trop sensibles et soumises à leurs humeurs », rappelle la chercheuse pour illustrer son propos.

Le genre est un outil d’identification des stéréotypes sexistes et des inégalités, rappelle le rapport. Dès l’origine, il a aussi été un instrument de contestation. « Les études de genre ne se contentent pas de dire qu’il y a des rôles sociaux féminins et masculins, elles disent plus que cela, explique Mme Bereni. Il existe une asymétrie systématique entre les femmes et les hommes, et dans la plupart des sociétés, les ressources matérielles ou symboliques sont distribuées de manière inégale. »

L’école n’est « pas neutre »

Cette vision heurte les opposants au concept de genre, qui comme les militants de La Manif pour tous défendent une répartition traditionnelle des rôles dans la famille, fondée sur la complémentarité hiérarchique des sexes.

« Chaque instance de socialisation (famille, école, médias, ou tout autre environnement social) participe à la reproduction de rôles sexués stéréotypés », écrit Maud Olivier, qui cite des études montrant que dès le cinquième mois de grossesse, le comportement des parents change selon le sexe annoncé de l’enfant.

L’école n’est « pas neutre » non plus, selon elle. Les filles participent davantage aux jeux d’imitation (dînette, poupée), tandis que les garçons prennent part aux jeux de construction. Les pratiques sportives sont différenciées, les qualités louées ne sont pas les mêmes (les petites filles sont félicitées pour leur apparence ou l’esthétique de leurs créations, les garçons pour leurs performances), etc.

Autocensure chez les filles

Des distinctions qui conduisent à développer des compétences différentes, et in fine, engendrent de l’autocensure chez les filles, qui s’orientent vers des filières moins prestigieuses malgré de bons résultats scolaires. Loin de récuser l’apport du genre dans l’éducation, la députée appelle au contraire à l’utiliser davantage, à la fois dans la formation des professeurs et dans les manuels.

Le concept pourrait également trouver des applications dans l’urbanisme et la santé, où les stéréotypes conduisent par exemple à sous-diagnostiquer certaines maladies identifiées comme masculines (maladies cardio-vasculaires) ou féminines (ostéoporose) chez le sexe opposé. Elle formule 24 recommandations dans ce sens. Le rapport n’a pas fait polémique à l’Assemblée. La délégation aux droits des femmes, composée d’élus de toutes tendances politiques, l’a voté à l’unanimité.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/10/12/theorie-du-genre-les-deputes-demelent-le-vrai-du-faux_5012395_3224.html#mh4Sf4evh6Zr00Fx.99
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21 octobre 2016 5 21 /10 /octobre /2016 09:27

http://www.neonmag.fr/video-klaire-fait-grr-rien-dans-le-ventre-479109.html

 
KLAIREFAITGRR
  •  
  • 28 septembre a lieu la journée mondiale pour le droit à l’avortement. Et parce que certains souhaitent encore le faire disparaître, Klaire fait Grr, en vidéo.

 

 

 
 
 
 
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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 18:38
 
António Guterres sera le 9ème Secrétaire général de l’ONU
 
 
 

Le Conseil de sécurité de l’ONU a porté son choix sur le Portugais António Guterres pour succéder à Ban Ki-moon. Un homme, après huit autres. La campagne pour une femme Secrétaire générale dénonce un choix « injuste ».


 

Comme ses huit prédécesseurs, le neuvième Secrétaire général des Nations Unies sera un homme. La candidature du Portugais António Guterres a reçu, mercredi 6 octobre, l’approbation unanime des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, lors d’un sixième scrutin informel. Lors des cinq précédents tours de scrutin, l’ancien Premier ministre portugais avait toujours fait la course en tête.

António Guterres a occupé le mandat de Secrétaire général du HCR, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés, de 2005 à 2015.

Le Conseil de sécurité doit encore voter formellement, jeudi 6 octobre, et présenter son choix à l’Assemblée générale de l’ONU, à laquelle il revient de l’élire Secrétaire général. S’il est effectivement élu, António Guterres prendra ses fonctions pour cinq ans à l’issue du mandat de Ban Ki-moon, le 1er janvier 2017.

« Un désastre pour l’égalité des droits et l’égalité des sexes »

Cette nomination reste une surprise, dans la mesure où une règle informelle de rotation géographique voulait que le poste revienne à un.e représentant.e d’Europe de l’est. Elle est aussi synomyme d’amertume pour les mouvements qui faisaient campagne depuis des mois pour qu’enfin une femme devienne Secrétaire générale (Voir : Plaidoyer pour une femme à la tête de l’ONU). « Il est grand temps », avait jugé Ban Ki-moon lui-même.

Mais malgré la parité entre les candidat.e.s et des candidatures féminines de poids, comme Helen Clark ou Christiana Figueres, jamais une femme n’a paru en mesure de l’emporter. La favorite initiale, la Bulgare Irina Bokova, était loin de faire l’unanimité. Au point que la Bulgarie avait, le 28 septembre, choisi une autre candidate, Kristalina Georgieva. Sans succès, donc.

La campagne de soutien à une femme Secrétaire générale, WomanSG estime dans un communiqué que « le choix d’un homme, encore une fois, comme Secrétaire général est un désastre pour l’égalité des droits et l’égalité des sexes. Il est injuste à la fois pour les femmes et pour l’Europe de l’est, et témoigne des habituels arrangements en coulisses qui prévalent toujours à l’ONU. Il y avait sept formidables candidates, et au bout du compte il apparaît qu’aucune n’a jamais été sérieusement prise en considération ».

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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 18:33


Conseil municipal du 29 Septembre 2016
lntervention de Daniel Breuiller, maire d’Arcueil, en réponse au vœu du FN « ma ville sans migrants »
"Ce vœu est une insulte à l’histoire de notre pays et de notre commune.
Je vais vous rappeler la Constitution de 1793 :« Tout étranger âgé de 21 ans, qui domicilié en France, y vit de son travail, ou acquiert une propriété ou épouse une française ou adopte un enfant ou nourrit un vieillard, tout étranger enfin, qui sera jugé par le corps législatif avoir bien mérité de l’humanité, est admis à l’exercice des droits des citoyens français. »
Voilà plus de deux siècles, la République se définissait ouverte et accueillante. Votre pensée est moyenâgeuse,
Arcueil a accueilli bien des migrants : Marie Curie par exemple, Antoine Marin dont un prix d’art contemporain porte le nom… Combien de familles venues d’Italie ou d’Espagne fuyant le fascisme, combien de familles juives d’Europe de l’Est dont plusieurs, hélas, livrées par la police de Pétain au régime Nazi.
Des gens célèbres mais aussi des maçons, des carriers, des ouvriers, des instituteurs, des réalisateurs, des commerçants.
Dulcie September, luttant en France contre le régime de l’apartheid jusqu’à son assassinat. Des réfugiés chiliens fuyant Pinochet et même sans doute des réfugiés roumains fuyant la dictature Ceausescu.
Si
nous avions fermé la porte aux migrants vous ne trouveriez guère de médecins à l’accueil des urgences de l’hôpital, les poubelles ne seraient plus ramassées dans nos rues, votre colistière ne serait peut-être pas à vos côtés ce soir et Picasso n’aurait pas rencontré Julio Gonzalez ici même.

Votre vœu est une honte à propos des réfugiés alors qu’en ce moment même des enfants meurent sous les bombes à Alep, des familles sont affamées, les opposants politiques assassinés en Syrie, au Soudan ou en Erythrée.
Votre voeu est une honte parce que plus de 11 000 personnes ont péri en Méditerranée au cours des deux dernières années.
Notre ville s’est déclarée prête voilà un an à participer à l’accueil de réfugiés car Calais, les bidonvilles qui fleurissent sont une indignité. A ce jour nous n’avons pas été sollicités, mais je réitère au nom de la majorité municipale notre disponibilité à accueillir les deux ou trois familles que les engagements internationaux nous demanderaient d’accueillir.
Il y a 36 000 communes en France, les engagements internationaux de la France parlent de 30 000 réfugiés, l’évacuation de Calais et des autres camps concerne 12 000 personnes. Cela ne fait même pas une famille par commune ! Et nous ne pourrions pas ?
A Arcueil, des particuliers se sont portés volontaires pour accompagner ces migrants dans leur insertion et même plusieurs pour les loger. Une famille syrienne vit depuis 3 ans dans un logement de 30m² avec 3 enfants. Elle est avocate, lui ingénieure et ils vivent en faisant des ménages et des traductions.
Beaucoup de familles françaises ont un parent ou un aïeul étranger. Ici même dans le conseil nous avons des parents, grands-parents venus de Belgique, de Guinée, du Cameroun, de Pologne, d’Algérie, du Maroc, de Roumanie, de Serbie, du Portugal, d’Espagne…
Ils forment notre nation par leur adhésion aux valeurs de la République.
Votre
vœu cultive le fonds de commerce de votre parti, la peur, la haine de l’étranger. Marion Maréchal Le Pen parle des migrants comme la « poussière » que l’on disperse. Elle dit « ça » pour qualifier des humains.

Ces discours, cette attitude ressemblent énormément aux années 1930 lorsque, la crise économique s’aggravant, des gouvernements ont fait des juifs, le bouc émissaire de la colère de leurs peuples.
Les êtres humains ont en eux, la capacité à s’élever, la capacité d’empathie et de fraternité.
Ils ont aussi des pulsions de mort et de violence contre lesquelles la culture, l’éducation et l’amour de son prochain doivent former rempart.
Vous portez une très lourde responsabilité en appuyant sur ces tentations de haine et de xénophobie.
Nous ne vous laisserons pas dénaturer notre pays."

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 20:22

Édito du jeudi 29 septembre 2016

Quand la Toile désinforme

Le délit d’entrave numérique à l’IVG veut résoudre une partie du problème de la désinformation. Mais la liberté d’expression sur Internet appartient à ceux qui ont les moyens de gagner la bataille du référencement.

Désormais, ce sont les rois de l’algorithme qui forgent l’opinion. Dans son essai The Filter Bubble (« La bulle filtrante », Penguin Books), Eli Pariser montre que, lorsqu’on s’informe sur Internet, de savants algorithmes nous proposent systématiquement en priorité des données sur ce qui a été analysé comme nos centres d’intérêt par les moteurs de recherche et mettent à distance les informations qui seraient inadaptées à notre profil. Deux personnes qui font une même requête sur un même moteur de recherche n’obtiendront pas les mêmes liens. Ce qui fait craindre un assèchement intellectuel et l’enfermement de chacun dans sa bulle.

Pas extraordinaire pour la démocratie. Pas complètement nouveau non plus. Pierre Bourdieu observait un phénomène assez similaire avec les "vieux" médias de masse filtrés par les suppositions des médiateurs sur les attentes du public.

Mais il n’y a pas que cela. La démocratie est aussi menacée par ceux qui savent se placer sur les moteurs de recherche. Les militants anti-avortement ne se contentent plus de protester devant les centres qui pratiquent l’IVG. Désormais, ils prennent possession de la notion d’avortement sur Internet en se plaçant au mieux sur la route des algorithmes pour dissuader de façon très pernicieuse les internautes d’avoir recours à l’IVG.

Liberté d’expression de qui ? De ceux qui ont les moyens, les autres crient dans le désert

La ministre en charge des Droits des femmes veut mettre le holà à cette pratique en créant un délit d’entrave numérique. La fenêtre de tir est étroite. Il faut légiférer sans contrevenir à la liberté d’expression. Seuls pourront donc être condamnés les sites qui « cherchent à tromper délibérément les internautes en se faisant passer, au premier abord, pour des sites ‘purement informatifs’ ». Les sites défendant ouvertement une opinion anti-IVG ne sont pas interdits, au nom de la liberté d’expression.

Pour bien se placer dans les résultats des moteurs de recherche il faut des moyens techniques, humains et financiers que les associations défendant l’avortement n’ont pas. La bataille du référencement est aussi une question de gros sous. La liberté d’expression appartient surtout à ceux qui ont de l’argent, les autres sont libres de crier dans le désert.

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27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 10:27

Réserve parlementaire : ce que les député.e.s (ne) donnent (pas) pour l’égalité

Chaque député.e dispose de 130 000 euros de réserve parlementaire. Fawzia Baba-Aissa, du Fonds pour les Femmes en Méditerranée, a calculé qu'en 2015 seulement 1,7% des 80 millions d'euros a été consacré à des associations de femmes. Avant la publication de son étude, elle partage avec........

http://www.lesnouvellesnews.fr/reserve-parlementaire-deputes-egalite/

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