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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 10:16
Publié le 31 mars 2011 par Égalité
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Entretien avec François Fatoux, délégué général de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse), une association qui regroupe essentiellement des grandes entreprises (*).

L’Orse travaille depuis 2004 sur les questions d’égalité professionnelle et plaide pour l’implication des hommes dans ces processus. Il a notamment publié en mars dernier l’étude « La place des hommes dans les accords d’entreprise sur l’égalité professionnelle ».

 

Pourquoi avoir choisi d’impliquer les hommes dans les politiques d’égalité professionnelle alors que ce sont les femmes qui sont victimes d’inégalités ?

Lorsque l’on parle d’égalité professionnelle, on en vient vite à la problématique de la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle. Car les inégalités entre les hommes et les femmes en matière de répartition des tâches domestiques et familiales sont une des causes principales des discriminations au travail.
Or, nous avons constaté qu’il est toujours question d’aider les femmes à « concilier » leur vies professionnelle et personnelle. De même, les dispositifs mis en place – congé parental, aménagement des horaires – sont essentiellement utilisés par ces dernières. Nous pensons que la conciliation doit aussi être une question adressée aux hommes.

 

Mais quels intérêts les hommes peuvent trouver dans cette implication, alors qu’ils sont en position de domination ?

Tout d’abord, il existe une demande d’une nouvelle génération de jeunes hommes qui souhaitent s’investir davantage dans leur vie extra-professionnelle et familiale. Mais ces aspirations ne trouvent pas d’échos chez des patrons plus âgés qui ont sacrifié leur vie personnelle au travail.
De plus, la société véhicule encore l’image de « monsieur Gagne-pain », comme pourvoyeur des principaux revenus du foyer. La domination masculine s’impose aussi aux hommes. Il faut donc à la fois répondre aux attentes de ces nouvelles générations, mais aussi pointer le manque d’implication des hommes dans la sphère familiale. Les politiques d’égalité peuvent être bénéfiques pour les femmes comme pour les hommes. Ce n’est pas un jeu à somme nulle.

 

Et quel intérêt les entreprises peuvent y trouver ?

Un salarié qui a une vie extra-professionnelle épanouissante peut être très performant. Il faut casser la culture française du présentéisme. On pourrait rétorquer que l’entreprise n’a pas à interférer dans la vie privée de ses salariés et que les politiques d’égalité sont une nouvelle forme de paternalisme. Pour échapper à ce travers, il faut traiter cette question par le dialogue social qui crée les conditions d’une confrontation positive entre acteurs sociaux. Ce qui n’est pas forcément évident car certains syndicalistes peuvent y être réticents, notamment lorsqu’il s’agit d’hommes de la cinquantaine ne se sentant pas concernés par ces enjeux.

 

Comment faire concrètement pour impliquer les hommes ?

L’Orse accompagne ses entreprises adhérentes dans leurs démarches, en mettant en avant les pratiques exemplaires. Une des mesures les plus courantes est le maintien du salaire lors du congé de paternité. Aujourd’hui, 63 % des accords sur l’égalité professionnelle prévoient ce maintien, contre 20 % en 2004.
Les pouvoirs publics peuvent aussi agir, par exemple en rendant le congé de paternité obligatoire. Des propositions ont été faites récemment dans ce sens, par Laurence Parisot, présidente du Medef, et par la CFE-CGC. La CFDT, plaide quant à elle pour un congé de deux mois obligatoire.

 

N’y a-t-il pas une limite à cette approche de l’implication des hommes ?

Certains organismes, comme le Conseil du statut de la femme au Québec, qui a publié un rapport ( http://www.csf.gouv.qc.ca/modules/fichierspublications/fichier-32-1280.pdf) sur le sujet, rappellent les précautions à prendre. Les politiques d’égalité professionnelle par l’implication des hommes ne doivent pas se substituer aux politiques traditionnelles comme celles concernant l’égalité salariale ou la remise en cause du plafond de verre. De la même manière les budgets publics doivent rester orientés vers des actions ciblées en direction des femmes. Mais cela permet tout de même d’élargir le débat car l’adhésion des hommes aux politiques d’égalité n’est pas encore acquise. Aujourd’hui, l’implication des hommes et la répartition des tâches domestiques deviennent un sujet de discussion publique. Et cela va dans le bon sens. On pourrait imaginer que dans quelques années, un homme qui ne prend pas son congé de paternité n’est pas un bon salarié.

 

Propos recueillis par Claire Alet – EGALITE

(*) L’Orse est une association qui regroupe essentiellement des grandes entreprises (Accor, Carrefour, L’Oréal…), des banques, des investisseurs, et trois organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC et CGT).

Pour en savoir plus :

Télécharger l’étude « La place des hommes dans les accords d’entreprise sur l’égalité professionnelle » 

Voir tous les accords publics, de branche et d’entreprise, sur l’égalité professionnelle 

Télécharger le rapport du Conseil du statut de la femme québécois 


 POUR LES ARTICLES CITES, VOIR SITE http://www.egalite-infos.fr
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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 10:08
Publié le 29 mars 2011 par Égalitéle site à mettre dans vos FAVORIS!
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Elles ont baptisé leur projet What Women Wish (ce que veulent les femmes). Pas pour répondre à la question que soi-disant tous les hommes se posent. Mais parce qu’en abrégé ça devient : WWW.  Zélie Verdeau et Fanny Le Gallou sont parties faire le tour du monde – ou presque – notamment pour former les femmes aux nouvelles technologies de l’information (TIC).

 

Leur métier c’est la communication et notamment les technologies de l’information autrement dit les TIC. Zélie la Vendéenne et Fanny la Bretonne se sont rencontrées voilà dix ans sur les bancs de l’université de Rennes en IUP information et communication. Quelques années plus tard elles se retrouvent. L’une rentre de cinq ans passés en Martinique, l’autre s’est installée à Paris après un séjour à Berlin. Tout naturellement, elles parlent voyages et commencent à rêver d’un tour du monde à deux.

« On s’est dit on a trente ans, une carrière professionnelle, donc si on quitte nos emplois ce n’est pas juste pour faire un tour du monde, raconte Zélie dans un café parisien. On a eu envie de construire quelque chose avec nos compétences, que ça puisse servir aux populations locales et aussi nous servir à notre retour. »


Elles ont mis six mois pour définir leur projet. Pour elles, deux conditions s’imposaient : que se soit un projet à destination des femmes ; qu’il concerne les nouvelles technologies. Nous étions en mai 2009, les deux jeunes femmes se donnent alors deux ans pour être prêtes à partir.

 

Observer, rencontrer, former

Les délais sont respectés avec même un peu d’avance. Le 9 mars 2011, Zélie et Fanny montent dans l’avion qui les emmène vers Beyrouth. Le Liban est la première étape d’un voyage de onze mois à travers une quinzaine de pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie.

Onze mois pour « observer et rencontrer », écrivent-elles sur leur site. Onze mois pour étudier l’impact des technologies sur la vie des femmes et les accompagner dans leurs besoins. Selon les pays, Zélie et Fanny se feront tour à tour formatrices, conseillères techniques ou journalistes. L’une est photographe, l’autre s’est formée à la vidéo pour préparer ce voyage. Elles rapporteront des mots, des images, de nombreux visages de femmes qu’elles souhaitent ensuite partager à Rennes et à Paris notamment lors d’expositions, de conférences… « Pourquoi ne pas écrire un bouquin aussi », imagine Zélie. Elle sait qu’il est important de penser déjà au retour.

 

Le programme est bien chargé et les rendez-vous fixés en Chine, au Japon ou au Moyen-Orient même si les voyageuses comptent aussi sur les rencontres imprévues avec des femmes prêtes à témoigner.

Les formations, quant à elles, seront dispensées dans des écoles ou des associations de femmes au Bénin, au Mali, en Palestine, en Inde et au Népal. Et seront adaptées aux besoins précis de chaque public.

Au Népal, Zélie et Fanny sont en lien avec une association d’aide aux victimes d’exploitation sexuelle. Le but est de permettre à ces femmes de retrouver une vie et un emploi décents. Avec une formation et un équipement informatiques elles pourront accéder aux informations concernant leurs droits, les réseaux d’aide existants et les démarches qu’elles doivent entreprendre.

 

Une aventure devenue collective

Cette aventure débutée à deux est devenue une belle histoire collective. Pour monter leur projets les filles ont eu besoin rapidement d’être soutenues, et des amies les ont rejointes au sein de l’association What Women Wish.

Durant leur voyage, Soazig, Marie, Amélie et les autres vont poursuivre leur travail de communication, mettre jour le site Internet et la page Facebook qui permettront de rester en contact avec les voyageuses, assurer l’intendance technique…

Et l’aventure n’est pas prête de s’arrêter. En effet, la formation des femmes béninoises ou népalaises aux nouvelles technologies ne peut avoir de sens que si elles ont ensuite les moyens de valoriser leurs compétences. Pour ça, WWW souhaite permettre la mise en place de salles d’informatique ou l’envoi de matériel sur place. Au collège de Cotonou au Bénin les 150 élèves ne disposent actuellement que de deux ordinateurs ! Une collecte sera organisée en avril en France.

 

Geneviève Roy – EGALITE

Pour en savoir plus et pour suivre le voyage de Zélie et Fanny mais aussi pour participer aux collectes de matériel : www.whatwomenwish.fr

 

 
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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 09:49

Guy Darmet en a révé, Charles Picq l'a fait .

 

QU'EST-CE QUE NUMERIDANSE.TV ?


Une vidéothèque internationale de danse en ligne
numeridanse.tv a pour objectif la constitution de la première base de données audiovisuelles numériques relatives à l’univers de la danse, référençant sous formes d’extraits ou d’œuvres intégrales à la fois des spectacles chorégraphiques filmés, des adaptations/fictions, des documentaires et des ressources pédagogiques. Chacune de ces ressources est accompagnée de textes fournissant des informations utiles à la compréhension : présentation de l’œuvre/ document vidéo, biographie, informations complémentaires.
Ces données sont accessibles à l’échelle internationale, au grand public, aux professionnels de la danse et/ou de l’image, et au monde de l’éducation, à travers des outils spécifiques de présentation et de consultation qui respectent la qualité artistique des œuvres et les droits de diffusion et d’accès aux contenus.

Le grand public
Avec numeridanse.tv, l’accès aux archives vidéo de structures culturelles, compagnies de danse, producteurs, artistes n’est plus régi par des contraintes géographiques. Toute personne munie d’une connexion internet peut désormais avoir accès à des ressources chorégraphiques patrimoniales dont certaines ont été très peu diffusées jusqu’à présent. ainsi, les visiteurs ont la possibilité de découvrir ou de redécouvrir de nombreuses œuvres et documents, et de se familiariser avec cet univers grâce au contenu textuel qui accompagne chaque ressource vidéo.

Les professionnels
Le Web devient une plateforme de services, au sein de laquelle les contenus sont accessibles et largement appropriables par ses usagers. Pour tout professionnel de la danse, l’élément vidéo est devenu indispensable. Outil promotionnel, de diffusion et de transmission, la vidéo est devenue au fil des années un vecteur fort de communication. Moyen de promotion ou simple vitrine de leur travail, numeridanse.tv souhaite offrir aux professionnels des outils adaptés à leurs besoins. ainsi, ils pourront présenter leur collection de vidéos dans un espace identifié, tout en bénéficiant de la plateforme commune, des outils de recherche et d’une cohérence de signalement avec le reste des collections présentes sur numeridanse.tv. Ils pourront aussi exporter le lecteur vidéo sur leur propre site internet, privatiser l’accès à certaines ressources, envoyer un lien par email, et maîtriser en ligne l’accès et l’administration de leurs ressources.

Les professionnels de l’éducation et de la pédagogie
numeridanse.tv est porté par la Maison de la Danse en association avec le Centre national de la danse, deux institutions impliquées dans les processus de transmission notamment en direction du monde de l’éducation. L’idée d’accompagner enseignants et intervenants pédagogiques dans une démarche de sensibilisation à l’univers de la danse par le biais d’outils spécialement élaborés en fonction de leurs besoins, nous a conduit à la création de l’espace «Themas». Ces constructions thématiques sont exportables et pourront ainsi être référencées et accessibles en tant que ressource dans des environnements numériques de travail.


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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 19:02

A l'occasion de la journée de l'égalité salariale « Equal Pay Day » organisée par BPW France le 15 avril prochain dans de nombreuses villes de France, l’association a mis en ligne un questionnaire composé de neuf questions. L’analyse des réponses fera l’objet de recommandations qui serviront en particulier à la rédaction d'un rapport pour le gouvernement français et la commission CEDAW de l'ONU.

Pour répondre à l’enquête sur le site de BPW

Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 23/03/2011

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 18:58

Parité en politique  

A l’occasion des élections cantonales, plusieurs journaux reviennent sur la faible proportion de femmes dans les conseils généraux. La Croix du 16 mars faisait un focus sur les Deux-Sèvres : « le conseil général ne devrait plus compter aucune femme » annonçait le quotidien. Le Monde du 19 mars estimait que les élections cantonales n’étaient pas « l’affaire des femmes ». Une infographie soulignait le propos : parmi les conseillers généraux : 12,4 % de femmes et 87,6 % d’hommes… Puis dans son édition des 20 et 21 mars, le quotidien du boulevard Blanqui signalait que d’après les chiffres communiqués par l’Assemblée des départements de France « 23,2 % des candidats aux cantonales sont des femmes ». Le journal rappelle que sur 100 départements français seules six femmes sont présidentes de conseil général. Le Nouvel Observateur du 17 mars y consacrait également une petite brève citant les chiffres de l’Observatoire de la parité. L’hebdomadaire concluait sur cette blague rapportée par Cécile Duflot (photo), « la patronne des écolos » : « C’est quoi le féminin de candidat ? Suppléante ! ».

Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 23/03/2011 - 7

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 18:56

Nous signalions dans la synthèse du 10 mars dernier la sortie de l’ouvrage « Les Femmes en Ile-de-France, Regards sur l’égalité entre les femmes et les hommes ». Pour préciser notre mention un peu rapide, « ouvrage collectif », notons qu’il a été réalisé avec l’expertise de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU Ile-de-France) et le soutien du Fonds social européen, et qu’il est le résultat d’un travail collectif souhaité par la Préfecture de la région d’Ile-de-France (Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité), la Préfecture de Paris, le Conseil régional d’Ile-de-France, et l’Union régionale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles. Selon le communiqué de presse diffusé le 2 mars à l’occasion de sa parution, l’ouvrage a été « imprimé à 7500 exemplaires » et « sera largement diffusé ». Il « permettra à toutes celles et à tous ceux qui sont sur le terrain de mieux évaluer les discriminations de genre, comprendre les évolutions récentes, pointer les avancées réalisées et dénoncer les inégalités persistantes ».

Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 23/03/2011

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 18:52

 

De nouvelles études l’attestent : faire l’amour régulièrement protège hommes et femmes de certaines maladies. Et non des moindres.Le sexe, en effet, freine l’apparition de nombreuses maladies, comme le cancer ou les maladies cardio-vasculaires. L’hormone de l’amour protège les femmes du cancer du sein. Concernant les femmes, c’est l’ocytocine qui joue un rôle clé. ’ocytocine qui est libérée lors des rapports sexuels a un effet protecteur contre le cancer du sein ».

 

Chez les hommes, des rapports fréquents éloignent le cancer de la prostate. Du côté de ces messieurs, une étude américaine réalisée sur 30000 hommes conclut que l’éjaculation fréquente protège l’homme du cancer de la prostate.

 

Pour eux comme pour elles, faire trois fois l’amour par semaine fait gagner dix ans d’espérance de vie.


Le Parisien » 14 mars 2011

 

http://www.leparisien.fr/societe/faire-l-amour-augmente-notre-esperance-de-vie-1 4-03-2011-1357455.php

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 18:45

 

Le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF), a lancé le lundi 21 février 2011 un Appel National à la vigilance concernant la révision des lois de bioéthique concernant le diagnostic prénatal...mardi 16 février 2011, L’Assemblée Nationale a adopté, en première lecture, le projet de loi révisant les lois de bioéthique. la modification apportée à l’article 9, concernant le diagnostic prénatal et les examens de biologie médicale et d’imagerie - l’échographie obstétricale et foetale en tout premier plan - s’avère contraire au droit d’information du patient.

 

L’article 9, alinéa II, stipule que «les examens de biologie médicale et d’imagerie permettant d’évaluer le risque que l’embryon ou le foetus présente une affection susceptible de modifier le déroulement ou le suivi de la grossesse, sont proposés, lorsque les conditions médicales le nécessitent, à toute femme enceinte au cours d’une consultation médicale». Ainsi, ont été ajoutés 6 mots d’une importance capitale, selon les professionnels : «lorsque les conditions médicales le nécessitent». Une «nuance» en totale contradiction avec le Code de la Santé publique et les recommandations de la Haute Autorité de Santé d’une part, et l’avis même du Gouvernement d’autre part.

 

Avec cette modification importante de l’article 9, deux principes éthiques de base ne sont plus respectés : le principe de justice (l’égalité de traitement dans l’accès au dépistage n’est plus garantie) et le respect de l’autonomie (c’est le médecin qui choisit en lieu et place du patient).


Côté Mômes » 10 mars 2011


http://www.cote-momes.com/fil-d-infos/revision-des-lois-de-bioethique-le-diagnos tic-prenatal-en-danger-c3939.html

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 18:43

 

Levez le nez pour chercher une adresse et vous verrez que le monde est subitement d'un seul sexe. Dans un pays qui clame l'Egalité au fronton de ses édifices publics, seuls 9 % des rues portent un nom de femme. En matière d'odonymie, l'égalité est à côté de la plaque. A cette date, elle comptait 6 088 rues dans la capitale parmi lesquelles 111 noms de femmes. En 2011, 166 rues honorent le deuxième sexe. Certes, la parité n'y trouve pas son compte, mais elle progresse. "Il est nécessaire de reconnaître le rôle et la place des femmes dans la société et de leur donner une vraie visibilité, si l'on veut faire avancer l'égalité", affirme Fatima Lalem, adjointe au maire de Paris chargée de l'égalité femme-homme.

 

Le Monde » 14 mars 2011

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 18:42

 

Plus de 80% des élèves punis au collège sont des garçons. Pourquoi ? Par quel processus ? Avec quels effets ? Sylvie Ayral a été institutrice pendant quinze ans en milieu rural, elle est aujourd’hui professeur d’espagnol dans un collège et docteur en sciences de l’éducation. Elle a enquêté dans cinq collèges de Gironde aux profils variés : rural, ZEP, périurbain plutôt favorisé, défavorisé du centre-ville avec de nombreux élèves issus de l’immigration et, enfin, un établissement privé à fort taux de réussite scolaire. Elle y a épluché les registres et plus de 5 842 sanctions pour arriver à ces chiffres édifiants : 83% des punitions pour indiscipline sont le fait de garçons, et 91% quand il s’agit d’atteinte aux biens et aux personnes. Plus la transgression est grave, plus les garçons sont représentés. Dans un livre percutant, intitulé la Fabrique des garçons, Sylvie Ayral montre comment, loin d’atteindre leurs objectifs, les punitions sont contre-productives. Et renforcent les identités de genre et la domination masculine.

 

Libération » 11 mars 2011

 

 

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