Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 10:42
un dating emploi contre les discriminations

Pour en savoir plus link

La journée Emploi Diversité & Egalité 2011 se déroulera le jeudi 19 mai sur le site universitaire de la Manufacture des tabacs à Lyon. Le principe en est simple : promouvoir la lutte contre les discriminations et pour l'égalité des chances. Le temps fort de la jourjnée sera le Dating emploi qui permettra à des chercheurs d'emploi de rencontrer des recruteurs. Ces rencontres sont ouvertes à tous et ne nécessitent pas d'être inscrit. Des ateliers CV seront de plus à la disposition de tous. Le matin, une table ronde réunira des représentants de la HALDE, du Grand Lyon, de la Région Rhône-Alpes des entreprises particpants à l'opération et le public.

Partager cet article
Repost0
15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 10:01

 

 

Le maintien et le développement du commerce en ville sont une condition essentielle de la qualité de vie des habitants et du dynamisme des territoires. A l’heure du Grenelle de l’environnement et du Livre Blanc « Transport 2050 », dévoilé récemment par la Commission européenne, il nous semble important de mener une réflexion sur la livraison dans les centres villes. L’organisation du transport de marchandises au sein des agglomérations constituera une priorité pour les prochaines années. Les élus seront amenés à jouer un rôle de premier plan sur ce volet. Encourager la transition énergétique et réduire les émissions de gaz à effet de serre doivent désormais déboucher sur des réflexions concernant le développement des véhicules propres pour la livraison en ville, tels que des véhicules au GNV, au GPL, électriques ou hybrides, ou encore rétrofit… Il est vrai que les marges de progrès sont importantes et touchent au quotidien des Français.

C’est pourquoi le Club des Voitures Écologiques et le Groupement des Autorités Responsables des Transports ont décidé de créer le Club du Dernier Kilomètre de Livraison, dans le but de construire un lieu de débat et de réflexion sur l’organisation du transport de marchandises entre industriels, donneurs d’ordre et élus des territoires.

 

A l'occasion d'une réunion au Sénat en présence de Roland RIES, sénateur-maire de Strasbourg, président du GART, et Jean‐Louis LÉONARD, député de Charente‐Maritime, maire de Châtelaillon‐Plage, vice‐président de la communauté d'agglomération de La Rochelle, président du PREDIT, le Club du Dernier Kilomètre de Livraison a officiellement vu le jour le 4 mai dernier.

Partager cet article
Repost0
15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 09:58

Pour en savoir plus et trouver les documents d'inscription: link

Le GART lance un concours « étudiants »

En 2011, le GART a 30 ans ! L’occasion de faire le point sur la vision prospective de la mobilité telle que le GART, nourri par son histoire et ses travaux récents, la voie à horizon 2020. C’est pourquoi les élus du GART ont souhaité associer à leur mission prospective les étudiants. Comment celles et ceux qui seront en charge des transports en 2020 et après, dans les autorités organisatrices de transport, chez les opérateurs, les bureaux d’études ou les agences d’urbanisme, envisagent la mobilité et le transport dans le monde de demain ? / Pour visionner le clip de présentation du concours : cliquez ici

Le GART lance un concours à destination des étudiants des filières transport, urbanisme, aménagement du territoire, logistique, économie des transports, sciences politiques, sociologie, communication et ingénierie. Ils sont invités à contribuer à venir proposer au jury leurs travaux universitaires. Les sujets pourront couvrir tous les champs liés à la mobilité (véhicules, aménagement du territoire, gouvernance, financement, innovation, intermodalité, infrastructures, maîtrise de l’énergie, etc…).

Les candidats ont 6 mois pour proposer leurs idées aux élus. Un jury d'experts, d’universitaires, de décideurs publics est mobilisé. Les 3 meilleures contributions seront récompensées par une dotation (3 prix : 2.500 €, 1.500 €, 1.000 €). Les projets remarqués par le Jury seront publiés dans l’ouvrage des 30 ans qui sera offert à tous les acteurs de notre secteur lors des prochains vœux du GART en janvier 2012.

 

Partager cet article
Repost0
11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 09:40

Une fois de plus les cafés géopolitiques proposent une soirée exceptionnelle, d'actualité et avec les meilleurs spécialistes, pour dépasser les a priori qui circulent trop et trop vite.
Une soirée à ne surtout pas manquer !


Café géopolitique
 

au Snax Kfé
182 rue St Martin - 75003 Paris
M° Châtelet-les Halles, Etienne Marcel, Rambuteau
 
Lundi 16 mai 2011 de 19h à 21h00

 

Pakistan, Afghanistan :

 

ce que change la mort de Ben Laden

avec

Jean-Luc RACINE, Directeur de recherche au CNRS et
Jacques FOLLOROU, journaliste au Monde

En collaboration avec la Revue Hérodote : www.herodote.org


 


contact : delphinepapin@yahoo.fr
Internet : www.geopolitique.net     www.cafe-geo.net


Partager cet article
Repost0
11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 09:33

Dans son rapport annuel, la Ligue des droits de l’homme exprime son inquiétude face aux charges du gouvernement contre les libertés publiques.


Par FABRICE TASSEL

(Christophe Ena / AFP)


A un an de la présidentielle, les premiers bilans du sarkozysme fleurissent à droite et à gauche. La Ligue des droits de l’homme (LDH) apporte ce matin sa pierre à l’édifice à travers son «Etat des droits de l’homme en France 2011», dont Libération présente les grandes lignes. Le titre du document, «La République défigurée», en dit long sur l’inquiétude de l’organisation : l’essence même du régime français serait menacée, à travers l’action d’un Président qui aurait davantage détruit que construit. Les valeurs cardinales de liberté, égalité, fraternité auraient cédé le pas à la sécurité, aux inégalités, et à la précarité (lire ci-contre). En fin d’ouvrage, la LDH établit une chronologie de l’année 2010 sur les droits de l’homme. Forcément sélective, elle témoigne néanmoins d’une certaine ambiance sur le sujet des libertés publiques.


Fiasco. Ainsi, dès le 12 janvier, le tribunal administratif, saisi par le préfet, demande au maire de Billère (Pyrénées-Atlantiques) d’effacer d’un bâtiment public une peinture murale dédiée à des sans-papiers expulsés. Le lendemain, à Nîmes, Nicolas Sarkozy annonce officiellement son intention de créer une Maison de l’histoire de France. Décision surtout symbolique, d’autant qu’un mois après, le 8 février, un séminaire interministériel masque laborieusement le fiasco du «grand débat sur l’identité nationale», préambule à la disparition du ministère de l’Identité nationale, qui aura lieu le 14 novembre.


Le 10 février, une intervention policière musclée se traduit par l’évacuation d’un camp de Roms à Toulouse. Côté sécuritaire, Christian Estrosi, alors maire de Nice, annonce le 8 mars le doublement du nombre de caméras de surveillance d’ici à la fin 2011. L’objectif est d’atteindre le ratio d’une caméra pour 600 habitants. Quelques jours plus tard, la France se gondole en apprenant que cinq pompiers catalans, filmés dans un supermarché de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) en train de parler catalan pendant leurs courses, sont soupçonnés d’être des terroristes basques, assassins de policiers français.


Fichier. Retour de l’immigration le 31 mars avec le dépôt d’un nouveau projet de loi qui témoigne d’un nouveau durcissement : allongement de la durée de rétention, protection juridique affaiblie pour les migrants, etc. Le 28 mai, le ministère de l’Intérieur crée par décret un «fichier des personnes recherchées», qui développe un fichier du même nom datant de 1996, «afin de faciliter les recherches et les contrôles effectués par les services de police, les unités de la gendarmerie nationale et les agents des douanes». Ce fichier est étendu à de nouvelles catégories d’étrangers en situation irrégulière.


Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, refait parler de lui le 4 juin en étant condamné à 750 euros d’amende pour injure à caractère racial, des propos tenus à l’université d’été des jeunes UMP à Seignosse (Landes) en 2009 - il fait appel. Le 10 juin, six citoyens sont à leur tour jugés à Pau pour outrage envers le préfet des Pyrénées-Atlantiques, auquel ils avaient envoyé des courriels faisant référence à l’époque de Vichy. Ces six personnes réagissaient à l’arrestation d’une famille de sans-papiers à Pau - ils seront condamnés à 1 000 euros d’amende avec sursis en août. Le 15 juin, la commission européenne contre le racisme et l’intolérance du Conseil de l’Europe dresse un bilan de l’action publique menée entre 2005 et 2009 et s’inquiète d’une persistance des discriminations raciales concernant «particulièrement les musulmans, les gens du voyage et les Roms». Le débat sur l’identité nationale revient, sous une forme différente, le 2 juillet, lorsque la Fnac licencie deux salariés qui avaient remporté un concours, organisé par l’enseigne sur le thème du politiquement incorrect, avec une photographie montrant un homme s’essuyant les fesses avec un drapeau français.


«Guerre». Le 6 juillet, 170 Roms sont expulsés à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le 21, après des incidents violents à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), qui ont suivi la mort d’un jeune gitan lors d’un tir de police, et à Grenoble, après un acte de grand banditisme, Sarkozy annonce «une véritable guerre aux trafiquants et aux délinquants» et évoque «les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms». L’évacuation d’environ 300 camps de Roms est décidée le 28 juillet. Le 27 août, le comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU s’affirme préoccupé par la «tenue de discours de nature discriminatoire en France». La polémique enfle en septembre : le Parlement européen adopte une résolution demandant à la France de «suspendre immédiatement toutes les expulsions de Roms». Viviane Reding, la vice-présidente de la Commission européenne responsable de la Justice, estime le 14 septembre qu’elle pensait «que l’Europe ne serait plus témoin de ce genre de situation après la Seconde Guerre mondiale».


Le débat sur la réforme des retraites occupe une grande partie de la fin de l’année, néanmoins encore marquée par les protestations de nombreuses associations contre le projet de loi, annoncé le 28 octobre, qui remet en cause l’aide médicale d’Etat (AME), permettant aux étrangers les plus précaires de se soigner. Le 1er décembre est adopté le projet de loi concernant le Défenseur des droits, qui reprendra les attributions du Médiateur de la République, du Défenseur des enfants, de la Commission nationale de déontologie de la sécurité et de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité. Le 4 décembre, les sénateurs cèdent face aux pressions du gouvernement et l’AME est réduite de un an à trois mois. Enfin, le 14 décembre, est voté le projet de loi dite Loppsi 2 qui renforce le fichage et la surveillance des citoyens.

Partager cet article
Repost0
11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 09:27
Un pass contraception pour les lycéens d’Ile-de-France
Dès aujourd’hui, les lycéens d’Ile-de-France ont droit au pass santé contraception. Ceux en seconde en auront en priorité, mais aussi des lycées privés sous contrat et aussi des centres de formations d’apprentis (CFA), soit environ 77000 filles et 82000 garçons de la tranche d’âge 15-16 ans « On s’est aperçu que c’est au cours de l’année de 2de que la majorité des filles ont leur premier rapport », explique-t-on à la région. « Mais si une fille de 1re ou de terminale demande un pass contraception, on ne lui refusera pas. » Ce matin, Jean-Paul Huchon, le président (PS) de la région Ile-de-France, viendra présenter les premiers exemplaires de son pass santé contraception au lycée polyvalent Elisa-Lemonnier dans le XIIe arrondissement de Paris. Il devrait être accompagné de Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, mais pas de Xavier Bertrand, ministre de la Santé… Presque un an après le lancement, non sans polémique, d’un pass contraception similaire en Poitou-Charentes (d’ailleurs retoqué par Luc Chatel à l’époque…), l’Ile-de-France suit, considérant que la région, chargée du quotidien scolaire des lycéens, peut aussi s’immiscer dans leur vie privée. Une « intrusion » qui se matérialisera sous forme de cinq coupons donnant droit à des visites gratuites chez le médecin ou le pharmacien, le tout limité dans le temps et à usage unique, mais avec garantie de l’anonymat. 15 000 pass devraient être imprimés dans un premier temps.

La région Rhône Alpes l'a promis pendant sa campagne électorale. A quand la mise en oeuvre?


Partager cet article
Repost0
11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 09:21

« Comment s’appelait le premier journal français féministe? Dans quel pays du monde recommence-t-on les élections s’il n’y a pas 30 % d’élues ? Quel organe spécifiquement féminin n’a été correctement décrit dans les manuels de médecine qu’à partir de 1998 ?

Voilà quelques unes des questions posées par l’équipe de Charlie Hebdo pour ce Hors-série intitulé « Le féminisme est l’avenir de l’homme ».

« Et si, à la fin de votre lecture, vous n’êtes pas devenue une femme, relisez Simone de Beauvoir ». Avec Alix Béranger, Agnes Binagwaho, Odile Buisson, Lydia Cacho, Chahla Chafiq, Caroline de Haas, Virginie Despentes, Caroline Fourest, Francoise Héritier, Marie-Pierre Martinet, Florence Montreynaud, JD Samson Pinar Selek, Catherine Vidal, Fabrice Virgili.
Partager cet article
Repost0
9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 10:54

Une étude montre qu'un Africain sur trois fait dorénavant partie de la classe moyenne.

Un Africain sur trois dépense entre 2 et 20 dollars par jour. Il fait partie de la classe moyenne, selon les critères de l'étude de la Banque africaine de développement. Ces Africains possèdent une maison et une voiture, utilisent des téléphones portable et internet, et envoient leurs enfants à l'université.

Des chiffres qui changent l'image du continent pauvre et qui doivent faire évoluer l'aide, selon Mthuli Ncube, l'économiste général de la banque: "L'aide au développement devra changer dans les 10 à 15 prochaines années, et se focaliser sur cette classe moyenne. Cela signifie qu'il faudra aussi soutenir les initiatives du secteur privé."

Partager cet article
Repost0
8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 13:23

 

C o m m u n i q u é   à  l a   p r e s s e, 7 mai 2011

 

Regards de femmes demande une justice implacable pour les auteurs et complices du viol collectif, commis en plein jour,  dans le centre de Lyon

 

Regards de femmes est scandalisée par le viol collectif, en réunion, commis par des mineurs, sur une jeune fille mineure, à proximité de la gare de la Part-Dieu,  en plein centre de Lyon, crime commis alors que le plan vigipirate est activé.

 Regards de femmes pense d’abord à la jeune fille et espère qu’elle pourra trouver auprès de sa famille et des services médico-judiciaires tout le soutien dont elle aura besoin pour surmonter ce terrible traumatisme. La justice devra dire clairement qu’elle est la victime et qui sont ses agresseurs.

 Regards de femmes est affligée  par certains  commentaires anonymes  selon lesquels la jeune fille n’aurait pas « manifesté de façon explicite son refus ».  La sidération des victimes de viol est un fait décrit scientifiquement.

  Regards de femmes dénonce la pollution de l’imaginaire sexuel de nos jeunes, trop jeunes, par l’exhibition érotique, hypersexualisant  l’espace public et par la facilité d’accès aux mises en scènes et images pornographiques. La banalisation des violences sexuelles, la prétendue acceptation des actrices, l’ignorance du recours à des anesthésies locales lors des tournages, font qu’un grand nombre de nos jeunes ignorent la réalité de la violence sexuelle.  Ils n’hésitent pas à filmer les rapports sexuels qu’ils peuvent imposer ou voir imposer, voire à faire payer pour les montrer, agissant ainsi en prostitueurs, proxénètes ou clients.

La pénalisation des clients de la prostitution est indispensable pour poser clairement l’interdit de l’imposition d’un rapport sexuel, contre argent ou menace ou  contenu d’un caddy,…  Cet interdit permettrait aux jeunes de se construire en respectant leur corps et celui de l’autre. Ce drame humain  le prouve encore aujourd’hui.


 lien vers la vidéo sur la sidération des victimes de viol, d'après les travaux du Docteur Muriel Salmona, diffusé sur france 5,

http://www.bonjour-docteur.com/article.asp?IdArticle=1362

Partager cet article
Repost0
6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 17:25

 

photo DSF - José Lavezzi

 

Dans les arcanes européennes, le feuilleton autour des accords de Schengen continue. Le 26 avril dernier, Messieurs Sarkozy et Berlusconi ont temporairement résolu leur bras de fer à propos des migrants tunisiens en cognant conjointement sur l’Union européenne. Ce faisant, ils ont cherché à sortir de la nasse dans laquelle ils s’étaient eux-mêmes jetés, poussés, dans les deux pays, par l’enjeu des futures échéances électorales et par le pistolet que l’extrême droite leur tient sur la tempe. Les chefs d’État français et italiens ont donc considéré les clauses de sauvegarde permettant de rétablir temporairement les contrôles aux frontières comme trop restrictives. Dit autrement, ils cherchent des moyens supplémentaires de restaurer la fermeture des frontières.

La France voudrait ainsi augmenter le nombre de motifs de suspension de la libre circulation (sous-entendu « en cas d’afflux massif de migrants »), tout en considérant dans le même temps que l’afflux de migrants consécutif au printemps arabe n’est pas assez « massif » pour justifier le déclenchement de la directive 55/2001 sur la protection temporaire. Cherchez l’erreur ! L’Italie, voudrait une « solidarité » européenne dans la prise en charge des migrants, tout en oubliant qu’elle a fait jouer au colonel Kadhafi pendant de nombreuses années le rôle (consentant) de geôlier des migrants africains, par le biais d’un accord bilatéral entre elle-même et la Libye… et ceci sans tenir compte des institutions européennes. Cherchez une nouvelle fois l’erreur !

Le président de la Commission européenne, M. Barroso leur a adressé une de ces réponses dont il a le secret, indiquant que modifier les accords de Schengen étaient une « possibilité parmi d’autres », tout en mettant en garde contre une vision «trop sécuritaire » de l’immigration. Comme souvent, il n’est ni pour ni contre, bien au contraire, du moment qu’il est d’accord avec tout le monde…. Le prochain épisode aura lieu dans la semaine à l’occasion de la publication par Cécilia Malmström, Commissaire aux Affaires Intérieures, d’une série de mesures sur l’immigration. Les réactions lors du Conseil des ministres du 12 mai vont être savoureuses. Celles du Parlement européen devraient l’être aussi !

Hasard du calendrier, nous examinons également en ce moment au Parlement européen un rapport sur l’évaluation et le suivi de l’application des accords de Schengen. Qu’y découvre-t-on ? Que les États n’ont font qu’à leur guise ; les mêmes voient d’ailleurs d’un très mauvais œil que le Parlement européen ait son mot à dire sur la façon dont ils appliquent (ou pas) les règles communes. Encore mieux : à l’occasion de la négociation sur l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen, les gouvernements sont enclins à vouloir instaurer un mécanisme de suivi différencié, au motif que ces « nouveaux » entrants doivent être surveillés de plus près que les anciens. De là à imaginer que ce téléscopage sur les dossiers Schengen donne lieu à un vaste marchandage, il n’y a qu’un pas !

Pour en revenir à la possibilité de rétablir des frontières, celle-ci a tout d’une mascarade, sachant que des mécanismes de sauvegarde existent déjà et ont été utilisés à plusieurs reprises. Elle sert d’abord et avant tout de paravent devant l’impuissance à gérer la crise économique et sociale. Elle est utilisée pour des motifs de politique nationale.

Mais il faut également y voir le symptôme grandissant des gouvernements européens de ne tolérer l’Europe qu’à la condition expresse qu’elle soit aux services de leurs intérêts nationaux. Sur les questions migratoires et le droit d’asile, chacun voit midi à sa porte. Les uns veulent renforcer les contrôles en mer, les autres bloquer les frontières intérieures, les troisièmes se font discrets tant que les routes migratoires ne passent pas (ou plus) par chez eux. Certains veulent un meilleur partage du traitement des demandes d’asile quand d’autres refusent de modifier le Règlement Dublin II, Celui là veut des renforcer les clauses de réadmission pour les personnes ayant rejoint clandestinement l’UE et celui-là privilégie la fin de la libéralisation des visas.

Toute proportion gardée, c’est un peu comme avec la « solidarité » nécessaire pour gérer la crise financière et économique européenne : il faut agir en commun pour sortir du marasme, mais seulement si chacun s’occupe de ses problèmes et évite de contaminer le voisin.

Contrairement aux déclarations, nous sommes donc en face d’une part d’une absence totale de réflexion sur la nécessaire solidarité continentale et d’autre part d’un refus de penser les questions migratoires à l’échelle européenne. Or c’est là qu’il faut agir, sans diversion ni faux semblant, en organisant sur des critères clairs et justes une immigration légale seule à même d’assécher l’immigration clandestine.

Il ne faut pas tergiverser : accéder aux demandes de modification des accords Schengen, laisser ainsi s’instaurer un espace de libre circulation à plusieurs vitesses, reviendrait à saper l’un des acquis les plus importants de la construction européenne. Bien qu’il soit très à la mode d’en réclamer le détricotage, l’Union européenne, au premier rang de laquelle la Commission européenne doit tenir bon. L’opportunisme politique ne doit pas prendre le pas sur un demi-siècle de confiance entre les États.

Partager cet article
Repost0