Voici une drôle de publicité vidéo, promue par la Commission européenne, et censée démontrer que la science n’est pas qu’une affaire de mecs. « Science, it’s a girl thing ». « A girly girl thing », même, jugez plutôt.
Par la Commission européenne
Tous les clichés sur les femmes, réduites à leur rôle de séductrices, sont là :
Une erreur ? Une faute de goût isolée ? Hélas non : le contexte de cette pub est de la même eau.
Il s’agit d’une campagne de l’Union européenne baptisée « La Science : c’est pour les filles ! ». Le but est louable : lutter contre la sous-représentation des femmes dans le domaine de la recherche ; attirer les jeunes filles vers des carrières scientifiques, dans le but d’augmenter le nombre total de chercheurs en Europe. Pour sensibiliser celles-ci, une exposition itinérante va être organisée en Autriche, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Pologne entre septembre et décembre 2012.
Jusque-là, tout va bien. Mais là où on retrouve l’esprit du spot, c’est dans la présentation des ateliers de cette expo :
« Les jeunes filles y seront par exemple invitées à réaliser elles-mêmes un baume à lèvres, ou visiter un “ bar à oxygène ” dans lequel elles devront identifier différents arômes tels que la menthe, le chocolat ou la fraise. »
Le chocolat et le rouge à lèvres. La cuisine et la séduction. La maman et la putain. Bravo les créatif de l’UE, vous vous êtes surpassés !
PS : visiblement, tout le monde n’a pas apprécié la vidéo : elle a entretemps été retirée de la chaîne YouTube de la Commission européenne. Par ailleurs, la Commission a rédigé un texte en anglais pour répondre aux critiques. Elle explique que « le rouge à lèvres est très apprécié par l’audience-cible » et que le rouge, à la différence du rose, est « trop adulte ».
Si nos destins de citoyens européens s’écrivent pour partie à Bruxelles et à Strasbourg où siègent les instances de l’Union européenne, que savons-nous du travail au quotidien de celles et ceux que nous avons élus pour nous y représenter ? Que savons-nous de la nature exacte des questions dont ils ont à traiter jour après jour pour construire l’Europe de demain ? Quel est leur champ de compétence et quel rôle jouent-ils dans les décisions qui modèlent le visage, pour aujourd’hui et demain, de la vie en société dans notre vieux continent? Et comment travaillent ils?
Martine Roure, élue députée européenne en 1999 puis réélue en 2004, nous emmène au fil de ses souvenirs au cœur de cette grande ruche qu’est le Parlement européen, et où elle aura passé dix années de sa vie. Récit au jour le jour, des couloirs où se lient des amitiés internationales à l’hémicycle où l’on débat, d’un voyage à l’autre bout du monde à l’étude minutieuse d’un dossier dans un bureau exigu, d’un combat à un autre…
Je vous invite à lire l’interview donnée par Manuel Valls, Ministre de l’Intérieur, au Monde daté du 28 juin, car sous un titre un peu caricatural, s’y dessine ce que peut et doit être une politique migratoire de gauche, juste, cohérente, dépassionnée, comme s’y était engagé François Hollande durant la campagne présidentielle.
Passons donc sur ce titre un peu racoleur, car la question de « régularisations massives » n’est guère agitée comme une soi disant menace que par la droite populiste et extrême. Comme l’indique le ministre, les régularisations ne seront ni « massives », ni selon une politique du chiffre qui mène à l’arbitraire comme l’ont montré les 10 dernières années. Les critères devront être clairs, identiques sur tout le territoire et compréhensibles par tous. Parmi eux : durée de présence sur le territoire, situation dans l’emploi, scolarisation des enfants et attaches familiales. Nous allons enfin pouvoir sortir des faux débats et des caricatures sur le sujet.
Je me réjouis également de voir réaffirmé l’engagement de mettre fin à la rétention des mineurs et de la remplacer si elle est nécessaire par l’assignation à résidence des familles, conformément au droit européen et international. Dans la liste des bonnes nouvelles également : la fin du délit de solidarité, l’engagement qu’en cas de décision d’éloignement, les personnes concernées puissent faire valoir l’intégralité de leurs droits et la création d’un titre de séjour intermédiaire de 3 ans pour faciliter l’intégration et désengorger les préfectures. C’est la fin de l’indignité qui aura tenu lieu de politique pendant des années.
Je ne peux cacher toutefois deux regrets : il n’y a pas de référence européenne et pas un mot sur la question des frontières et de l’espace Schengen, alors même que le bras de fer se poursuit entre le Conseil et le Parlement européen sur la réforme de l’espace de libre circulation européen. Mais en même temps, je dis partout que Schengen n’est pas un instrument de politique migratoire ! Ceci explique donc peut-être cela.
Circonspection enfin sur la toute petite partie relative à la politique de l’asile. Le ministre réaffirme l’engagement de réduire les délais d’instruction des demandes, mais il conditionne cela aux « arbitrages budgétaires du premier ministre ». Déformation européenne peut-être : l’argument des coûts ne peut valoir d’argument au statu quo, comme je le vois trop souvent ici dans les négociations avec le Conseil… Gageons que la question de l’asile fera l’objet d’une communication plus ample.
Aux côtés d’autres acteurs, je mesure avec satisfaction le chemin vite parcouru pour modifier l’appréhension de la politique migratoire.
Par Michel Veron, publié le 28/06/2012 à 14:31, mis à jour à 14:36
PARLEMENT - "L'exemplarité, c'est de ne pas attendre la loi que nous ferons voter dans les premiers mois du quinquennat. (...) La réalité, c'est de tenir compte par des adaptations transitoires des enjeux locaux face à une droite qui s'exonérera de ces exigences tant qu'une loi ne les y obligera pas", assurait les socialistes en 2009.
REUTERS
Alors que le PS dans l'opposition avait ratifié un texte enjoignant de montrer l'exemple dès 2012 en anticipant la future loi sur le non-cumul des mandats, les socialistes au pouvoir ne semblent plus aussi pressés. Explications.
En matière de non-cumul des mandats, le changement est-il vraiment pour maintenant? A en croire certaines déclarations, cette promesse forte des socialistes pourrait patienter encore un peu dans les cartons.
Pour bien comprendre, il faut remonter le temps: en 2009, le PS ratifie un texte dans lequel il promet de mettre fin au cumul des mandats. Il annonce une loi - s'il accède au pouvoir en 2012 - qui interdira à tous les élus de cumuler un mandat de parlementaire et un exécutif local (maire ou maire adjoint, président(e) ou vice-président(e) de conseil général ou de conseil régional).
Mais le PS va encore plus loin, il promet d'anticiper cette loi en montrant l'exemple "dès 2012". Le texte soumis et adopté par les militants socialistes est très précis: "Tout candidat à une élection parlementaire abandonnera ses mandats exécutifs locaux dans un délai maximum de trois mois après la tenue du scrutin." Conclusion, tous les députés socialistes élus depuis 17 juin vont devoir abandonner leurs fonctions exécutives locales.
Mais aujourd'hui, certains au PS semblent vouloir s'exonérer de cet engagement. Il faut dire que de nombreux élus (et pas seulement socialistes) ont pris goût au cumul des mandats. Du coup, Bruno Le Roux, le nouveau patron des députés PS, mais surtout Alain Vidalies, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, se sont montrés particulièrement ambigus sur le sujet, histoire de ne pas froisser les élus cumulards de sa majorité.
Dans un entretien au Figaro, le premier se contente de vouloir "anticiper le non-cumuls des mandats qui devra être adopté avant les élections locales de 2014". Le second, sur FranceTVInfo se montre encore plus flou: "Ce serait mieux qu'à l'intérieur du Parti socialiste, il y ait une anticipation...", répond-t-il laconiquement.
"L'exemplarité, c'est de ne pas attendre la loi que nous ferons voter"
En coulisses, certains élus souhaitent en fait attendre les élections municipales, cantonales et régionales prévues en 2014 pour régulariser leurs situations. Et qu'importe s'il faut s'asseoir sur les engagements pris devant les militants. "L'exemplarité, c'est de ne pas attendre la loi que nous ferons voter dans les premiers mois du quinquennat. (...) La réalité, c'est de tenir compte par des adaptations transitoires des enjeux locaux face à une droite qui s'exonérera de ces exigences tant qu'une loi ne les y obligera pas" est pourtant écrit noir sur blanc dans le texte ratifié en 2009.
D'autant que le projet de loi sur le non-cumul n'est pas encore à l'ordre du jour. "On peut penser qu'il sera adopté avant les prochaines élections, d'ici à 2014", assure Alain Vidalies sans plus de précision. Pourtant là encore, le texte du PS était parfaitement clair: "le Parti socialiste inscrira dans le projet présidentiel le vote d'une loi dès l'été 2012 sur le non-cumul des mandats et le statut de l'élu".
Ce n'est pas la première fois que "les cumulards du PS" tentent de retarder l'échéance. Lors des sénatoriales de 2011, François Rebsamen et Gérard Collomb avait dealé avec Martine Aubry un report de la règle du non-cumul pour le 1er octobre 2012 grâce à l'appui de François Hollande désireux de ne pas heurter certains élus socialistes à l'approche de la campagne présidentielle.
L'Assemblée des femmes, poursuivant sa volonté de porter les droits des femmes et l'égalité entre les femmes et les hommes auprès des instances politiques, organise
comme chaque année son Université d'été à La Rochelle les 22 et 23 août. Intitulée "Les temps des femmes, de la gauche et des réformes", cette université est ouverte à toutes les femmes et tous les hommes de
progrès.
Quand le mouvement féministe rencontre la gauche, quelles réformes deviennent possibles ?
> 3 mois après la constitution d'un nouveau gouvernement, quelles priorités pour les droits des femmes et l'égalité à l'aune de ce nouveau contexte politique ? comment enfin passer aux actes ?
Ministres, parlementaires, chercheur-e-s, représentant-e-s associatifs, syndicaux, praticien-ne-s de l’égalité femmes/hommes.. échangeront sur ces enjeux pour construire les conquêtes féministes de demain.
Tables rondes sur l’éducation non sexiste, sur la lutte contre le temps partiel, sur l’abolition de la prostitution, projection, librairie féministe, soirée festive : participez à ces deux journées de réflexion en toute convivialité.
DEMANDEZ LE PROGRAMME ! retrouvez en pièce jointe le pré-programme de cette Université d'été, encore susceptible
d'évoluer. INSCRIVEZ-VOUS dès maintenant ICI.
Merci de partager cette invitation autour de vous et dans vos réseaux.
A bientôt.
L'équipe de l'Assemblée des Femmes.
Les postes-clés de l’Assemblée nationale, nouvellement élue, ont été pourvus, mardi 26 juin, lors de la 14e législature de la Ve République. Sur les 23 postes, seulement 7 femmes ont été nommées :
Sur les trois questeur-trice-s nommé-e-s pour veiller à l’utilisation du budget de l’Assemblée, une femme : Marie-Françoise Clergeau (PS, Loire-Atlantique).
Sur les douze secrétaires, seulement trois femmes : Pascale Got (PS, Charente-Maritime), Arlette Grosskost (UMP, Haut-Rhin) et Bérangère Poletti (UMP, Ardennes).
Sur les huit président-e-s de commission, trois femmes : Elisabeth Guigou (PS, Seine-Saint-Denis) aux Affaires étrangères ; Catherine Lemorton (PS, Haute-Garonne) aux Affaires sociales ; Patricia Adam (PS, Finistère) à la Défense.
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Chers amis,
Ce petit mot pour vous donner un peu de l’air d’Athènes et de quelques autres lieux.
Nous sommes donc partis pour Athènes le 10 mai. J’étais convié par l’éditeur Melissa à une présentation d’un bouquin réalisé par un collègue grec, et dont j’avais écrit la préface. Le titre : « Les paysages grecs contemporains ». L’assistance était beaucoup plus nombreuse que nous ne l’attendions : de vieux amis sont venus à cette occasion et d’autres que nous ne connaissions pas tel Alain Salles le correspondant du journal Le Monde en Grèce. J’ai dit à quel point, dans cette atmosphère morose et pour certains désespérée, ce bel effort de parution est porteur d’avenir.
Athènes a bien changé : circulation fluide, abondance de taxis vides, profusion d’immigrés, beaucoup d’Indiens, Afghans, Pakistanais, Africains. Insécurité croissante : Notre amie Marguerite agressée 3 jours avant, a été sévèrement tabassée pour lui voler son sac, un soir vers 11h à Pangrati, un quartier qui en principe « ne craint pas ». Séjour à l’hôpital, radio du crâne, etc. Sa mère, avec qui nous avons déjeuné jeudi en était bouleversée. Il y a une quarantaine d’années Athènes était beaucoup plus pauvre et totalement sûre. Est-ce cela « la croissance » ?
Vendredi soir à Athènes, Eugénie, chez qui on logeait, avait invité des amis. Discussion politique sur les élections. Eugénie avait été candidate de la Gauche Démocratique à Larissa. Discussions vives à la grecque mais la situation est sans issue et s’achemine, comme vous le savez maintenant, vers de nouvelles élections en juin. L’avenir est sombre. La gauche non communiste (Syriza) a beaucoup progressé mais est ........
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Michel Sivignon
C O M M U N I Q U E A L A P R E S S E, le 25 juin 2012
Regards de femmes apprécie l’affirmation abolitionniste de Najat Vallaud-Belkacem,
pour libérer la France du système prostitueur,
Regards de femmes a pris connaissance avec satisfaction de la position de Najat Vallaud- Belkacem, Ministre des Droits des femmes sur le système prostitueur. Poser l’interdit, par la loi, de l’achat d’actes sexuels est indispensable pour lutter contre les violences envers les femmes.
Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes, lors de son audition par la mission parlementaire, a rappelé que le corps n’est pas une marchandise ! Il est digne d’être protégé de toute exploitation, de toute commercialisation.
Poser l’interdit, par la loi, de l’achat d’un acte sexuel, est indispensable pour lutter contre les violences envers les femmes. C’est également le fondement d’une éducation non sexiste.
Pour Regards de femmes, la servitude, volontaire ou forcée, des prostitué-e-s exige de s’attaquer au système prostitueur qui repose sur la demande, les acheteurs et sur les vendeurs, les proxénètes et de mettre en place des politiques efficaces d’alternatives à la prostitution pour toutes les personnes désirant quitter l’enfermement prostitutionnel.
Regards de femmes organise dans le cadre de la quinzaine de l’égalité de la région Rhône-Alpes un colloque « Le système prostitueur : violence machiste archaïque » le 8 octobre à Villeurbanne où interviendront des associations françaises de « Abolition 2011 », des ONG européennes de « Pour une Europe libérée de la prostitution » et l’association ukrainienne WCU. Les résultats positifs dans les 3 pays européens pénalisant les clients seront comparés aux violences subies dans les pays règlementaristes.
Nous inviterons la ministre Najat Vallaud-Belkacem à conclure ce colloque
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