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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 18:31

Les propositions

I. – Guider l’action des responsables publics

II. – Associer et informer les citoyens

III. – Garantir le juste usage des moyens publics

IV. – Améliorer la sanction des manquements à l’exemplarité

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 16:01

inShareLes Les Nouvelles News

Des femmes ultra-orthodoxes lancent leur propre liste à deux mois des élections législatives, s'attaquant aux formations religieuses qui ne font élire que des hommes. Une autre campagne appelle à ne pas voter pour les listes religieuses 100% masculines.

A l'approche des élections législatives, le 17 mars en Israël, des femmes ultra-orthodoxes ont annoncé l'entrée en campagne d'une liste féminine, 'Bezchutan' (Par leur mérite), rapporte le Times of Israel. Une façon de défier les deux partis ultra-orthodoxes - Shas et Yahadout HaTorah - qui n'acceptent aucune candidature féminine (et dont la presse va jusqu'à effacer les femmes des photos). Ces deux partis disposent aujourd'hui de 18 des 120 sièges à la Knesset, le parlement israélien.

La meneuse de cette liste, Ruth Colian, 34 ans, se revendique à la fois ultra-orthodoxe (haredi) et féministe, et accepte ce paradoxe. En 2013 déjà, elle avait tenté, sans succès, d'être investie sur une liste du Shas aux élections municipales. Elle avait alors, également sans succès, saisi la justice pour contester son éviction. Si les partis ultra-orthodoxes acceptent des femmes sur leurs listes, Bezchutan se retirera, a expliqué Ruth Colian.

Quelques semaines plus tôt, une autre campagne, לא נבחרות, לא בוחרות,avait également été lancée par des femmes ultra-orthodoxes contre les listes 100% masculines des partis haredim. La campagne, toujours en cours, appelle à ne pas voter pour ces formations qui ne représentent pas les femmes, en rappelant qu'il « n'existe aucune loi morale ou religieuse qui interdit aux femmes de s'engager en politique ».

Le Likoud, trop masculin aussi

La question de la place des femmes dans les listes des partis politiques est l'un des éléments de débat de la campagne électorale. Aujourd'hui, elles sont 27 à siéger à la Knesset (soit 22,5% des parlementaires), ce qui place Israel à la 61ème place mondiale, juste derrière la Grande Bretagne.

En présentant sa liste, le parti au pouvoir, le Likoud, a été vivement critiqué pour le peu de place accordée aux femmes : elles ne sont que 2 en position d'être élues (sur les 24 premières places). A l'inverse la coalition travailliste-centriste, le 'Camp Sioniste', a mis en avant des candidates : elles sont 10 en position éligible, dont 3 dans les 5 premières places. Ces deux camps sont au coude à coude dans les sondages, qui leur donnent une vingtaine de sièges chacun.

La formation la plus féministe est le parti Koulanou, ouvertement social (et crédité d'une dizaine de sièges). Sa liste est quasiment paritaire et y figure notamment Rachel Azaria, maire-adjointe de Jérusalem, qui avait mené une campagne victorieuse contre l'interdiction des images de femmes sur les bus de la ville.

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 09:19

les Nouvellesnews

Créé le lundi 22 décembre 2014 12:20 Écrit par Arnaud Bihel

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Lors de sa conférence de presse de fin d'année, le président des Etats-Unis n'a admis que les questions de journalistes femmes. Manière de rétablir un équilibre.

Discrimination positive à l'américaine. Lors de sa conférence de presse de fin d'année à la Maison Blanche, vendredi 19 décembre, Barack Obama n'a répondu qu'à des journalistes femmes.

L'opération avait été prévue à l'avance. Un homme a bien tenté une question à l'issue de l'exercice, mais n'a pas obtenu de réponse du président.

C'est en 1962 qu'une femme, Helen Thomas (décédée l'an dernier), a été pour la première fois accréditée à la Maison Blanche. « Mais la corporation reste dominée par les hommes », constate Nia-Malika Henderson, du Washington Post, qui salue cette initiative de Barack Obama.

Les 8 femmes journalistes qui ont interrogé le président étaient par ailleurs issues de la presse écrite, alors que l'exercice est « traditionnellement dominé par les journalistes masculins de la télévision », note Zeke Miller, du magazine Time, qui juge cette conférence de presse « historique ». Ces représentants des chaînes ont d'ailleurs déjà tous interrogé deux fois chacun Barack Obama depuis les élections de mi-mandat, début novembre.

« Occasion unique » ou cadeau de Noël ?

Place aux femmes, donc a estimé le responsable de la presse à la Maison Blanche Josh Earnest, cité par Zeke Miller : « Il s'avère que de nombreuses femmes, de divers organes de presse, exercent la lourde tâche de couvrir l'actualité du président des Etats-Unis. Quand nous avons commencé à recevoir la liste des intervenants, nous avons estimé que nous tenions une occasion unique de mettre en lumière cette situation au cours de cette conférence de presse de fin d'année, particulièrement observée ».

Dans le concert de louanges qui a suivi cette initiative, une voix un peu plus critique : celle de Jane Merrick, dans le britannique The Independent. Elle salue certes ce choix de Barack Obama, mais se demande : « Pourquoi ne se montre-t-il pas égalitaire tout au long de l'année ? Une femme journaliste, ce n'est pas que pour Noël ».

Dans le Wall Street Journal, Natalie Andrews et Sarah Portlock remarquent par ailleurs une situation opposée à celle de la conférence de presse de la Maison Blanche : deux jours plus tôt, la totalité des 15 journalistes qui ont interrogé la patronne de la Réserve Fédérale, Janet Yellen, étaient des hommes. La raison : aucun des grands organes d'information qui couvrent la Fed n'avait envoyé de femme journaliste à cette occasion

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 09:07

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Nouvelles News

Le massacre de Charlie Hebdo a rouvert le débat sur le droit inconditionnel à se moquer des religions. Reporters sans Frontières veut faire réagir les responsables religieux. Au Canada, en Irlande, les lois qui punissent le blasphème sont remises en question.

« Nous devons exiger que soit reconnu dorénavant, par tout le monde, le droit au blasphème ». Dans les prochains jours, Reporters sans Frontières (RSF) proposera aux responsables religieux de s'engager par une charte à reconnaître, « qu'ils ne sauraient imposer le sacré à autrui », a annoncé dimanche 11 janvier le président de RSF, Christophe Deloire.

« Mon rêve ce soir, c'est que dans quelques mois, quand on sera allé voir tout le monde - les rabbins, les curés, les imams - tous puissent mettre à la porte de leurs édifices cette charte qui incite leurs ouailles, tous les croyants, à reconnaître que la liberté d'expression n'a pas de religion ».

Le « droit au blasphème », c'est « l'esprit de Charlie », insiste l'avocat de l'hebdomadaire Richard Malka. « Je suis Charlie veut dire 'vous avez le droit de critiquer ma religion, parce que ce n'est pas grave'. »

Référendum en Irlande ?

Si le blasphème n'est, de fait, pas un délit en France, il l'est encore dans d'autres pays occidentaux où le débat sur le sujet a pris une nouvelle résonance après le massacre de Charlie Hebdo, perpétré par des fanatiques qui prétendaient « venger le prophète ».

Dans la très catholique Irlande, plusieurs responsables politiques ont relancé l'appel à un référendum portant sur la suppression de la notion de blasphème dans la constitution, où le délit de blasphème a même été renforcé par une loi de 2009. Le projet de référendum avait été évoqué à l'automne dernier par la ministre de la Justice Frances Fitzgerald, avant d'être progressivement enterré. Alors que le débat a ressurgi après l'attaque contre Charlie Hebdo, le gouvernement apparaît encore divisé sur l'opportunité d'une telle consultation. Le référendum sur le mariage homosexuel, qui se tiendra en mai, reste prioritaire.

Au Canada aussi, des organisations font pression pour que le blasphème disparaisse du code pénal. Toute publication « blasphématoire » y est punie d'un maximum de deux ans de prison. Cela fait toutefois 80 ans que cette loi n'a pas été mise en pratique. La dernière fois qu'elle a été invoquée, c'était en 1979, par un prêtre qui voulait interdire la diffusion de 'La Vie de Brian', le film de Monty Pythons qui se moque de Jésus. Mais la justice n'a pas donné suite à la plainte.

Motivations politiques

Dans 32 pays du monde, dont 8 en Europe, des lois condamnent le blasphème, dans 87 la diffamation de la religion. Ce sont les journalistes, blogueurs et militants de pays musulmans qui paient le plus lourd tribut à cette sacralisation de la religion. relevait Reporters sans frontières en décembre 2013 dans son rapport “Blasphème : L’information sacrifiée sur l’autel de la religion”.

La notion de blasphème, bien souvent, est utilisée pour servir des motivations politiques, comme le remarque par exemple Fareed Zakaria dans le Washington Post. Le Pakistan l'a fait surgir à la fin des années 1970, pour s'attirer les faveurs des islamistes contre l'opposition progressiste. Le blasphème est désormais sévèrement puni par la loi, et les fondamentalistes s'en servent à leur tour pour semer la mort. De même le Bangladesh, la Malaisie, la Turquie, l'Egypte, le Soudan, l'Indonésie, l'Arabie Saoudite « ont tous utilisé des lois sur le blasphème pour emprisonner et mettre sous pression » des contestataires.

Ce n'est d'ailleurs pas l'apanage des pays musulmans. En Russie, c'est sur ce fondement que des membres du groupe Pussy Riot ont été condamnées pour leur happening punk dans une église : Elles ont « humilié, d'une manière blasphématoire, les fondements séculaires de l'Église orthodoxe russe », relevait l'acte d'accusation.

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 09:05

Charlie Hebdo était aussi un magazine féministe. Gérard Biard, son rédacteur en chef est un des porte-parole de Zero macho. Quel autre média peut-il se vanter d'avoir publié l'équivalent du numéro spécial : Le féminisme est l'avenir de l'homme ?

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 08:59

NEWSLETTER N°29 de 50/50

40 ans après le vote de la loi Veil, deux événements auront lieu le samedi 17 janvier 2015 à Paris : une manifestation et un colloque.

L’histoire de la lutte pour le droit à l’IVG

1920 : La loi anti-contraception interdit de donner aux femmes le moindre conseil en matière de contraception.

1942 : L’avortement est considéré comme « crime contre l’État » et puni par la peine de mort.

1956 : Le 8 mars, Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, une femme médecin catholique, crée la Maternité heureuse

1960: la Maternité heureuse devient le Mouvement français pour le planning familial (MFPF).

1971 : « Le manifeste des 343 » est publié dans le Nouvel Observateur : « Un million de femmes se font avorter chaque année en France. Elles le font dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à laquelle elles sont condamnées, alors que cette opération, pratiquée sous contrôle médical, est des plus simples.. »

Une semaine après la publication de ce manifeste, Charlie Hebdo fait sa une avec un dessin et un titre « Qui a engrossé les 343 salopes du manifeste sur l’avortement ? »

1972 : Procès de Bobigny : Gisèle Halimi obtient la relaxe de Marie-Claire, une jeune fille qui a avorté suite à un viol.

1973 : Publication du manifeste des 331 médecins qui déclarent avoir pratiqué des IVG et création du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC)

1975 : Promulgation de la loi Veil

1979 : Vote définitif de la loi Veil

1982 : Vote de la loi Roudy autorisant le remboursement de l’IVG.

1993 : Obtention par la CADAC du droit d’entrave à l’IVG

1988 : La pilule abortive RU 486 mise au point par Étienne-Émile Baulieu, est mise sur le marché.

1990 : L’IVG médicamenteuse est autorisée à l’hôpital.

2001 : Le délai légal pour l’avortement passe de 10 à 12 semaines. Les mineures sans autorisation parentale peuvent avoir recours à un adulte référent de leur choix. L’ANCIC, la CADC et le MFPF obtiennent que l’IVG sorte du code pénal.

2004 : Autorisation pour les médecins de pratiquer l’IVG médicamenteuse dans leur cabinet.

2013 : Remboursement de l’IVG à 100%.

2014 : L’Assemblée Nationale modifie le texte de la loi Veil en supprimant la clause de détresse.

Dans le monde

En Europe, en Irlande, en Pologne et au Luxembourg le recours à l’avortement est limité au cas de viol, d’inceste, de risque avéré pour la vie de la mère ou de sévères malformations du fœtus. A Chypre, l’IVG est tolérée en cas de viol ou d’inceste, à Malte, elle est strictement interdite.

Dans le monde 47 000 femmes meurent chaque année des suites d’un avortement clandestin.

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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 09:18

Jeu des chats et de la souris dans "Iranien"

Créé le mardi 2 décembre 2014 19:39 Écrit par Valérie Ganne

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Un athée et quatre mollahs débattent de la possibilité de vivre ensemble. Un exercice intellectuel stimulant, inquiétant et finalement désespéré.

C’est un drôle de bonhomme, encore jeune et déjà à moitié chauve, à l’air doux et posé. Mehran Tamadon est Iranien. Il vit en France depuis des années, mais dans ses films c’est de son pays natal qu’il parle, ce sont les Iraniens qu’il questionne : les mères des martyrs de la guerre Iran-Irak dans le cimetière de Téhéran pour son premier documentaire, puis les Bassidji (la milice du régime islamique), et maintenant les mollahs.

Cet athée déclaré a mis des années à convaincre quatre religieux iraniens de passer deux jours avec lui dans une maison proche de Téhéran. Pourquoi ? Discuter et déterminer s’il existe un espace commun malgré les différences d’opinions religieuses et politiques. Que ressort-il de ce Loft Story à l’iranienne ? Que les mollahs ont de l’humour et un fort talent de débatteurs. Que le réalisateur, seul contre quatre, a le courage de filmer un combat qu’il sait perdu d’avance.

Evidemment les femmes, le voile, mais aussi le chant, sont au cœur de ces discussions. Les épouses des mollahs sont absentes du débat, bien que le réalisateur l’ait proposé, mais présentes dans la maison. Parfois la caméra en attrape une au vol, fantôme noir entre deux portes. Car les scènes les plus intéressantes se situent souvent en dehors de la pièce centrale où les hommes débattent sans fin. Comme lorsque le réalisateur montre sur son ordinateur une petite scène qu’il a filmée dans la crèche où vont ses enfants en France. Les épouses apparaissent soudain. Intéressées, elles posent des questions, mesurant le fossé qui sépare leur vie de celle de femmes occidentales.

On peut reprocher au réalisateur de tendre l’autre joue, de ne pas être plus virulent, de privilégier le dialogue alors même qu’il se révèle impossible. Mais ce serait oublier le courage qui est le sien : après ce film, si Mahran Tamadon veut retourner en Iran, il n’aura pas le droit de ressortir de son pays. D’où la mélancolie terrible de la dernière scène de ce documentaire, lorsque les mollahs sont repartis, et que seul, il range la pièce en écoutant le beau chant (interdit) d’une femme…

Iranien de Mehran Tamadon (documentaire, France), produit par L’atelier documentaire, distribué par Zed, Grand prix au festival Cinéma du Réel 2014. En salles le 3 décembre 2014.

Source : Les Nouvelles News

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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 09:14

La paix sans les femmes ? L'ONU révise un groupe d'experts

Créé le mercredi 3 décembre 2014 14:30 Écrit par la rédaction

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Le groupe de réflexion des Nations Unies sur les opérations de paix, mis en place le 31 octobre, ne devait compter que 3 femmes sur 14 membres. Ban Ki-moon a entendu les critiques : elles seront 3 de plus.

Cela faisait mauvais genre. Le 31 octobre, le secrétariat général des Nations Unies annonçait l'institution d'un « Groupe de haut niveau » sur la paix et la sécurité. Ce panel d'experts, chargé de plancher sur la façon dont les opérations de maintien de la paix de l'ONU peuvent s'adapter aux évolutions des conflits, est présidé par l'ancien président du Timor oriental, et prix Nobel de la Paix, José Ramos-Horta. Et sur les 14 personnalités nommées, seulement 3 femmes.

Un accroc à la parité d'autant plus malvenu que cette date du 31 octobre est celle de l'anniversaire de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, adoptée en 2000, qui appelait à donner plus de place aux femmes dans les processus de paix (et renforcée en octobre 2013 par une nouvelle résolution).

Un mois plus tard, lundi 1er décembre, le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a explicitement reconnu une erreur. Par la voix de sa porte-parole il dit avoir pris acte des nombreuses remarques sur « la représentation insuffisante » des femmes au sein de ce panel. Et a donc nommé trois femmes supplémentaires. Ce qui porte leur nombre à 6 sur 17. Par ailleurs Ameerah Haq, du Bangladesh, déjà nommée en octobre au sein du groupe d'experts, en deviendra la vice-présidente au 1er février 2015, quand cesseront ses fonctions de Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions.

Synergie

Les trois nouvelles expertes nommées le 1er décembre sont la Jornadienne Rima Salah, ancienne Directrice générale adjointe de l'UNICEF et ancienne représentant adjointe de la mission des Nations Unies en Centrafrique et au Tchad ; la Burundaise Marie-Louise Baricako, militante des Droits humains et ancienne directrice exécutive de Femmes Afrique Solidarité (FAS); et la Sri-Lankaise Radhika Coomaraswamy, ancienne Représentante spéciale de l'ONU pour les enfants et les conflits armés.

Cette dernière est par ailleurs la responsable du rapport sur l'application de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, qui doit être publié en 2015 à l'occasion des 15 ans de son adoption. ONU Femmes se félicite des synergies qui pourront avoir lieu entre ces travaux et ceux du panel sur les opérations de paix. L'entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes précise qu'elle travaillera étroitement avec le panel d'experts, et que celui-ci inclura la dimension de genre dans l'ensemble de ses travaux.

Source les Nvelles News

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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 09:10

Les terribles conséquences de la prohibition de l'IVG au Sénégal

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Avortements clandestins à risque, infanticides : « La prohibition de l’avortement au Sénégal entraîne de graves violations des droits des femmes », dénoncent des organisations.

« En février 2014, dans la ville de Ziguinchor, située en Casamance, à l'extrême Sud-Ouest du Sénégal, une petite fille de 11 ans a mis au monde des jumeaux. Elle était tombée enceinte à la suite d'un viol alors qu'elle n'avait que 10 ans. La législation sénégalaise l'empêchant d'avorter, elle a dû mener sa grossesse à terme. Au Sénégal, l'interruption volontaire de grossesse est interdite par la loi. »

C'est ainsi que s'ouvre le rapport intitulé « Je ne veux pas de cet enfant, moi je veux aller à l’école », publié par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et trois organisations sénégalaises - Rencontre africaine des droits de l’homme (RADDHO), Organisation nationale des droits de l’homme (ONDH) et Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH).

« La prohibition de l’avortement au Sénégal entraîne de graves violations des droits des femmes », dénoncent ces organisations. Le Sénégal possède l'une des législations les plus strictes au monde en matière d'IVG. Elle n'est possible qu'en cas de grave danger pour la vie de la mère, mais même dans ce cas la procédure est longue, coûteuse, et n’est donc jamais utilisée. Les avortements clandestins sont punis par le Code pénal et des femmes qui y ont recours encourent jusqu’à deux ans de prison. Le personnel médical qui pratique l’avortement risque également des peines de prison.

Conséquences « désastreuses »

Alors que l'accès à la contraception, bien qu'en progrès, est encore très limité dans le pays, l’interdiction de l’IVG pousse les femmes à avorter clandestinement. Environ 8 à 13% des décès maternels au Sénégal sont causés par ces interventions à risque. Autre terrible conséquence : la perpétration d’infanticides, dont le nombre est « alarmant ». Ces deux infractions constituent 38% des causes de détention des femmes.

Le cas de la fille de 11 ans enceinte après avoir été violée, cité en exergue du rapport, n'est pas isolé. « Le viol est une violence contre les femmes très répandue au Sénégal ». Le CEGID (Centre de Guidance Infantile Familiale) a dénombré en deux ans 420 cas d’abus sexuels sur des mineures âgées de 7 à 14 ans. Presque 30% de ces mineures sont tombées enceintes et 10 à 15% d’entre elles ont dû subir une césarienne à cause de leur jeune âge.

« La grossesse et l’accouchement font peser des risques majeurs sur la vie et la santé des filles qui n’ont pas terminé leur croissance. La césarienne est loin d’éliminer tous les risques. Les grossesses non désirées entraînent des conséquences, en particulier psychologiques, désastreuses pour l’ensemble des femmes et des filles », souligne Selma Hajri, médecin, membre de la délégation de la FIDH.

Un projet de réforme attend

Avec sa loi sur l'avortement, le Sénégal ne respecte pas le Protocole de Maputo, dénoncent les organisations. Ce texte, ratifié par Dakar en 2005, impose aux Etats de garantir le droit à l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste, de danger pour la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus

En 2013, le gouvernement a mis en place un comité chargé de préparer un projet de loi sur l'avortement médicalisé. Un texte a été élaboré, ouvrant la possibilité d'avorter dans les cas énumérés dans le protocole de Maputo. Mais il n'a pas encore connu de suite politique, en raison notamment de l'opposition des autorités religieuses. Le projet de loi doit être présenté à l'Assemblée nationale dans les plus brefs délais, insistent les organisations.

Les Nvelles News

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 11:37

Un dollar pour trois mois de contraception, l'Afrique première servie

Par Claire Arsenault

Le Sayana Press de Pfizer, un contraceptif injectable, est disponible pour la première fois au Bukina Faso depuis juillet 2014. Pfizer/PATH

Simple, pas chère et efficace, c’est ainsi qu’est présentée la nouvelle contraception bientôt disponible dans plusieurs dizaines de pays défavorisés. Vendue à un dollar, elle se présente sous la forme d’une injection à usage unique et son action contraceptive se prolonge sur une période de 13 semaines.

Cette nouvelle forme de contraceptif devrait convenir aux femmes qui ne veulent ou ne peuvent pas prendre une pilule chaque jour. A toutes celles aussi qui en ont assez de trembler chaque mois parce qu’elles sont un brin oublieuses… Présenté dans une miniseringue à usage unique, le contraceptif appelé Sayana Press a été mis au point par les laboratoires Pfizer avec l’appui de la Fondation Gates et le Children’s Investment Fund Foundation.

Les premiers essais menés au Burkina Faso depuis juillet avec 75 000 doses ont confirmé l’intérêt du nouveau dispositif. Quelque 2 500 agents de santé ont ainsi été formés à son utilisation et près de 6 000 femmes ont d’ores et déjà choisi Sayana Press, pour plus du quart d’entre elles il s’agit de la première utilisation d’une contraception moderne. Dans un deuxième temps, ce sont 250 000 doses qui seront mises à disposition avec, espèrent les autorités sanitaires, le quart des femmes mariées qui pourront y avoir accès d’ici l’an prochain.

Grande facilité d’utilisation

La molécule utilisée, l'acétate de médroxyprogestérone est un dérivé de la progestérone, une hormone naturelle. Elle a été synthétisée en 1954 et depuis 1960, plusieurs dizaines de millions de femmes l’ont utilisée dans une centaine de pays. La nouveauté présentée par Pfizer réside essentiellement dans un dosage moindre et dans le mode d’injection.

De nombreuses femmes ne peuvent ou ne veulent pas prendre la pilule.

Alors que le Depo-Provera (nom commercial de l'acétate de médroxyprogestérone chez Pfizer) classique nécessitait d’être injecté dans le muscle, le Sayana Press avec son aiguille courte et ultra fine se contente d’une injection sous-cutanée.

L’abdomen, le haut de la cuisse ou du bras conviennent parfaitement et les femmes ont apprécié le fait que la piqûre soit moins douloureuse que pour une intramusculaire. Prêt à l’usage, sans manipulation compliquée, il sera administré par des agents de santé lors des essais en Ouganda, au Sénégal et au Niger.

Passée cette période d’apprentissage, les promoteurs du Sayana Press sont persuadés que les femmes pourront elles-mêmes procéder aux injections, si elles le souhaitent, moyennant un minimum de formation accessible à toutes, un peu comme pour l’insuline, explique un médecin. Mais pour le moment, l’auto-injection n’est pas encore au programme.

Une méthode discrète

Quant aux effets secondaires potentiels du Sayana Press, ils sont les mêmes que ceux du Depo-Provera. Le fabricant Pfizer, a relevé notamment la possibilité de perte de densité osseuse. Des saignements ont aussi été signalés, mais ils ne signent pas une perte d’efficacité de la méthode. Enfin, des utilisatrices ont mentionné des variations de poids, en plus ou en moins, la première année d’utilisation.

De plus, le fait qu’il n’ait pas besoin d’être conservé au froid le rend d’autant plus accessible aux endroits les plus reculés. Autre avantage, son prix qui devait tourner autour de 1 dollar pour les structures de santé qui le distribueront ensuite aux femmes soit gratuitement, soit à un prix très modique. Le côté pratique et discret du Sayana Press devrait aussi rassurer les femmes, plus nombreuses qu’on ne le croit notamment en Afrique, qui préfèrent que leur mari ignore qu’elles prennent une contraception.

Selon les estimations de la Fondation Bill et Melinda Gates, environ 225 millions femmes dans le monde voudraient retarder ou empêcher une grossesse, mais elles n’ont pas accès à la contraception. L’arrivée du Sayana Press programmée dans les 69 pays* les plus pauvres du monde devrait correspondre à l’attente de beaucoup d’entre elles. A l’horizon 2020, plus de 120 millions de ces femmes pourront accéder à des services de planification familiale volontaire.

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